ACTUALITÉ -1
Dans L'OBS 03/04/15
Dans des SMS révélés par Anonymous, un responsable russe parle de "récompenser" le FN. Dans les mois qui suivent, les Le Pen obtiennent des prêts russes à hauteur de 11 millions d'euros.
Le FN et Moscou, une histoire qui dure. Alors que la présidente du Front national Marine Le Pen a dit et répété son admiration inconditionnelle pour Vladimir Poutine, avec qui elle voudrait voir la France s'allier sur la scène internationale, son père cultive de son côté depuis les années 1960 des liens d'amitié avec la droite nationaliste russe d'Ilya Glazounov et Vladimir Jirinovski.
Vivement critiqué à l'automne dernier après avoir emprunté 9 millions d'euros à une banque russe, le FN avait contre-attaqué en publiant les lettres de refus de crédit de huit banques françaises. Marine Le Pen s'était alors défendue de tout rapport entre ce prêt et ses récurrentes positions pro-russes dans le débat politique.
Mais des échanges publiés jeudi par "Mediapart" jettent un jour nouveau sur les relations particulières qu'entretiennent Moscou et le parti frontiste. Le nom de Marine Le Pen est en effet cité à plusieurs reprises dans les dizaines de milliers de textos d'un responsable du Kremlin hackés par une branche russe de l'organisation de cyberpirates Anonymous.
HISTOIRE-1
En
1894, une convention militaire secrète est signée entre le gouvernement
républicain de la France, sous la présidence de Sadi Carnot, et le gouvernement
autocratique du tsar Alexandre III, qui a pris le contrepied de la politique
libérale et réformatrice de son prédécesseur, Alexandre II.
C'est
un traité de contre-assurance par lequel la Russie s'engage à rester neutre
dans le cas d'une guerre d'agression de la France contre l'Allemagne ; en
échange, celle-ci laisse les mains libres au tsar dans les Balkans !
L'alliance
franco-russe est le mariage de la carpe et du lapin. Mais elle a les faveurs de
l'opinion publique qui cultive avec passion sa haine de l'Allemagne ainsi que
de l'Angleterre.
Un
projet de convention militaire prévoit que chaque partie portera secours à
l'autre en cas d'agression : si la France est attaquée par l'Allemagne, la
Russie s'engage à l'aider en mettant en ligne 700.000 à 80.000 hommes ; réciproquement,
si la Russie est attaquée par l'Allemagne, la France lui apporterait l'aide de
1.300.000 hommes ; enfin, la mobilisation de tout ou partie des forces de la
Triplice entraînerait ipso facto la mobilisation générale en France et en
Russie !
Cette
alliance franco-russe, à laquelle se rallie - à reculons - le Royaume-Uni,
apparaît comme la première d'une longue suite d'initiatives qui, mises bout à
bout, vont conduire l'Europe sur le chemin de la grande guerre 1914.
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