vendredi 24 novembre 2017

VAINCUS AU TRIBUNAL

Résultat d’images pour proces de Jeanne d'Arc












Edition 25.11.17
ACTUALITÉ

AFP 22.11.17
LA HAYE | Surnommé le « Boucher des Balkans », l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a été condamné mercredi à la perpétuité par la justice internationale pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
HISTOIRE-1

Les vaincus sont-ils toujours "méchants"...

https://www.secondeguerre.net/hisetpo/po/hp_procesnuremberg.html 


Le procès (de Nuremberg) , pour lequel il fallut, au préalable, définir une loi écrite internationale, érigeait en quelque sorte les vainqueurs en juges des vaincus : il parut donc partial aux Allemands, d’autant plus qu’il n’inscrivait pas dans sa compétence les exactions causées par des chefs alliés.
Pour exemple, le procès a occulté l’exécution par les Soviétiques de 4 500 officiers polonais découverts dans le charnier de Katyn, tout comme les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki par l’aviation américaine. Par ailleurs, de nombreux responsables nazis en fuite ont échappé à son verdict et certains d’entre eux ont même été utilisés et protégés par les Alliés eux-mêmes, à l’époque de la guerre froide.
À l’inverse, le procès pouvait passer pour être celui de la nation allemande dans son ensemble. Or il existait des familles allemandes anti-hitlériennes et parmi les alliés, on comptait aussi des collaborateurs au régime hitlérien.
Du moins les accusés purent-ils librement choisir leurs avocats et présenter le système de défense qui leur paraissait le plus efficace.
Mais le grand succès du procès de Nuremberg a sans doute été, au-delà de la condamnation et du châtiment des coupables, de démonter le mécanisme de destruction mis en place par les nazis (le processus de dénazification en Allemagne devait suivre), et de faire reconnaître juridiquement les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité tout en définissant le crime de génocide.
HISTOIRE-2
La vaincue par les autres était, pour les siens, une "sainte".

http://www.histoire-france.net/moyen/jeanne-darc

 Le seigneur Jean de Luxembourg n'a que faire de la Pucelle, il la vend aux anglais pour dix mille livres. Le roi Charles VII n'a rien fait pour sauver Jeanne, ni soldats ni argent. 

Henri VI remet la jeune fille aux mains de la juridiction ecclésiastique. L'évêque Pierre Cauchon entend la juger lui-même pour hérésie, prétextant qu'elle fut capturée sur son diocèse . Jeanne est donc transférée à Rouen, solidement tenu par les Anglais. Elle est enfermée dans le donjon du château de Bouvreuil qui domine la ville. Cauchon réalise un nouveau test de virginité, mais la Pucelle est bien vierge ! Aux préliminaires du procès, il n'a rien pour l'accuser. 

Des théologiens se chargent de l'interrogatoire, mais Jeanne fait preuve d'un bon sens incroyable, elle parvient à tenir tête à ses juges.Cauchon décide alors de pratiquer des interrogatoires à huis clos. Il lui demande pourquoi elle porte des vêtements d'hommes, parce que c'est plus pratique pour le voyage et indispensable pour le combat, lui répond-elle. En revanche elle refuse de reprendre des habits féminins, faut-il rappeler qu'elle dort enchaînée au milieu de deux soudards. Mais se travestir ainsi est un crime pour l'Inquisition, Cauchon a enfin un motif d'accusation. Le véritable procès peut commencer, il s'étale sur deux mois. Le 23 mai, dans le cimetière de Saint Ouen, une mise en scène publique a lieu. Après un réquisitoire d'une rare violence, Cauchon annonce à Jeanne qu'elle est condamnée au bûcher, la jeune fille de 19 ans est terrorisée. Il lui donne alors un acte d'abjuration qu'elle signe d'une croix : en s'engageant de porter des vêtements féminins, elle échappe à la mort. Les Anglais sont furieux, ils veulent l'éliminer au plus vite. Mais Pierre Cauchon sait que ce sera fait. 

Dans sa cellule, Jeanne est battue, insultée et sans doute violée. Face à cette maltraitance, elle décide de reprendre l'habit d'homme. Mais Jeanne a retrouvé son courage, elle préfère aller au bûcher que de finir sa vie avec des fers.

