(Edition
25.08.18)
ACTUALITÉ
ACTUALITÉ
Libye : le gouvernement de
transition n’est pas capable d’arrêter le business scandaleux et lucratif du
trafic d’êtres humains.
Le réseau des trafiquants
est composé de groupes armés, qui contrôlent les frontières sud et une partie
de la côte du pays. Les marchés illicites se trouvent principalement à
proximité de Tripoli. Des migrants, essentiellement des jeunes hommes, y sont
vendus comme esclaves pour une somme allant de 300 à 500 dollars.
Originaires surtout du
Nigeria, du Sénégal et de Gambie, les migrants sont capturés alors qu’ils font
route vers le nord de la Libye, d’où ils comptent gagner l’Europe en traversant
la Méditerranée. Tout au long de ce voyage, ils sont capturés par différentes
milices opérant dans le pays. Les autorités libyennes, dont beaucoup tirent
profit du trafic, font semblent de ne pas le savoir.
HISTOIRE 1
Athènes
L’esclave est le pilier de
l’économie athénienne. En effet, travaillant gratuitement, c’est une main
d’œuvre indispensable : les esclaves qui travaillent dans les mines d’argent du
mont Laurion près d’Athènes enrichissent considérablement la cité, ce qui
permet la frappe des drachmes, principale
monnaie d’argent athénienne.
Le prix moyen d’un esclave,
selon certaines sources, était de 157 drachmes (soit environ 471 Euros). Le
prix pouvait varier en fonction de l’origine géographique de l’esclave, de son
âge, de son sexe, de ses compétences.
De plus ils sont aussi très
utiles : les esclaves effectuent les tâches que les citoyens ne veulent pas
faire, et surtout en faisant les besognes à leur place, ils permettent aux
citoyens d’exercer la politique à l’Agora et de siéger parmi les institutions.
Aussi ils constituent une forte rente à long terme, des citoyens pouvant
posséder jusqu’à mille esclaves ouvriers dans les mines.
Xénophon a même proposé dans
Les Revenus (-355), que l’Etat mette en place un système d’esclaves « publics »
en achetant des esclaves pour satisfaire ses besoins et de ce fait assurer un
revenu perpétuel considérable à l’Etat.
HISTOIRE-2
Nouvelle-France
L'esclavage est devenu une
pratique courante en Nouvelle France et l’Église devint la plus importante
propriétaire d’esclaves. Plusieurs se sont demandés comment cela put arriver
alors qu’en 1435 le pape Eugène IV dans sa bulle Sicut Dudum a condamné
l’esclavage et ceux qui s’y engageaient, ceux-là qui ignoraient la bulle étant
excommuniés ipso facto. Le pape Paul III en 1537 a publié la bulle Sublimis
Deus qui condamnait l’esclavage. Le pape Grégoire XIV en 1691, le pape Urbain
VIII en 1639 et le pape Benoît XIV en 1741 ont aussi condamné l’esclavage. Nous
pouvons donc présumer que ces Jésuites et les religieuses qui ont possédé des esclaves
étaient excommuniés.
De fait, les ports sont les
premiers lieux où sont utilisés les esclaves. Ce n’est pas étonnant considérant
que les transactions étaient souvent faites en mer donc légales.
Ensuite, les premiers
cultivateurs s’installant en Nouvelle France font face à un travail herculéen
pour pouvoir, défricher, bâtir et faire prospérer leurs fermes dans cette terre
quasi inhabitée. On réclame donc des esclaves, même si THÉORIQUEMENT, cette
pratique n’est légalisée que vers 1689 par un édit de Louis XIV, et solidifiée
en Nouvelle France par une ordonnance de l’Intendant Raudeau en 1709.
HISTOIRE-3
Monde arabe
Les Arabes ont razzié
l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles. La plupart des millions
d’hommes qu’ils ont déportés, ont presque tous disparu du fait des traitements
inhumains, de l’infanticide et de la castration généralisée, pour qu’ils ne
fassent pas souche dans le monde arabo-musulman.
Il faut dire qu’à partir du
moment où l’Afrique noire devenait leur principale source d’approvisionnement
en esclaves, dans l’inconscient collectif des Arabes, l’homme noir devenait
aussi symbole ou synonyme de servitude. Et sa couleur de peau sera même
associée à un déni d’islam. Alors que cette religion comme toutes les autres, a
hérité du joug de l’esclavage. Et si l’islam tolérait, voire recommandait
l’asservissement de non convertis, il n’a jamais clairement ciblé les peuples
noirs comme particulièrement prédestinés à l’asservissement. Mais des érudits
respectés et très écoutés dans le monde arabe, allaient interpréter les textes
sacrés, pour justifier et perpétuer la traite et l’esclavage des Noirs.
Ainsi
bien avant que les chercheurs européens de l’anthropologie physique n’élaborent
au 19ème siècle les théories raciales fantaisistes que l’on sait, dans le monde
arabe on avait déjà figé dans le temps et de manière presque irréversible
l’infériorité de l’homme noir. Ce qui explique sans doute que les traitements inhumains
et la mutilation généralisée des captifs noirs étaient acceptés et passaient
pour un moyen commode pour empêcher que ces « animaux » ne prolifèrent sur
leurs lieux de déportation. Le résultat est que de nos jours, ils ont presque
tous disparu en Turquie, au Yémen, en Irak et on en trouve très peu au Maghreb
ou en Arabie Saoudite."
A VOUS DE JOUER