(Édition 27.04.19)
ACTUALITÉ
Lors de sa précédente remise en liberté, Carlos
Ghosn (Nissan-Renault) avait pu
retrouver sa famille dans un appartement de location à Tokyo, enregistré auprès
du tribunal et dont il n'avait pas le droit de s'absenter plus de trois jours.
Il retournera dans le même logement, selon Me Hironaka.
Si un nouveau rebondissement n'est pas à exclure dans
cette affaire hors normes, qui a vu la chute d'un des plus puissants PDG de la
planète au moment où il s'apprêtait à tirer sa révérence, la dernière mise en
examen de Carlos Ghosn semble clore les investigations du parquet (japonais).
HISTORIQUE 1:
Loik Le Floch-Prigent
Loïk Le Floch-Prigent et l’affaire Elf (1994) Pris dans
la tourmente de l’affaire Elf, où se mêlent trafic d'influence, corruption et
détournements de fonds, il est condamné en 2003 à cinq ans de prison ferme et
écroué à trois reprises entre 2003 et 2010. Il devient alors consultant en
énergie et pétrole selon Le Parisien et se fait oublier jusqu’en 2012, date à
laquelle il se trouve mêlé à une escroquerie africaine. Il fait encore cinq
mois de prison au Togo, puis sort un livre en 2014, Le Mouton noir –quarante
ans dans les coulisses de la République, dans lequel il
se dit innocent et dénonce le système de corruption mis en place avant lui,
«l’ouvrage amer d’un homme déchu», résume Le Parisien.
HISTORIQUE
2: Jacques Coeur
En juillet 1451, Jacques Cœur accompagnait le roi et la
cour à Taillebourg.
Le 22 juillet, Charles VII lui accordait une somme de 762
livres tournois, pour « l'aider à maintenir son état et être plus honorablement
à son service ». Immédiatement, Cœur écrivit à sa femme "que son fait
était aussi bon envers le roi qu'il avait jamais été, quelque chose qu'on en
dît ".
Le 31 juillet, Charles VII donnait l'ordre d'arrêter son
argentier et de saisir ses biens, sur lesquels il préleva aussi cent mille écus
pour guerroyer. L'un des plus scandaleux procès de l'histoire de France allait
s'ouvrir.
Les prétextes avoués, les motifs avancés pour le
jugement et la condamnation de Jacques Cœur n'ont pratiquement guère
d'intérêt. Ils sauvaient les apparences. Ils donnaient à l'affaire une façade
judiciaire. La seule raison de ce procès est d'ordre politique. La puissance de
l'argentier avait atteint une telle envergure quel le roi ne pouvait plus la
supporter.
D'autre part, autour du ministre, les haines des
courtisans s'accumulaient. En faisant de chacun d'eux un débiteur, Cœur avait
cru se faire des alliés. Il s'était fait de terribles ennemis.
Enfin, sans doute Charles VII redoutait-il une collusion
entre Jacques Cœur et son fils, le dauphin Louis, futur Louis XI, qui suscitait
contre lui intrigue sur intrigue. Jacques Cœur, de son côté, faisait tout pour
exciter la jalousie d'un roi aussi ombrageux.
Un dicton populaire alors fort en faveur prétendait :
"Le Roi fait ce qu'il peut, Jacques Cœur fait ce qu'il veut". Sa
devise bien connue à elle seule en dit long : "A vaillant cœur, rien
d’impossible." Plus qu'une banale devise nobiliaire, c'était, le sens
étymologique, un véritable slogan, un cri de guerre.
La scène du 31 juillet fut dramatique. Un conseil
restreint, présidé par Charles VII, qui se tint en l'absence de Jacques Cœur,
décida l'emprisonnement de ce dernier et la mise de ses biens sous séquestre.
Immédiatement alerté, l'argentier se présenta devant le roi, demanda qu'on lui
tînt « termes de raison et de justice » et offrit de se constituer prisonnier.
Charles VII prit aussitôt son ministre au mot et l'incarcéra.
HISTORIQUE
3 : Crassus
Après la victoire de Sylla et son ascension, Crassus
commence sa carrière d'homme d'État en tant que commandant militaire... Crassus
amasse une énorme fortune grâce à sa spéculation sur les biens immobiliers.
Paradoxalement, Crassus s'impose sur la scène politique romaine après sa
victoire contre les esclaves révoltés de Spartacus, partageant le consulat avec
son rival Pompée.
Crassus se joint à César et à Pompée dans l'alliance
officieuse du Premier Triumvirat. Ensemble, les trois hommes dominent le système
politique romain. Cependant, l'alliance ne peut durer indéfiniment à cause des
ambitions et des jalousies des trois hommes. Alors que César et Crassus sont de
vieux amis, ce dernier et Pompée se haissent, Pompée devenant de surcroît
maladivement jaloux des succès spectaculaires de César au cours de sa guerre
des Gaules. L'alliance est rétablie à la conférence de Lucques en 56 av. J.-C.,
après laquelle Crassus et Pompée servent encore une fois ensemble en tant que
consuls. Après son second mandat, Crassus est désigné gouverneur de la Syrie
romaine... Crassus fait usage de la Syrie comme d'une plate-forme afin de
lancer sa campagne militaire contre l'empire parthe, le traditionnel ennemi
oriental de Rome. Sa campagne est un échec retentissant, s'achevant par sa
défaite et sa mort à la bataille de Carrhes.
A VOUS DE JOUER