jeudi 24 septembre 2020

LES JESUS REVIENNENT !

(Édition 26.09.20) 

ACTUALITÉ

https://www.lapresse.ca/international/europe/2020-09-23/russie-le-celebre-gourou-jesus-de-siberie-place-en-detention-provisoire.php

Russie: le célèbre gourou «Jésus de Sibérie» placé en détention provisoire.

(Moscou) Le gourou d’une secte sibérienne, « Vissarion », qui depuis trois décennies présidait aux destinées de milliers de disciples le considérant comme la réincarnation de Jésus Christ, a été placé en détention provisoire mercredi au lendemain de son arrestation.

De son vrai nom Sergueï Torop, cet ancien policier avait fondé en 1991 ce culte installé dans une bourgade construite dans la forêt par les fidèles dans le district de Kourgan, dans la région sibérienne de Krasnoïarsk. 

Arrêté mardi par les forces spéciales russes, il a été placé en détention provisoire pour une durée de deux mois sur décision d’un tribunal de Novossibirsk, tout comme deux de ses proches, Vadim Redkine et Vladimir Vedernikov, selon un communiqué diffusé sur le site de la cour.

Les trois hommes sont accusés d’avoir utilisé la secte pour extorquer de l’argent à leurs disciples, d’avoir exercé des « violences psychologiques » sur eux, entraînant des « dommages graves à la santé ». Aucune précision n’a été donnée quant aux faits exacts qui leurs sont reprochés. 

Vissarion a réuni ses milliers de fidèles dans une zone isolée de Sibérie pour en faire une sorte d’Arche de Noé pour sauver l’humanité d’un cataclysme que l’Homme est en train de provoquer. Son « Église du Dernier Testament » ne vivait pas pour autant complètement coupée du monde, accueillant notamment régulièrement la presse. Vissarion s’est taillé une certaine notoriété en Russie et certains de ses disciples venaient aussi d’Europe occidentale.

Les fidèles, qui visent l’autosuffisance, y disent vivre en communion avec la nature en rejetant notamment la viande, l’alcool et le tabac.

HISTORIQUE 1 : le jésus éthiopien

https://www.jeuneafrique.com/191635/societe/hael-s-lassi-ier-messie-malgr-lui/

En avril 1966, l’empereur d’Éthiopie Haïlé Sélassié Ier débarque en Jamaïque. Le gouvernement d’alors espère que ce chrétien orthodoxe pratiquant désavouera les milliers de rastas qui le considèrent comme un dieu vivant et contestent l’ordre établi. Accueilli par une foule immense, guidé par le rasta Mortimer « Kumi » Planno, le « lion conquérant de la tribu de Juda » se contente de défendre la libération du peuple jamaïcain, alors plus importante que le retour vers l’Afrique. Même si, dès 1948, il avait accordé aux membres du mouvement quelque 2 km2 de ses terres à Shashemene, non loin d’Awassa, dans le sud du pays. Quand, en 1976, la chanson « War » de Bob Marley, directement inspirée par un discours de l’empereur aux Nations unies sortira sur l’album Rastaman Vibration, Haïlé Sélassié n’aura pas le loisir de l’écouter. Renversé lors du coup d’État mené par les militaires du Derg, il est mort le 27 août 1975.

Le fils du ras Makonnen – grand artisan de la victoire d’Adoua, en 1896, contre les troupes italiennes – était né en 1892 sous le nom de Tafari Makonnen à Ejersa Goro, dans le Harar. Confié à l’âge de 14 ans, à la mort de son père, aux soins de l’empereur Ménélik II, il est couronné en novembre 1930 sous le nom de Haïlé Sélassié Ier. Poursuivant l’œuvre de modernisation de son pays, il est surtout connu en Occident pour son intervention à la Société des nations au moment de l’invasion italienne. Exilé au Royaume-Uni en 1936, il retrouve son trône en 1941. En 1963, Addis-Abeba accueille le siège de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Les années passant, sa politique se fait de plus en plus conservatrice. Admiré à l’étranger, il est contesté dans son pays où la famine sévit entre 1972 et 1974. Le choc pétrolier aggrave la crise sociale et l’opposition se radicalise, notamment parmi les militaires qui finissent par le renverser. Si nombre de rastas voient en Haïlé Sélassié Ier la réincarnation de Jésus-Christ, lui-même ne s’est jamais élevé en faux contre cette idée. N’est-il pas un descendant du roi Salomon et de la reine de Saba ?

