lundi 6 avril 2015

ÉTAT ISLAMIQUE TRÉS INSPIRÉ PAR LE VIETNAM

L'État-Islamique et sa tactique: être un ennemi partout et invisible, cela ne vous rappelle rien? Une défaite américaine peut-être...

ACTUALITÉ

http://www.atlantico.fr/decryptage/etat-islamique-vases-communicants-recul-tikrit-mais-progres-vers-damas-alain-rodier-2075973.html/page/0/1


ATLANTICO-L'EI est aussi à l'attaque dans le Sinaï et dans de nombreux autres lieux stratégiques syriens. Comment contrer ces attaques fluides et sporadiques ? Sont-elles si imprévisibles ?


ALAIN RODIER-Le Sinaï est le terrain de jihad extérieur privilégié par Daech depuis que le Ansar Baït al-Maqdiss (aussi connu sous le nom d’Ansar Jérusalem) lui a fait officiellement allégeance le 10 novembre 2014. Ce mouvement rebaptisé la « Vilayat Sinaï » mène des opérations de guérilla meurtrières depuis 2011, la dernière en date ayant eu lieu le 2 avril à l’est d’el-Arich. Elle s’est soldée par la mort de 32 personnes dont au moins 15 militaires égyptiens.


Globalement, les autorités des pays engagés dans cette guerre sont confrontées à la problématique des conflits asymétriques. L’adversaire a l’avantage de l’initiative attaquant là et quand il a l’avantage et se dissolvant ensuite dans la nature pour échapper à la riposte de l’armée et des forces de police. Les cibles potentielles sont tellement nombreuses qu’il est totalement impossible de les protéger correctement dans leur ensemble. De plus, le « faible » utilise de nombreux moyens non conventionnels dont le premier est le kamikaze dont l’action est difficilement parable. Stopper un individu qui a décidé de mourir relève de la gageure et met directement en péril ceux qui lui barrent la route. L’avantage est invariablement du côté de l’assaillant. La seule solution réside dans l’acquisition de renseignements. Il convient d’infiltrer les groupes rebelles pour renseigner les autorités de l’intérieur.


HISTOIRE-1


En 1968 Les Nord-Vietnamiens lancèrent la fameuse offensive de Têt contre les Sud-Vietnamiens et les armées américaines. Ils visaient entre autres Hué, l’ancienne capitale du Viêtnam, une cité de grande importance religieuse pour le peuple vietnamien.


Les Nord-Vietnamiens désignaient poétiquement cette stratégie sous le nom de «l’éclosion du lotus». Elle est ancrée dans la pensée militaire asiatique  et s’applique bien au-delà du champ de bataille. Au lieu de se concentrer sur les fronts effrayants de l’ennemi et de prendre des points clés à la périphérie de la défense adverse afin d’ouvrir une brèche (l’approche occidental traditionnelle), la stratégie du lotus vise d’abord et avant tout le centre, ce cœur fragile et vulnérable. Le but est de faire passer dans ce centre des soldats et des confédérés par tous les moyens possibles, et d’attaquer ce cœur en premier afin de semer la panique. Plutôt que de tenter de pénétrer frontalement les défenses, il s’agit de les infiltrer, de s’y insinuer. On vise donc aussi les esprits des soldats et officiers ennemis. Cela consiste à les agacer, à déstabiliser leur capacité de raisonnement et à les affaiblir de l’intérieur.


Robert Greene;(2014); Stratégie, les 33 lois de la guerre: Les 33 stratégies les plus efficaces prouvées historiquement !) pour vaincre le jeu social et subtil de notre quotidien. p424

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