vendredi 22 février 2019

PERSE-IRAN : entre tolérances et intolérances



(Édition 23.02.19)


ACTUALITÉ


Dans une tribune au « Monde », seize personnalités – journalistes, écrivains, scientifiques, hommes et femmes politiques – dont Daniel Cohn-Bendit, Arno Klarsfeld ou encore Corinne Lepage  - estiment que le quarantième anniversaire de la République islamique doit être l’occasion pour la France de soutenir les aspirations à la liberté du peuple iranien face à une répression implacable.

Le grand oublié de ces sinistres célébrations n’est autre que le peuple iranien. Cette nation de quatre-vingts millions d’habitants subit depuis quatre décennies l’un des régimes les plus répressifs et liberticides de la planète. Une dictature régie par des lois moyenâgeuses qui embastille, torture et exécute sa propre population au nom d’une idéologie islamiste totalitaire pseudo-révolutionnaire.

HISTOIRE 1 : -539


-539 : Cyrus s’empare de Babylone que son souverain, Nabonide, n’a guère défendue. Le vainqueur se place sous la protection du dieu Mardûk. A la mort de Nabonide, l’année suivante, Cyrus prend le titre de « roi de Babylone, roi des pays ». Le souverain perse n’impose pas la religion mazdéenne aux Babyloniens et aux autres peuples et il rétrocède même aux peuples étrangers les statues de leurs dieux emportées comme butin à Babylone au cours des décennies précédentes. Cyrus fonde Pasargades et Persépolis.

-537 : Cyrus autorise les Judéens déportés à Babylone à regagner la Palestine en emmenant avec eux les objets précieux qui avaient été arrachés au temple de Jérusalem

HISTOIRE-2 : 632


Lorsque Yezdedjerd III monta sur le trône en 632, le général arabe Khalid venait d'arracher à l'empire les vallées du Tigre et de l'Euphrate avec Bassorah, Anbar et Hira. Le nouveau roi voulut relever le courage abattu des Perses : il réunit une armée considérable et l'envoya à Kâdisyya attendre l'armée arabe conduite par Saad ibn Waqqâs (635). Après un combat de trois jours, les Perses abandonnèrent le champ de bataille. Yezdedjerd, resté seul à Ctésiphon, se retira à l'arrivée des Arabes, emportant ses richesses et le feu sacré qu'il transporta à Merv. Les années 639 et 640 furent occupées par les Arabes à la conquête de la Perse entière. Ctésiphon fut rasée. Yezdedjerd périt assassiné en 651. Avec la dynastie sassanide disparurent la nationalité, l'indépendance et la religion même de la Perse

HISTOIRE-3 : 2006


Au sud-est du pays, le Sistan-Baloutchistan semble être le talon d’Achille de la République islamique d’Iran. Depuis 2006, le groupe armé de Jondollah y multiplie les attentats. Sa violence trahit le mal-être d’une région périphérique sous-développée dont la majorité de la population est sunnite, donc privée de certains droits civiques dans une République chiite. 

L’inquiétude porte sur ses éventuelles accointances avec la mouvance taliban et sur le soutien que lui apporterait l’Arabie saoudite, voire les Etats-Unis. Elle a aussi trait au risque d’extension de la rébellion des Baloutches pakistanais à l’Iran. Elle se nourrit de la mémoire des grandes révoltes de l’entre-deux-guerres ou des années 1970. Or le Sistan-Baloutchistan revêt une importance stratégique majeure en raison de sa proximité avec l’Afghanistan et le détroit d’Ormuz (...)

A VOUS DE JOUER

jeudi 14 février 2019

AUTRES TEMPS; AUTRES NEIGES

(Edition 16.02.19)

ACTUALITÉ


L'hécatombe tant redoutée ne s'est pas produite, et ce, même si la plus importante tempête de l'hiver a laissé plus de 35 centimètres de neige sur les rues et les trottoirs. La plupart des établissements d'enseignement n'ont pas attendu avant de fermer leurs portes et les citoyens semblent avoir répondu en grand nombre au mot d'ordre des autorités qui leur suggéraient de ne pas utiliser leur véhicule.

La quatrième opération de déneigement de l'hiver se mettra en branle jeudi soir et devrait durer au moins une semaine. Près de 2200 véhicules de déneigement seront mis à contribution pour dégager quelque 10 000 km de rues et de trottoirs.

L'opération devrait coûter au moins 25 millions de dollars, estime la mairesse Valérie Plante.

Entre-temps, la Ville continuera d'épandre des abrasifs et de déblayer les rues et les trottoirs.

HISTOIRE-1
Toronto - Décembre 1944

Pendant la guerre, la neige paralyse jusqu’à la production des munitions. C’est ce qui est arrivé à Toronto lors de la tempête qui a laissé sur la ville la pire chute de neige en un jour de son histoire. Le 11 décembre 1944, c’est 48 cm de neige qui sont tombés. Le lendemain, il neige encore près de 10 cm.