HISTORIQUE 2 : le Jésus chinois

https://www.lezephyrmag.com/hong-xiuquan-mao-zedong-jesus/

Hong Xiuquan, le Jésus chinois qui inspira la révolution.Dans la Chine du XIXe siècle, un homme, persuadé d’être le frère cadet de Jésus-Christ, plonge l’empire du milieu dans une guerre civile, et une révolution. Son nom : Hong Xiuquan. jourd’hui tombé dans l’oubli, sa doctrine égalitariste inspire pourtant de nombreux révolutionnaires communistes dont, notamment, Mao Zédong.

Hong Xiuquan naît en 1812, dans une famille ouvrière du Guangdong, issue d’une caste alors méprisée : les Hakka. Dernier d’une fratrie de quatre enfants, il envisage une carrière de haut-fonctionnaire impérial. Mais ses chances de réussite aux concours de la fonction publique sont extrêmement minces, tant le nombre de candidats est élevé. Désespéré par trois échecs successifs, il sombre, en 1837, dans une profonde dépression dont l’un des symptômes sera une série d’hallucinations.

Dans son essai consacré au God’s chinese son, l’historien britannique Jonathan Spence décrit ses délires mystiques. Xiuquan aurait cru voir « un homme à longue barbe dorée, vêtu d’une robe noire de dragon et couvert d’un chapeau à hauts rebords ». Cet étrange personnage « lui affirme être son père et se plaint que les peuples de la Terre (ont) été égarés par les démons. Pour les chasser, il lui fournit une épée dorée ». Hong rêve ensuite de « combattre aux côtés d’un jeune homme juché sur un âne et affirmant être son frère ». Ayant recouvré ses esprits, Hong retrouve son village et devient instituteur. Malgré tout, sa grande ambition reste intacte, mais les visions mystiques ne l’aident pas ! En 1843, il essuie un quatrième échec à l’examen.

Hong se désole, se cherche une voie… qu’il trouve dans une brochure signée par le missionnaire protestant Edwin Stevens et intitulée Bonnes paroles pour exhorter l’époque. À l’intérieur, il croise une illustration représentant Dieu et Jésus. Hong y reconnaît les hommes croisés… dans ses hallucinations. C’est la révélation : il est bien le fils du Père et le frère du Christ.Jusqu’en 1847, Hong l’illuminé suit l’enseignement du baptiste américain Issachar Roberts, puis, se désignant prophète, s’en va porter sa bonne parole – un méli-mélo de christianisme, de taoïsme et de confucianisme – aux villages voisins. Sa vie sera dès lors vouée à réaliser le grand dessein de son divin géniteur : débarrasser la Chine de la domination mandchoue, fonder une dynastie chrétienne reposant sur un partage équitable des richesses et l’égalité des sexes qu’il nommera « Taiping Tian Guo » – le Royaume céleste de la grande paix.

HISTORIQUE 3 : le jésus indien

https://www.islam-ahmadiyya.org/biographies-ahmadiyya/45-mirza-ghulam-ahmad-biographie-messie-promis-imam-mahdi.html?start=6

La seconde venue de Jésus Christ. En 1891, Ahmad publia trois livres : « Fateh Islam », « Tawdih Maram », et « Izala Awham ». Il se proclamma le Messie Promis et Mahdi de l'époque. Il expliqua que les prophéties à propos de la seconde venue du Christ ne devaient pas être interprétées dans un sens littéral et que Jésus ne descendrait pas en personne du ciel, tout comme le prophète Elie n’était pas descendu physiquement du ciel. Jésus a lui-même levé le voile sur l’interprétation des Écritures à propos de la « descente des cieux » et « seconde venue » d’un prophète.

« Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean ; et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. » (Matthieu 11: 13,14). Puis les disciples lui posèrent cette question : « Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit venir premièrement ? » Il répondit : « II est vrai qu'Elie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part. » Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste. (Matthieu 17 : 10-13). En parlant de sa propre venue, Jésus avait dit à ses disciples : « Vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !" » (Matthieu 23 : 39).

Cela montre clairement que Jésus ne devait pas revenir en personne, mais qu'une autre personne viendra en son nom.

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vendredi 18 septembre 2020

NOM DE ZEUS !

 (Édition 19.09.20)

ACTUALITÉ

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/13/la-grece-premier-pays-europeen-a-acheter-le-rafale_6052036_3234.html

Sur fond de tensions avec la Turquie en Méditerranée orientale, le premier ministre grec a annoncé, samedi 12 septembre, son intention de commander dix-huit avions de chasse fabriqués par Dassault Aviation.

