(Edition 28.09.18)
ACTUALITÉ
Le Parlement a
dépouillé la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi de la citoyenneté canadienne
honoraire qu'il lui avait accordée en 2007.
C'est un
député du Bloc québécois qui s’est levé aux Communes, jeudi après-midi, pour
demander l'adoption d'une motion à cette fin.
« Que la
Chambre réitère la motion votée unanimement par cette Chambre le
20 septembre dernier qualifiant de génocide les crimes contre l'humanité
commis contre les Rohingyas. Et, qu'en conséquence, la Chambre retire à Aung
San Suu Kyi la citoyenneté honorifique canadienne octroyée en 2007 », a
proposé le député Ste-Marie à la fin de la période de questions quotidienne.
Gabriel
Ste-Marie a obtenu l'appui unanime des élus.
HISTOIRE-1
Hatchepsout,
pharaon d’Egypte (1507-1458)
Nombre
d'historiens ont donné de la reine l'image d'une usurpatrice dévorée d'ambition
ayant volé un pouvoir qui ne lui revenait pas. La réalité semble différente.
Hatchepsout détenait déjà le pouvoir avant son couronnement et son accession au
trône ne semble pas avoir suscité une forte opposition. De plus, elle s'inscrit
dans les années de règne de Thoutmosis III sans décréter un "an 1"
qui lui est propre et associe Thoutmosis III à plusieurs actes officiels :
inauguration de sanctuaires, exploitations de carrières...
Il est vrai
que le fait d'être une femme allait à l'encontre de la tradition. La reine doit
se masculiniser, du moins dans les représentations : la robe est remplacée par
le pagne, elle porte la barbe postiche et n'a pas de seins. Par contre, dans
les textes, c'est presque toujours au féminin qu'il est question d'Hatchepsout.
Pour légitimer
son statut de pharaon, la reine se crée une origine divine à travers
un récit à la fois mythologique et politique qu'elle fait représenter
sur les murs de son temple funéraire de Deir el-Bahari. Amon, qui a pris les
traits de Thoutmosis Ier, rend visite à Ahmès et lui donne une fille,
Hatchepsout. Avec l'aide des autres dieux, il veillera à son éducation.
Proclamée roi par les dieux, elle le sera également par les hommes lorsque son
père humain l'introduit à la Cour et la fait acclamer.
Pour
gouverner, Hatchepsout eut l'intelligence de s'entourer de personnalités
marquantes. Senenmout, éducateur de la princesse Néferouré, tient un rôle
d'importance dans tous les événements marquants du règne. Il est chargé de
surveiller le transport et l'érection des obélisques qui la reine installe dans
le temple d'Amon de Karnak et de la réalisation du temple de Deir el-Bahari.
Hapouseneb, grand prêtre d'Amon, est responsable du creusement de la tombe
d'Hatchepsout dans la Vallée des Rois et de diverses constructions à Karnak. Il
fait nommer le chancelier Néhésy qui dirige l'expédition que la reine envoie,
en l'an 9, vers le pays de Pount.
HISTOIRE-2
Mahaut
d’Artois (1270-1330)
Son année de
naissance n’est pas connue mais se situe entre 1270 et 1275. Fille de Robert II
d’Artois, petite-nièce de Saint-Louis, elle épouse en 1291 le comte palatin de
Bourgogne Othon IV, prince insolite, cultivé, capricieux, velléitaire et
dépensier, qui finit par vendre la Comté à la France en 1295 au traité de
Vincennes. Avec des arrangements mettant en gage … ses enfants à naître. C’est
ainsi que sa fille Jeanne, née en 1293, était promise au second fils du roi
Philippe le Bel, le futur Philippe V le Long. Mahaut n’était bien sûr pas
étrangère à tous ces marchandages. Elle profita ensuite de l’arbitrage de
Philippe le Bel pour s’assurer l’héritage de l’Artois aux dépens de son cousin
Robert d’Artois.
Et peut-être
empoisonna-t-elle deux rois de France pour offrir le trône à son gendre !
La vie ne fut
pas tendre avec elle. Elle perdit son mari Othon en 1303, puis son fils Robert
(même prénom que son cousin) en 1317 à l’âge de 17 ans. Après le décès de son
petit-fils puis de son gendre, elle perdit encore sa fille cadette Blanche,
enfermée (suite à l’affaire de la Tour de Nesle) à l’abbaye de Maubuisson .
Après la mort
de son royal gendre, Mahaut vécut plus encore dans notre région en compagnie de
sa fille « Jeanne la Veuve ». Ensemble, elles administrèrent la Comté,
entourées de Comtois lettrés, amis de l’art, de l’esprit et des mœurs de
France. ..
Les historiens
soulignent la bonté et la charité dont font preuve la mère et la fille, leur
empressement à soulager les souffrances des mendiants, du menu peuple et même
des « pauvres chevaliers ». Elles ouvrent des hôpitaux à Bracon et à Salins, et
affranchissent leurs serfs. Mais c’est pourtant à cette époque que se situe
l’épisode qui a jeté à jamais le discrédit le plus grave sur la réputation de
Mahaut d’Artois : l’historien Gollut rapporte que « la princesse Mahault
nourrissait un bien grand nombre de pauvres, qui la suivaient ordinairement.
Mais comme il plut à Dieu d’envoyer une très âpre famine en la Bourgogne, elle
les fit une fois rassembler en une grange du village de La Châtelaine ; puis
les ayant fait enserrer, elle commanda que le feu fut mis en la grange, les
faisant ainsi mourir. »
L’époque était
rude !
Mahaut meurt à
Paris d’une « indigestion », le 27 novembre 1329. Jeanne mourra empoisonnée le
21 janvier 1330.
HISTOIRE-3
Catherine de
Russie (1729-1796)
On la
surnommait « la Grande Catherine », et son règne a marqué l’histoire de
son temps. Alors qu’elle épouse le successeur de l’impératrice, Catherine monte
une conspiration contre son époux et parvient à prendre le pouvoir en le
faisant assassiner. Mais à force de dévotion et d’élans envers ses troupes,
Catherine II de Russie parvient à faire oublier sa sanglante
accession au pouvoir. Elle mène de nombreuses guerres pour étendre son royaume
et se fait la protectrice des arts, de la littérature et du commerce. Les
philosophes tels que Voltaire l’adulent, et sa conduite libre envers les hommes
lui vaut une réputation sulfureuse puisqu’elle fera de ses ministres, généraux
et ambassadeurs ses nombreux amants. Un long règne de 40 ans que seule la
maladie aura pu achever. A la fois despotique et éclairée, elle laisse derrière
elle une Russie grandie.
A VOUS DE JOUER