Selon Environnement Canada, des funérailles sont retardées, des femmes enceintes se rendent à pied à l’hôpital, et aucune livraison à domicile de lait, de glace ou de combustible ne s’effectue. En plus des 21 décès, dont 13 dus à du surmenage. 

HISTOIRE-2
La bataille d’Eylau – 7 et 8 février 1807

L’hiver est rude. La neige recouvre tout. Napoléon veut contenir l’ennemi russe avant de recevoir les renforts du gros de son armée.

Il multiplie les charges de cavalerie. Cette tactique brutale entraîne de lourdes pertes. La tempête aveugle les cavaliers. Seule la charge des cavaliers de Murat, une des plus grandes de l’Histoire, permet de sauver la victoire.

C’est une victoire à la Pyrrhus. Une carnage pour pas grand chose. La bataille semble traumatiser les esprits du temps. Elle inspire Balzac. Son célèbre Colonel Chabert est considéré comme mort à la bataille d’Eylau.

HISTOIRE-3
Hannibal traverse les Alpes -  218 av notre ère

A-t-on résolu une très ancienne énigme historique ? En 218 avant J.-C., le général carthaginois Hannibal entreprend une offensive massive contre la république romain. Pour surprendre son ennemi, il ajoute 37 éléphants à ses 30.000 hommes et ses quelque 15.000 chevaux puis il se fait discret en passant par les Alpes, que les Romains pensaient infranchissables par une armée, surtout en hiver. La traversée épique s'est soldée par un échec - malgré une invasion rapide du nord de la péninsule et des années de ravages -, mais elle a marqué durablement les esprits, jusqu'à nous.

Par où est donc passée cette armée ? Les historiens n'ont pas tranché cette question. Beaucoup d'hypothèses ont été avancées, les plus simples semblant être celle du col du Grand-Saint-Bernard et celle du col Clapier. La dernière en date indique un itinéraire situé bien plus au sud, dans le massif du Queyras, et précisément par le col de la Traversette, aujourd'hui situé sur la frontière italienne.

Menée par Bill Mahaney, de la York University, une équipe a conduit sur place des analyses diverses (pollen, composition chimique, métagénomique, stratigraphie...) et affirme avoir mis en évidence un sol contenant une grande quantité d'excréments animaux fossilisés. Les bactéries incluses dans ce sédiment appartiendraient au genre Clostridium (anaérobies) qui, expliquent les auteurs, constituent 70 % de la flore intestinale des chevaux. La datation au carbone 14 indique un âge de 200 ans avant J.-C.

À vous de jouer

vendredi 8 février 2019

L'HABIT NE FAIT PAS...LE PARLEMENTAIRE

(Edition 09.02.19)

ACTUALITÉ


La députée de Québec-Solidaire, Catherine Dorion, pourrait devoir éviter de porter des t-shirts à l'Assemblée nationale, du moins momentanément. Mardi, le président de l'Assemblée, François Paradis, a appelé les élus à respecter le décorum vestimentaire.

« D'ici à ce que des discussions formelles se tiennent sur la question de la tenue vestimentaire des députés, je compte sur vous pour continuer à respecter la norme observée depuis de nombreuses années », a déclaré M. Paradis avant le début de la période de questions.

HISTOIRE-1
En France : contemporain

En 1972, Michèle Alliot-Marie, jeune attachée parlementaire, vêtue d’un tailleur-pantalon, avait dû forcer le passage pour entrer. « Si c’est le pantalon qui vous gêne, je l’enlève », avait répondu la future ministre aux huissiers*. Quarante ans plus tard, la robe colorée portée par Cécile Duflot, ministre du Logement, dans l’hémicycle avait déclenché sifflets et quolibets. A quand un code antisexiste ?

HISTOIRE-2
En France : sous l’empire

L'article XI de la loi du 3 nivôse an VIII précise que "le Sénat conservateur déterminera son costume et celui de ses messagers et huissiers" et l'article XIX ajoute que " la dépense du costume est à la charge des membres des autorités constituées". Cet uniforme, les sénateurs l'estiment "nécessaire à la dignité des séances", et le 14 fructidor an VIII, ils en donnent une description détaillée :

- le grand costume est constitué d'un habit français de drap bleu barbeau, brodé d'or, boutons brodés, d'une veste ou gilet de casimir blanc avec la même broderie réduite et d'une culotte pareille à l'habit avec jarretières et boutons brodés. Il est assorti d'une écharpe de soie blanche avec broderies et franges d'or et d'un chapeau avec ganse et bouton d'or.

- le petit costume se compose d'un habit de drap bleu de même nuance avec collet, liseré, parements brodés d'or et boutons brodés. (Le Moniteur 15 fructidor an VIII).