HISTORIQUE 1 : 1923 déplacement de populations

https://www.laliberte.ch/dossiers/histoire-vivante/articles/le-douloureux-chasse-croise-greco-turc-302034

L’ Empire ottoman, qui encerclait encore la moitié de la Méditerranée en 1830, s’étendant de l’Algérie à la frontière autrichienne, se retrouve anéanti au sortir de la Première Guerre mondiale… Les Grecs, qui rêvent d’une «grande Grèce» jusqu’en Asie mineure, se lancent dans la conquête. Les troupes …sont accueillies triomphalement par les populations chrétiennes.

Mais les Turcs résistent. Conduits par Mustafa Kemal (Atakürk) et Ismet Pacha, ils reprennent l’avantage en août 1922 et reconquièrent le pays, ville par ville. La débâcle grecque entraîne dans son sillage les civils chrétiens qui vont «jusqu’à brûler leur maison pour que les Turcs ne l’aient pas», raconte l’historienne Joëlle Dalègre dans l’ouvrage «Grecs et Ottomans»** . Les récoltes sont réduites en cendre, les ceps de vigne coupés.

L’armistice est signé le 11 octobre 1922 à Moudania en Anatolie. La Conférence de paix s’ouvre en novembre à Lausanne et dure neuf mois. Mais en janvier 1923, déjà, les négociateurs s’entendent sur une solution drastique pour prévenir d’autres conflits: l’homogénéité culturelle à l’intérieur des frontières nationales. En quelques mois, 1,7 million de Grecs et Turcs subiront un chassé-croisé à travers la mer Egée.

HISTORIQUE 2 : Chypres 1974

https://www.contrepoints.org/2020/09/17/380291-la-grece-la-turquie-et-la-france-ou-le-retour-de-lhistoire

Chypre était une île dont la population était grecque à 80 % et turque à 20 %. Une partie de la population réclamait le rattachement à la Grèce, et la Turquie craignait pour le sort de la minorité turque, bien que cette dernière ne soit pas brimée en Thrace occidentale, région grecque proche d’Istanbul ayant une forte minorité turque. Ce fut du moins le prétexte officiel de l’intervention.

L’armée turque envahit le nord de Chypre en 1974, occupe 50 % du territoire national, en chasse la population grecque, recueille la population turque qui était dans d’autres régions de l’île et y a ajoute des colons turcs venus d’Anatolie. L’ONU a instauré une « ligne verte » séparant l’armée turque de l’armée chypriote, et la situation n’a pas évolué depuis.

C’est bien sûr un souvenir amer pour les Grecs, qui les rend allergiques à tout mouvement des bateaux turcs.

HISTORIQUE 3 : l’empire ottoman et la révolte grecque 

http://www.grecomania.net/Infos/Histoire.htm

L'état de guerre quasi permanent et la désintégration progressive du pouvoir central contribuèrent au déclin inexorable de la Grèce continentale. Pour venir à bout de la révolte de 1770, l'Empire ottoman envoya dans le Péloponnèse des troupes albanaises qui dévastèrent la région pendant neuf ans. En outre, certains gouverneurs provinciaux, comme Ali Pacha de Janina ayant joué un rôle primordial dans la conduite des affaires grecques, purent défier l'autorité du pouvoir central. L'incapacité de l'état ottoman à maintenir l'ordre à l'intérieur de ses frontières, ainsi que la montée du sentiment national grec furent les signes avant-coureurs de la révolution. Une grande partie de la population de la Grèce continentale était organisée en bandes armées plus ou moins reconnues. Après l'éclatement de la révolte, les flottes marchandes des commerçants et de la population insulaire jetèrent les fondements d'une marine nationale.

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jeudi 10 septembre 2020

VOL D’ŒUVRE ART

 



(Édition 12.09.20)

ACTUALITÉ

https://www.journaldequebec.com/2020/09/09/la-collection-duplessis-des-uvres-volees-retrouvees-et-exposees

La collection Duplessis: des œuvres volées, retrouvées et... exposées!

Après avoir été volées au musée en mai 1965 et recherchées pendant quatre ans, certaines des œuvres prestigieuses de la collection de Maurice Duplessis, dont un Renoir, rarement montrées au public, retrouvent les murs du Musée national des beaux-arts.