HISTOIRE-3

Le "vaincu" par les autres était, pour les siens, un "héros".

http://www.histoiredumonde.net/Vercingetorix.html

Vercingétorix mène avec succès la coalition des troupes gauloises et remporte plusieurs victoires, dont une fameuse à Gergovie, en juin -52 (Siège de Gergovie), sur le plateau rocheux de Nemossos. Grâce au retrait de César vers le nord-est, il parvient à reprendre son titre de chef des Arvernes et à rallier par la force les Éduens à sa cause.
Vercingétorix s’impose définitivement comme chef de guerre de la coalition gauloise à la bataille de Bibracte sur le Mont Beuvray en Bourgogne (selon la Guerre des Gaules). Une grande partie des peuples gaulois est alors unifiée pour la première fois de son histoire. Il veut probablement défaire César à la loyale une bonne fois pour toute et il croit en sa supériorité, bien que la moitié de ses troupes potentielles ne lui soient pas encore parvenues (elles constitueront l’armée de secours à Alésia).
Jules César mate personnellement la rébellion avec des renforts de nouvelles légions. Après avoir écrasé la cavalerie gauloise près de Dijon, il accule les forces Gauloises à Alésia, à 60 km au nord-ouest de Dijon, qu’il fait assiéger au moyen de la construction d’une énorme double fortification réalisée autour de la place forte, pour empêcher les gaulois de sortir d’Alésia et de se ravitailler en les affamant et se protéger des attaques des troupes gauloises extérieures. (Siège d’Alésia). Malgré des armées de renfort gauloises, Vercingétorix perd la partie au bout d’une quarantaine de jours de siège, qui affament ses troupes. À cause de la supériorité de son ennemi et d’un manque d’entente des peuples et divers chefs gaulois, peu habitués à se battre ensemble, Vercingétorix se rend à César. Il se constitue prisonnier et offre sa vie en échange de celle des 80 000 habitants, hommes, femmes et enfants d’Alésia.
Le restant des conjurés gaulois, d’abord emmenés par le chef de l’armée de secours Lucterius, résistent encore jusqu’à la prise d’Uxellodunum en -51, où ils connaissent un terrible châtiment.
Jules César emmène Vercingétorix comme trophée de sa longue campagne militaire en Gaule, dans l’optique de son triomphe à Rome (ce qui est une des preuves du rôle atypique et très important de l’Arverne). Il est maintenu prisonnier dans les geôles de la Prison Mamertine et est exécuté dans sa cellule avec un lacet étrangleur, sur ordre de César, en août -46, date de la célébration du triomphe sur les Gaules.

Qu'en est-il ... et qu'adviendra-t-il de Mladic ?


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vendredi 17 novembre 2017

LYNCHAGE ET GUILLOTINE




(Publié 18.11.17)
ACTUALITÉ
Sophie Durocher , Journal de Montréal, 18.11.17
Entre Gilbert Rozon (contre qui des plaintes ont été déposées à la police) et Gilbert Sicotte (un prof dont les élèves dénoncent l’abus de pouvoir), il y a une méchante marge. La seule chose qu’ils ont en commun, c’est un prénom.
Et pourtant, les deux ont été emportés par le même genre de tsunami !
Même lynchage sur la place publique, même condamnation sans appel, même salissage de réputation.
HISTOIRE-1
Aux États-Unis, depuis 1877, la folie des foules.
Entre 1877 et 1950 aux États-Unis, près de quatre mille Afro-Américains ont été lynchés, et personne n'a été condamné pour ces meurtres racistes. Beaucoup de noirs ont été lynchés pour ne pas avoir respecté les règles de la ségrégation raciale en vigueur: porter un uniforme de l'armée ou bousculer un blanc pouvait déclencher la folie meurtrière des foules.
HISTOIRE-2
En France, un modèle de Tribunal pour nos médias commerciaux et sociaux ?
L’article 1er de la loi du 13 mars 1793 portait : « Il sera établi à Paris un tribunal criminel extraordinaire qui connaîtra de toute entreprise contre-révolutionnaire, de tout attentat contre la liberté, l’égalité, l’unité, l’indivisibilité de la république, la sûreté intérieure et extérieure de l’État, et de tous les complots tendant à rétablir la royauté ou à établir toute autre autorité attentatoire à l’égalité et à la souveraineté du peuple, soit que les accusés soient fonctionnaires civils ou militaires, ou simples citoyens. »
HISTOIRE-3
Au Moyen-Âge, à chacun le dieu de ses crimes.

