vendredi 3 avril 2015

TROMPER DIEU ET LE DIABLE

Depuis, toujours les puissants abusent de la justice mais cette fois les milliards de Robert Dust ne le sauvera pas…
ACTUALITÉ

Accusé de 3 meurtres, pendant près de 30 ans Robert Durst milliardaire copropriétaire du One World Trade Center a réussi à échapper à la justice étatsunienne. Se pensant insaisissable, c’est le sourire aux lèvres lors d’une interview télévisé qui le perdra. 

http://www.liberation.fr/monde/2015/03/16/the-jinx-un-docu-frisson_1221835

Le réalisateur et journaliste d’investigation Andrew Jarecki, qui fait de Robert Durst sa nouvelle obsession. Il consacre d’abord à sa vie une adaptation cinématographique à peine fictionnalisée sortie en salles en 2010, avec Ryan Gosling dans le rôle de l’insaisissable millionnaire.


Le film est un flop, mais il attire l’attention de Durst qui, toujours aussi confiant dans sa capacité à défier la loi, contacte Jarecki et lui propose une interview pour donner «[sa] version». Durst pensait que quoi qu’il dise, aucun procureur n’aurait l’envie ni le budget pour ouvrir un énième fois les enquêtes le concernant. Un mauvais pari : Jarecki découvre un indice capital dans le meurtre de Susan Berman, et pousse Durst dans ses derniers retranchements.


«Ces journalistes ont accompli ce que les forces de l’ordre n’ont pas réussi à faire en trente ans», a reconnu dans le New York Times Jeanine Pirro, l’ancienne procureure du comté de Westchester, qui avait échoué à coincer Durst au début des années 2000, quand elle s’était emparée du dossier, entraînant la fuite de Durst vers le Texas.


La série en elle-même, produite selon les canons d’excellence d’HBO, est un drôle d’objet : quelque part entre un Faites entrer l’accusé à la sauce hollywoodienne et le film Entretien avec un vampire, donnant à voir la confession d’un personnage dépourvu de toute empathie. A l’écran, plus que les reconstitutions léchées des crimes, ce sont les échanges entre le journaliste et Robert Durst, homme chétif et pâlot clignant sans arrêt des yeux et claquant sa langue tel un lézard, qui font dresser les poils sur l’épiderme.


HISTOIRE-1

http://ledroitcriminel.free.fr/le_phenomene_criminel/crimes_et_proces_celebres/gilles_de_rais.htm

Gilles de Rais (ou De Retz) Selon J. Michelet dans son "Histoire de France"


(En 1440) L’accusation était étrange. Une vieille femme, qu’on appelait la Meffraie, parcourait les campagnes, les landes; elle approchait des petits enfants qui gardaient les bêtes ou qui mendiaient, …; elle les attirait jusqu’au château du sire de Retz, et on ne les revoyait plus. Tant que les victimes furent des enfants de paysans qu’on pouvait croire égarés, ou encore de pauvres petites créatures comme délaissées de leur famille, il n’y eut aucune plainte. Mais, la hardiesse croissant, on en vint aux enfants des villes. …Le duc de Bretagne accueillit l’accusation; il fut ravi de frapper sur les Laval; l’évêque avait à se venger du sire de Retz qui avait forcé à main armée une de ses églises. Un tribunal fut formé de l’évêque, chancelier de Bretagne, du vicaire de l’inquisition et de Pierre de l’Hospital, grand juge du duché. Retz, qui sans doute eût pu fuir, se crut trop fort pour rien craindre et se laissa prendre...

...

Ces présomptions étaient favorables; d’autre part, on ne pouvait nier que ses juges ne fussent ses ennemis. II les récusa. Mais il n’était pas facile de récuser une foule de témoins, pauvres gens, pères ou mères affligés; qui venaient à la file, pleurant et sanglotant, raconter avec détail comment ledit enfants avaient été enlevés. Les misérables qui avaient servi à tout cela n’épargnaient pas non plus celui qu’ils voyaient perdu sans ressource.


Alors il cessa de nier, et, se mettant à pleurer, il fit sa confession. Telle était cette confession que ceux qui l’entendirent, juges ou prêtres, habitués à recevoir les aveux du crime, frémirent d’apprendre tant de choses inouïes et se signèrent...


On trouva dans la cour de Chantocé une pleine tonne d’ossements calcinés, des os d’enfants en tel nombre qu’on présuma qu’il pouvait y en avoir une quarantaine. On en trouva également dans les latrines du château de la Suze, dans d’autres lieux, partout où il avait passé. Partout il fallait qu’il tuât... On porte à cent quarante le nombre d’enfants qu’avait égorgés la bête d’extermination.

Comment égorgé, et pourquoi ? c’est ce qui était plus horrible que la mort même. C’étaient des offrandes au Diable..  Cette religion du Diable avait cela de terrible que, peu à peu, l’homme était parvenu à détruire en soi tout ce qu’il avait de l’homme; il changeait de nature et se faisait Diable. Après avoir tué pour son maître, d’abord sans doute avec répugnance, il tuait pour lui-même avec volupté. Il jouissait de la mort, encore plus de la douleur; d’une chose si cruellement sérieuse, il avait fini par se faire un passe-temps, une farce; les cris déchirants, le râle, flattaient son oreille; les grimaces de l’agonisant le faisaient pâmer de rire; aux dernières convulsions, il s’asseyait, l’effroyable vampire, sur sa victime palpitante…


Ce qui est triste à dire, c’est qu’ayant perdu toute notion du bien, du mal, du jugement, Il eut toujours jusqu’au bout bonne opinion de son salut. Le misérable croyait avoir attrapé à la fois le Diable et Dieu. Il ne niait pas Dieu, il le ménageait, croyant corrompre son juge avec des messes et des processions.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Vous avez des histoires à ajouter ?