L’Alcôve-école du musée, un tout nouvel espace du pavillon Gérard-Morisset dédié à des projets exploratoires des étudiants de l’Université Laval, présente Pouvoir(s), exposition réalisée par les étudiantes au DESS en muséologie Valérie Boulva et Christyna Fortin.  Léguée au musée en 1959 par la succession de Maurice Duplessis, la collection comprend 65 œuvres d’artistes canadiens du 19e siècle tels Camille Corot et William Turner, mais aussi d’artistes québécois comme Krieghoff, Clarence Gagnon, Suzor-Côté. La collection de Duplessis était exposée dans trois salles à la suite de la donation. Entre la nuit du 2 et 3 mai 1965, 23 de ces tableaux ont été dérobés pendant que deux gardiens étaient ligotés dans la chambre aux fournaises. 

Ce fut le plus important vol d’œuvres d’art de l’histoire du musée.  Elles ont été retrouvées en 1969 à Limoilou lors d’une tentative de recel qui a échoué. Outre en 1990, elles n’ont pratiquement jamais été montrées au public dans la capitale.  L’exposition Pouvoir(s) montre 16 des œuvres de la collection Duplessis, et met en contraste les goûts artistiques de l’homme politique avec la peinture qui se créait à son époque.  On y trouve entre autres l’œuvre de petit format Nature morte, du célèbre Auguste Renoir, volée un an auparavant, en 1964, par un gardien du musée qui avait été limogé. Il a tenté d’y mettre le feu lorsque la police est débarquée chez lui. L’œuvre abîmée est donc exposée à plat, pour mieux la préserver. «C’est très rare qu’on présente une œuvre qui n’est pas en bon état, a commenté la directrice des collections du MNBAQ, Annie Gauthier. [...] Mais ça démontre que l’histoire a toujours un revers.»  Rotation de 111 œuvres.


HISTORIQUE 1 : La Joconde, Léonard de Vinci

https://www.kazoart.com/blog/les-5-plus-grands-vols-doeuvres-dart/

Nous sommes en 1911 quand l’artiste Louis Béroud s’écrie « On a volé la Joconde ! » au Musée du Louvre. Stupéfaction dans l’assemblée. Et pour cause, la Mona Lisa de Léonard de Vinci a toujours attiré l’œil et les détracteurs. Une enquête de grande ampleur est lancée pour retrouver le coupable d’une telle infraction. Alphonse Bertillon, criminologue expert, parvient à découvrir une empreinte de pouce sur la vitre qui protégeait la toile. Le personnel du musée est alors interrogé et le directeur va même jusqu’à démissionner ! Les soupçons se tournent progressivement vers Guillaume Apollinaire qui déclarait plutôt vouloir brûler le Louvre. On accuse même Picasso ! Relaxés peu de temps après, la chasse à l’homme se poursuit et la Société des Amis du Louvre propose une récompense de 25 000 francs à celui qui parviendra à retrouver La Joconde. Mais personne ne se manifeste. Mais où est donc passée Mona Lisa ? Il faudra attendre deux ans avant que l’enquête prenne un nouveau tournant. Un antiquaire italien prévient la police qu’un homme s’est présenté pour lui revendre le tableau tant convoité. Le voleur est enfin démasqué : Vincenzo Perrugia. Il s’agit d’un ancien vitrier qui avait justement œuvré pour Le Louvre. Il connaissait donc toutes les ficelles de la mise sous verre des toiles.

Pendant plusieurs mois, La Joconde se trouvait dans son appartement parisien, entreposée dans le double-fond d’une valise sous son lit. 18 mois de prison sont requis contre le voleur de la Mona Lisa qui retourne au Louvre en 1914. Depuis plus d’un siècle, le chef-d’œuvre de De Vinci bénéficie d’une sécurité particulièrement importante.


HISTORIQUE 2 : Le concert, Johannes Vermeer

https://catherineloranger.com/le-concert-de-johannes-vermeer/

La nuit du 18 mars 1990, deux hommes vêtus d’un uniforme de policier ont volé 13 œuvres du musée Isabella Stewart Gardner Museum situé à Boston au Massachusetts. La valeur de ce vol s’élève à plus de 500 millions de dollars et à ce jour, aucune arrestation n’a été effectuée et les œuvres restent toujours introuvables. Parmi les biens dérobés ce trouve la toile de Johannes Vermeer; Le Concert créé en 1964. Cette peinture évaluée à 200 000 000$ serait l’une des pièces de plus grande valeur jamais volée. Elle représente trois musiciens et mesure 72.5 centimètres de haut par 64.7 centimètres de large. Afin de redonner vie à cette peinture majestueuse, Erik Almas, une photographe d’origine norvégienne, a accepté le défi de reproduire l’œuvre en utilisant uniquement des images provenant d’Adobe Stock, une banque de milliers de photos pouvant être utilisées à différentes fins en déboursant pour les droits d’auteur.  Après trois mois de travail, Erik Almas parle de son travail comme étant toujours inachevé. Pourtant, le résultat est impressionnant. Il a utilisé 240 photos Adobe Stock et son fichier Photoshop comporte 898 couches. Selon ces dires dans l’article de Complex, il a débuté par le fond de la scène et a avancé petit à petit vers l’avant-plan.