Au Moyen Âge et à la Renaissance, nombreux sont les hommes et les femmes qui ont été exécutés publiquement sur le bûcher. Des exécutions réservées à ceux et celles qui avaient commis des crimes contre Dieu que ce soit par la sorcellerie, les publications jugées hérétiques... ou trop critiques, le fait d'être juif à l'époque de la grande peste, ou même la conversion au protestantisme!
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vendredi 10 novembre 2017

FROIDURE APPREHENDÉE

(Publié 11.11.17)
Moineau, Hiver, Plume, Froid, Sperling

ACTUALITÉ

Agence QMI et Geneviève Paradis

Après des semaines de météo clémente et de beau temps, de nombreux Québécois se sont réveillés vendredi matin dans le froid, certains d'entre eux sous la neige.
Dans le sud du Québec, la température enregistrée à 9 h vendredi matin était de -8,4 degrés Celsius, selon Environnement Canada. Le précédent record datait du 10 novembre 1995: on avait alors enregistré une température de -7,9 degrés, selon les données compilées depuis 1941

HISTOIRE-1
En France

La rigueur de l’hiver de 994 s’étendit du 15 novembre au 15 mai ; on eut ensuite des vents froids très dangereux, et, plus tard encore, de violentes gelées jusqu’au 12 du mois de juillet. Un hiver horrible se déclara le 13 novembre 1067 et se prolongea jusqu’au 12 mars de l’année suivante. En 1074, il y eut de grandes gelées du 1er novembre au milieu d’avril. D’abondantes neiges tombèrent dès la fin d’octobre 1076 et continuèrent avec un froid excessif jusqu’au 27 mars 1077. De 1124 à 1125, les glaces des rivières purent supporter des voitures chargées ; beaucoup d’enfants et de femmes moururent de froid. Des alternatives de gelées, de pluies et de neiges, succédèrent à ce froid si rude jusqu’au milieu du mois de mars. Les arbres ne commencèrent à fleurir et la terre ne se couvrit de verdure que dans le mois de mai.

HISTOIRE-2

Le «petit âge glaciaire»
Après trois siècles de relative douceur, durant lesquels les récoltes se font plus abondantes et la population européenne triple en nombre, les hivers reviennent en force au XVe siècle et plus spécialement à partir des années 1550 et jusque vers 1860, durant ce que l'on a appelé le «petit âge glaciaire», avec une baisse de la température moyenne d'un peu moins d'un degré Celsius.
L'hiver 1407-1408 est particulièrement froid et long, marqué par deux longs épisodes de gel, de la mi-novembre à la fin janvier, puis de la mi-février au début avril. Les fleuves sont gelés ou charrient des glaçons.
Le ravitaillement par voie fluviale, essentiel au Moyen Âge, devient problématique et les moulins ne peuvent plus fonctionner, or ils représentent alors une source d'énergie essentielle pour de nombreuses activités.
Le vin comme l'encre gèlent dans leurs récipients et le bois de chauffage se fait rare.