Pour le sacre de Napoléon, cet uniforme s'est considérablement enrichi : manteau de velours doublé de satin blanc comme l'habit, cravate de dentelle, plumes blanches au chapeau, épée à fourreau doré.

HISTOIRE-3
A Rome

Il y avait aussi un vêtement spécifique pour les sénateurs et les magistrats. Les sénateurs portaient une tunique avec des rayures violettes appelées la tunica laticlavi notant que le violet était une couleur très chère. Les magistrats portaient un autre genre de tunique appelée la tunica angusticlavi. Les généraux portaient la toga palmata qui avait un rebord en or pour célébrer leurs triomphes. Les empereurs portaient la trabea qui était une toge entièrement violette.

A VOUS DE JOUER

vendredi 1 février 2019

DANS LES GLACES


(Edition 02.02.19)

ACTUALITÉ


La circulation a de nouveau été paralysée toute la journée de vendredi sur le lac Saint-Pierre en raison de la présence d'un embâcle non loin de Sorel. La Garde côtière canadienne a suspendu le trafic maritime, le temps de permettre aux brise-glaces de pouvoir dégager la voie maritime et espérer reprendre le trafic samedi, si les conditions le permettent évidemment.

HISTOIRE-1
Les îles du Saint-Laurent


Chaussés de longues bottes de caoutchouc et aidés de grappins aux pieds, ils jouaient ainsi à saute-mouton sur les glaces instables et friables. Parfois, la chance leur apportait un chenal libre de glaces et la voile était installée pour apporter un peu de son aide précieuse. Avec l'arrivée de l'hiver, les insulaires remisaient leurs embarcations d'été et préparaient leurs gros canots plus aptes à affronter les glaces du fleuve. Habituellement, l'équipage était composé de quatre rameurs et un avironneur.

Les traversées en canot étaient une seconde nature pour les insulaires qui pouvaient ainsi communiquer entre eux et la terre ferme. Les Lachance de l'île au Canot et les Pruneau de l'île Ste-Marguerite s'en servaient presque quotidiennement.

Grosse-Ile avait aussi son équipage de canotiers qui ont oeuvré jusqu'en 1937, année de la fermeture de la Quarantaine.Même les femmes n'avaient pas peur de contribuer à l'effort.L'arrivée du transport aérien en 1954 allait sonner le déclin de cette activité hivernale. Désormais, le canot servirait seulement pour le transport de marchandises trop volumineuses pour le petit avion du début.

HISTOIRE-2
Dans l’Arctique

En 1845, les navires HMS Erebus et HMS Terror ont quitté l’Angleterre sous le commandement de sir John Franklin. Leur mission : explorer l’Arctique canadien à la recherche du passage du Nord-Ouest, une route moins coûteuse et plus sécuritaire pour se rendre en Chine y faire le commerce des biens, dont la soie et les épices. La mission avait aussi une composante scientifique : acquérir une meilleure compréhension du magnétisme terrestre pendant que les explorateurs se trouveraient près du pôle nord magnétique de la Terre. Nous ne savons pas s’ils ont réussi. Les deux navires et les 129 membres d’équipage ont disparu dans l’Arctique canadien. Personne n’est revenu…

La disparition de l’expédition Franklin a immédiatement déclenché des recherches sans précédent dans l’histoire. Trente-deux expéditions britanniques et américaines ont participé aux recherches pour retrouver Franklin entre 1847 et 1859. Lorsque des détails macabres sur la fin prématurée de l’expédition ont commencé à apparaître à la suite de ces opérations de sauvetage, la curiosité de la population s’est changée en horreur. Depuis 160 ans, de nombreuses personnes à travers le monde ont étudié les éléments de preuve et ont réfléchi au destin des hommes de Franklin et à ce qui est arrivé aux deux navires. Et ce n’est pas fini. En 2010, le gouvernement du Canada a lancé de nouvelles recherches utilisant les dernières technologies d’exploration subaquatique pour retrouver les navires perdus, l’Erebus et le Terror. En 2014, l’expédition de Parcs Canada a réussi à trouver l’épave du HMS Erebus au fond de l’océan dans le golfe de la Reine-Maud. Cette nouvelle extraordinaire ravive l’espoir de trouver des réponses aux nombreuses questions sur l’expédition dans les prochaines années.

HISTOIRE-3
Un roman de Jules Verne

D'abord publié en 1855, le roman Un hivernage dans les glaces sera ajouté aux Histoires Extraordinaires en 1874. Ce récit d'aventures aux nombreuses péripéties relate l'éprouvante expédition organisée dans le grand Nord par le marin Jean Cornbutte pour y retrouver son fils Louis, porté disparu. L'équipage, pour survivre, devra affronter le froid extrême, l'immobilisation du bateau dans les glaces, la maladie et certaines jalousies entre les passagers, avant de finalement triompher de ces multiples obstacles.

À VOUS DE JOUER