Le plus difficile fut la création des visages puisqu’ils sont singuliers et qu’il est impossible d’obtenir une réplique exacte. Certaines parties de la reproduction sont un mélange inattendu de plusieurs éléments. Par exemple, la jupe de la dame assise au piano est en fait créée à partir d’un chemisier d’une femme sur une image Adobe Stock. Erik Almas en est venu à cette solution puisque le tissu était idéal et la lumière de haute qualité. Il a pris le temps de remodeler la forme de la blouse pour reproduire la jupe.  Si le cheval servit essentiellement à la guerre pendant plus de 4 000 ans, il eut de nombreux emplois pacifiques, notamment dans l’agriculture. En Europe, il supplanta le bœuf pour cultiver la terre au XVIIIème siècle alors qu’ au Moyen-Orient et en Asie, il était impensable d’employer les coûteux et nobles chevaux à des tâches aussi basses. Aujourd’hui, le tracteur remplace le cheval. Bien sûr, le premier avance plus vite que le second mais pollue l’atmosphère et contrairement au cheval, ne peut pas se reproduire, ni fabriquer un produit naturel, fertilisateur des sols !


HISTORIQUE 3 : Fleurs de pavot, Vincent Van Gogh

https://www.atlantico.fr/decryptage/2798029/malediction-fleurs-pavot-pourquoi-tableau-van-gogh-vole-regulierement-the-daily-beast-allison-mcnearney

La malédiction des fleurs de pavot : mais pourquoi ce tableau de Van Gogh est-il volé régulièrement ?

Depuis sa mort il y a plus d'un siècle, Vincent Van Gogh est devenu l'archétype de l'artiste maudit. Sa vie fut tourmentée et tragique, la maladie mentale et l’angoisse le menèrent à une crise de folie désormais célèbre : se couper l'oreille et l'envoyer en cadeau à une dame (mal)chanceuse.

Ce n'est pas son œuvre la plus célèbre, mais c'est un Van Gogh caractéristique, un chef d'oeuvre post-impressionniste représentant des fleurs jaune vif (et trois fleurs rouges) dans un vase de couleur sombre sur un arrière-plan sombre également.  De 1886 à 1890, Van Gogh essaya de capturer dans ses huiles la vivacité des coquelicots qui fleurissent dans les champs du sud de la France chaque année à la fin du printemps. Il commença à peindre des natures mortes à Paris, avant d'évoluer vers les paysages de champs fleuris quand il prit résidence dans la campagne provençale. La peinture en question fait partie de la première période.

C'est une nature morte que l'artiste a peint alors qu'il vivait avec son frère à Montmartre. Quelques temps après la mort de l'artiste, “Fleurs de pavot” fit son chemin de Paris au Caire, où la toile fut installée comme morceau de choix dans l'impressionnante collection du Musée Mohamed Khalil. C'est ici que le destin des pavots a pris un mauvais tournant.  Le 4 juillet 1977, “Fleurs de pavot” disparaît. Il est impossible de savoir ce qui s'est réellement passé étant donné que le gouvernement égyptien n'a jamais révélé les détails de l'affaire, mais on pense que la peinture a disparu lors du déménagement du musée, entre deux palais. Le gouvernement est resté silencieux jusqu'à aujourd'hui alors que les coupables présumés seraient un trio d’Égyptiens. Peu importe qui étaient ces bandits, la toile fut finalement retrouvée et récupérée dans un lieu non révélé au Koweït.

On peut imaginer le soupir de soulagement des conservateurs du musée Mohamed Khalil lorsque leur Van Gogh fut réinstallé à sa place. Mais il semble qu'ils aient été un peu trop laxistes depuis le retour de leur peinture-prodige. Un samedi d'août 2010, “Fleurs de Pavot” fut volé une nouvelle fois, cette fois-ci en plein jour. Première d'une série de révélations spectaculaires sur le vol :  le suspect (ou les suspects, on l'ignore encore), aurait poussé un canapé contre le mur pour découper la toile et l'ôter de son cadre et aurait ensuite tranquillement quitté le musée.Rien de tout cela n'aurait apparemment attiré l'attention du personnel du musée, ni déclenché la moindre alarme. Etant donné l'importance de certaines pièces de la collection du musée – on y trouve des œuvres de Monet, Renoir et Degas – une faille de sécurité aussi magistrale parait impossible. Les négligences sont encore pires. D'après les autorités égyptiennes, au moment du vol, seules sept des quarante-trois caméras de sécurité du musée fonctionnaient, et aucune des alarmes de sécurité du musée n'était activée.