HISTOIRE-3

En Nouvelle-France: Témoignage de Pierre Boucher 1664
Pour l'hiver, quoiqu'il dure cinq mois et que la terre y soit couverte de neige, et que pendant ce temps le froid y soit un peu âpre, il n'est pas toutefois désagréable : c'est un froid qui est gai, et la plupart du temps ce sont des jours beaux et sereins, et on ne s'en trouve aucunement incommodé. On se promène partout sur les neiges, par le moyen de certaines chaussures faites par les sauvages, qu'on appelle raquettes, qui sont fort commodes. En vérité, les neiges sont ici moins importunes que ne sont les boues en France. Les saisons ne sont pas égales par tout le pays : aux Trois-Rivières, il y a près d'un mois moins d'hiver ; à Montréal, environ six semaines, et chez les Iroquois, il n'y a qu'environ un mois d'hiver. Québec, quoique moins favorable pour les saisons et pour l'aspect du lieu qui n'a pas tant d'agrément, a, toutefois, un très-grand avantage à cause du nombre d'habitants, et qu'il est l'abord des navires qui viennent de France. »
Témoignage de Pierre BOUCHER, tiré de son ouvrage Histoire Véritable et Naturelle des Mœurs et Productions du Pays de la Nouvelle-France, Vulgairement dite Le Canada, Paris, 1664; cité par Benjamin SULTE, Histoire des Canadiens-Français, 1608-1880, Vol. III, Montréal, 1882, Wilson éditeur, 162p., pp. 81-82.
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PRISONS EN SURCHAUFFE

(Publié 04.11.17)




ACTUALITÉ


"La France ne peut être fière des conditions dont certains sont détenus sur son territoire, avec un taux d'occupation d'en moyenne 139% et 1300 matelas au sol", "une statistique insupportable", a-t-il dit. (le président Macron)

HISTOIRE-1
En Nouvelle-France


À Montréal, vers 1684, il y a une prison qu’on situe dans la rue Notre-Dame, à l’ouest de la rue Saint-Laurent. À Québec, le Palais de l’intendant abrite la prison royale incendiée en 1713 et refaite en 1716 : « Elle comprend un cabinet pour interroger les prisonniers, une cave pour le geôlier, une prison civile et quatre cachots voûtés. » Des prisons toutes neuves sont construites à Montréal et à Trois-Rivières, vers 1718, dans lesquelles on trouver « une salle d’audience pour le tribunal, un logement pour le geôlier ou concierge, une prison civile et deux cachots ».
La loi impose aux détenus d’avoir les fers aux pieds et d’être enfermés toute la journée : « Nourris de pain et d’eau, enfermés dans des cachots humides et froids où ils contractent maladies et fièvres, les prisonniers canadiens croupissent, inactifs, au fond de leur cachot.

HISTOIRE-2

Durant la Révolution française


« On estime qu’il y avait entre 20 et 25 000 prisonniers de droit commun pendant la Révolution. Pendant les premières années la séparation des détenus selon les peines infligées, prévues par le Code, se heurte au problème des locaux : aux anciennes prisons s’ajoutent couvents, séminaires et autres biens d’église confisqués au profit de la nation. Les projets d’aménagement se heurtent au manque d’argent et de temps, ce qui entrave certes l’humanisation prévue, mais entraîne aussi un régime pénitentiaire peu sévère, fait surtout d’un enfermement collectif favorisant la vie sociale, les trafics et aussi les évasions, d’autant que plusieurs autorités se disputent le contrôle des établissements, le geôlier étant souvent le seul maître réel » ( Jean Claude FARCY, Approches historiques de la peine, cours Ecole Nationale de la Magistrature, 1999- 2003.)

HISTOIRE-3

Au Moyen-Âge


 Au Moyen-Âge, le pouvoir royal n'avait pas prévu de budget que ce soit pour les locaux ou pour une administration pénitentiaire. Les geoles se sont donc installées dans toutes sortes de baiments (chateau, base des tours, muraille ou simple maison en ville). Il existe un grand nombre de chambres ou salles èa l'intérieur des geoles, ayant chacune une destination particulière. Les prisonniers insolvables ne pouvaient payer leur entretien au sein des geoles royales. Ils étaient donc pris en charge par le roi. Ils ne recevaient qu'une maigre quantité de pain et de l'eau. Les conditions de détention étaient difficiles. Mais la prison médiévale n'était pas un mouroir. .Elle n'était que préventive. Les grands criminels étaient enchaînés ou placés au fond des fosses. Les évasions étaient néanmoins très nombreuses. Les exécutions capitales, fréquentes tout au long du Moyen-Âge, semblent se ralentir à la fin du XVième siècle au profit du bannissement. On commence aussi à condamner à la prison.

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