Les jours suivants, l'affaire provoqua une frénésie générale puis les Italiens disparurent rapidement des actualités (on suppose qu'ils ont finalement été autorisés à rentrer chez eux).  On ignore s'il existe encore des pistes sérieuses mais un mois après cette fatidique journée d'août, le ministre de l'Intérieur égyptien, Habib Al-Adly, déclara au Daily News d'Egypte que le scénario le plus probable pour le vol du Van Gogh impliquait une complicité en interne. “De nombreux éléments entourant le vol des 'Fleurs de pavot' indiquent qu'un employé du musée a participé au vol ou l'a même volé lui-même", a déclaré Habib Al-Adly. “Le lieu et sa localisation dans le musée le confirment.” Peu importe qui possède le Van Gogh, il a fait de ce bien mal acquis un secret bien gardé, ce qui doit être difficile – encore plus difficile que le vol lui-même – étant donné que l'œuvre est estimée à 50 millions de dollars.  Chaque année, les coquelicots continuent de fleurir dans le sud de la France, tout comme ils le faisaient lorsque Van Gogh les capturait sur ses toiles il y a plus d'un siècle. Mais depuis six ans, ses "Fleurs de pavot" sont restées silencieuses et ont disparu sans laisser de traces.


HISTORIQUE 4: œuvres d'art pillage nazi

https://www.lefigaro.fr/culture/2014/03/06/03004-20140306ARTFIG00138-des-millions-d-oeuvres-d-art-volees-sous-l-occupation-le-grand-pillage-nazi.php


Entre 1941 et 1945,Hitler ordonna le vol à grande échelle des richesses artistiques privées et publiques en France. Non sans résistances. Cette entreprise de pillage sera menée à grande échelle dans le domaine de l'art. Hitler, peintre raté, voulait créer un grand musée de l'art européen, l'art véritable, ­celui qu'il opposait à l'art «dégénéré». Lancé officiellement en mars 1939, le projet devait se concrétiser par la construction, à Linz, en Autriche, non loin de sa ville natale, du Führermuseum, un vaste complexe ­architectural de style IIIe Reich. La guerre, finalement, l'empêchera de voir le jour. En préparant son offensive à l'ouest, Hitler avait pensé à tout: la Wehrmacht possédait la liste des œuvres dont elle devait s'emparer à Amsterdam, à Bruxelles ou à Paris. Chaque pays, toutefois, avait pris ses précautions dans la mesure de ses moyens: au Louvre ou à Versailles, dès la déclaration de guerre, en août 1939, les œuvres les plus précieuses avaient été emballées et transportées vers des musées ou des châteaux privés de l'ouest et du sud-ouest du pays. Non sans difficulté: le transport du Radeau de la Méduse, tableau de 5 m x 7 m, impossible à rouler parce que Géricault avait utilisé du bitume pour rigidifier la toile, a tenu à lui seul d'une aventure, a fortiori quand, en mai 1940, devant l'avancée allemande, le tableau a dû quitter son premier abri au milieu du flot chaotique de l'exode.


En juillet 1940, quinze jours après l'armistice, le pillage des œuvres d'art commence. Mais les nazis, reportant à plus tard la récupération de ce qu'ils convoitent dans les collections publiques, s'en prennent aux collections privées et aux galeries dont les propriétaires sont juifs. Otto Abetz, ­ambassadeur du Reich en France et fin connaisseur de la vie artistique parisienne, adresse à la Gestapo une liste de premières cibles: Alphonse Kann, Bernheim-Jeune, Paul Rosenberg, Seligmann, Wildenstein, Edouard de Rothschild. Perquisitions (souvent nocturnes), saisies: les œuvres s'entassent à l'ambassade d'Allemagne, rue de Lille, dont les locaux s'avèrent bientôt trop petits. Des salles du Louvre sont alors réquisitionnées, puis le musée du Jeu de paume, place de la Concorde. A partir de l'automne 1940, la machine tourne à plein. Alfred Rosenberg, théoricien nazi, est placé à la tête d'une émanation du parti national-socialiste, l'Einsatz-stab Reichsleiter Rosenberg für die besetzten Gebiete (ERR), organisme chargé de rafler les œuvres d'art dans les pays occupés par le Reich. A Paris, le ­musée du Jeu de paume lui sert de dépôt central: les œuvres spoliées y sont classées et réparties en fonction de leur destination dans le Reich. Beaucoup sont préemptées pour le futur Führermuseum, mais de grands services de l'Etat nazi sont également servis, sans compter tous les hauts dignitaires du régime, à commencer par le maréchal Göring, collectionneur compulsif, qui se rendra plusieurs fois en personne au Jeu de paume. Pour être des voleurs, les nazis ne sont pas fous: ils s'emparent sans gêne des œuvres que leur discours officiel traite de «dégénérées» (Picasso, Matisse, Van Gogh…), et les stockent au Jeu de paume où elles servent de monnaie d'échange avec des marchands français ou étrangers dénués de scrupules, qui font ainsi des affaires en or. La législation antisémite de Vichy prévoyait que les biens juifs placés sous ­séquestre seraient vendus au bénéfice du Secours national. Une sordide course de vitesse se tient alors entre le commissariat aux questions juives, organisme vichyste, et l'administration allemande en vue de la saisie des œuvres d'art, l'occupant rejetant toutes les protestations qui lui sont présentées par les Français.


4 000 œuvres appartenant aux Rothschild sont saisies Le plus gros des saisies se déroule jusqu'en 1941, même si le système se maintiendra jusqu'en 1944. En quelques mois, la plupart des collections appartenant à des Juifs ont été spoliées, mais parfois aussi des biens dont les propriétaires n'étaient pas juifs, et parfois encore des collections ­publiques (comme celles desœœœœ départements d'Alsace). Quelquefois encore, la ­situation se complique du fait que les ­musées nationaux, en 1939, ont accepté, afin de les protéger, de prendre la garde d'œuvres privées appartenant à des Juifs, ce qui est le cas avec les Rothschild. Plus de 200 collections et près de 30 000 objets sont ainsi volés (tableaux, dessins, gravures, meubles, bijoux, argenterie, objets de valeur), 38 000 appartements privés ayant été ­visités.

La fabuleuse collection de ces derniers, propriétaires de tableaux signés Vermeer, Vélasquez, Rembrandt, Goya ou Rubens, est évidemment emblématique des tribulations des œuvres d'art sous l'Occupation. En 1939, les Rothschild ont dispersé leurs tableaux en province, en ont caché une partie dans leurs propriétés, en ont fait passer une autre partie en Espagne et en ont confié encore une autre au Louvre sous couvert d'une donation. Vichy ayant ­annoncé que les biens des Rothschild ­allaient être saisis et mis en vente, les Allemands de l'ERR se mettent en chasse et s'emparent de 4 000 œuvres appartenant à la célèbre famille. En février 1941, le butin quitte la France pour l'Allemagne: 19 caisses marquées H pour le Führer et 23 caisses marquées G pour Göring.

Collection David-Weill, collection Bernheim, collection Schloss… Plus de 200 collections et près de 30 000 objets sont ainsi volés (tableaux, dessins, gravures, meubles, bijoux, argenterie, objets de valeur), 38 000 appartements privés ayant été ­visités. Entre 1941 et 1944, 29 convois quittent Paris pour le Reich, représentant un total de 138 wagons remplis de 4 170 caisses: le plus grand pillage d'œuvres d'art de tous les temps. Au Louvre, Jacques Jaujard, directeur des Musées nationaux, déjoue autant que faire se peut les ordres de Vichy et la convoitise des hommes de Rosenberg. Au Jeu de paume, Rose Valland, une attachée de conservation, dresse secrètement un inventaire des collections qui passent par le musée et s'efforce de connaître leur destination: son travail, après-guerre, s'avérera sans prix quand il faudra récupérer les œuvres. Dans le monde de l'art aussi, on trouve des hommes et des ­femmes qui ont dit non.


A VOUS DE JOUER

vendredi 4 septembre 2020

CHEVAL À MORT

 

(Édition 05.09.20)

 

ACTUALITÉ

https://www.bfmtv.com/politique/chevaux-mutiles-denormandie-affirme-que-l-enquete-avance-et-est-prise-tres-au-serieux_AV-202008310095.html?xtor=EREC-72-%5BNL-BFMTV_Politique_20200831%5D-20200831

 

"Justice sera faite". Voilà le message qu'a tenu à faire passer ce lundi Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, face à la multiplication des actes de mutilations sur des chevaux, poneys, juments et ânes, qui relèvent "d'une incroyable barbarie, d'une incroyable cruauté".

 

HISTORIQUE 1 : aux États-Unis

https://www.leparisien.fr/faits-divers/chevaux-mutiles-des-etats-unis-a-l-europe-50-ans-d-attaques-et-de-mysteres-non-elucides-28-08-2020-8374632.php

 

Pour retracer l'histoire de ces mutilations, il faut remonter à la première manifestation du phénomène, aux Etats-Unis. Nous sommes au milieu des années 1970, dans une Amérique encore secouée par le Watergate et la guerre du Viet Nam qui touche à sa fin. Dans de nombreuses fermes de l'Ouest et du Midwest, des éleveurs bovins (et parfois des propriétaires de chevaux) découvrent, avec effroi, le corps de leurs animaux sans vie, au milieu de leurs ranchs. Pire, ils constatent d'étranges lacérations sur le corps de leurs bœufs et vaches…

 

Le mode opératoire est souvent le même. « Les yeux, les oreilles, les mamelles, l'anus et les organes génitaux sont excisés ou évidés d'une précision chirurgicale », décrit l'historien américain Michael J Goleman dans la revue de l'Agricultural History7 Society. Il était déjà difficile de deviner comment ces mutilations étaient apparues : « Les zones autour des animaux mutilés ne montraient pas de traces de pas ou de pneus, et les restes de chair que laissent habituellement les charognards étaient souvent absents », poursuit-il.

Dans les deux décennies qui suivent, la fièvre des mutilations se répand en Europe. Dans un rapport, une unité de la Metropolitan Police, spécialisée dans les crimes contre les équidés, dénombre au moins 160 attaques et/ou mutilations de chevaux entre 1983 et 1993 au Royaume-Uni, raconte le Guardian. Même chose en Allemagne, où environ 300 mutilations et 89 meurtres de chevaux ont été commis entre 1992 et 1998, selon un numéro de Horse Talk (un magazine spécialisé dans les chevaux) de l'époque.

 

HISTORIQUE 2 : la Grande Guerre

http://www.academiedeladombes.fr/L-histoire-du-Cheval

 

Si le cheval servit essentiellement à la guerre pendant plus de 4 000 ans, il eut de nombreux emplois pacifiques, notamment dans l’agriculture. En Europe, il supplanta le bœuf pour cultiver la terre au XVIIIème siècle alors qu’ au Moyen-Orient et en Asie, il était impensable d’employer les coûteux et nobles chevaux à des tâches aussi basses.
Aujourd’hui, le tracteur remplace le cheval. Bien sûr, le premier avance plus vite que le second mais pollue l’atmosphère et contrairement au cheval, ne peut pas se reproduire, ni fabriquer un produit naturel, fertilisateur des sols !

 

Autre source :

https://lejournaldesanimaux.fr/espace-decouverte/2014/11/10/animaux-chevaux-pigeons-chiens-premiere-guerre-mondiale

 

En plus du lourd bilan humain (9 millions de morts au cours du conflit), on oublie souvent que la Grande Guerre a entraîné d’énormes pertes animales. Les chevaux ont été les plus touchés, avec environ 10 millions de chevaux tués entre 1914 et 1918.

Une fois la guerre terminée, beaucoup de « rescapés » ont dû être abattus en raison de leurs blessures, de leur grand âge, ou simplement parce qu’on ne leur trouvait plus d’utilité. En Australie par exemple, sur 13 000 chevaux enrôlés, 15 % ont été euthanasiés à l’issue du conflit car on ne savait pas où les placer. Une bien triste fin pour ces héros de guerre…

 

HISTORIQUE 3 : le cheval d’Alexandre

http://www.revue-circe.uvsq.fr/bucephale-compagnon-dexception-dalexandre-la-construction-dun-mythe/

 

Selon tous les auteurs, c’est la bataille contre Pôros qui a eu raison du cheval. Selon Plutarque (Vie d’Alexandre, LXI, 1-2) citant Onésicrite, Bucéphale est mort peu après la bataille du fait de son épuisement et de son vieil âge, plus que de ses blessures. Selon l’œuvre du Pseudo-Callisthène (Le Roman d’Alexandre, III, 3, 9) l’animal s’écroule d’épuisement durant la bataille. Chez ces deux auteurs, la mort de Bucéphale est dramatique pour le roi. Dans le Roman d’Alexandre, le roi cesse même de combattre pour pleurer la mort de son cheval adoré. Enfin, pour Quinte-Curce (Histoire d’Alexandre, VIII, 14), Arrien (Anabase, V, 14, 4), et Strabon (Géographie, XV, 1, 29)24, Bucéphale meurt durant la bataille, tué par les blessures infligées par l’ennemi.

 

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