vendredi 23 août 2019

AU FEU... le monde brûle


(Edition 24.08.19)


ACTUALITÉ


Le nombre de feux qui ravagent la forêt brésilienne atteint des records, selon l’agence de recherche spatiale du pays.
Soixante-douze mille feux de forêt ont été détectés au Brésil entre janvier et août cette année, selon l’Institut national de recherche spatiale (INPE). C’est le nombre le plus élevé depuis que ce type d’observation systématique par satellite a commencé, en 2013.
L’institut déclare avoir observé “plus de 9 500 incendies depuis jeudi [15 août], principalement dans la région amazonienne”, précise BBC News. La fumée provoquée par les incendies dans les États de l’Amazonas et du Rondônia, poussée par des vents puissants, a plongé dans le noir la ville de São Paulo, à plus de 2 000 kilomètres de là, pendant une heure environ lundi 19 août.

Des écologistes ont accusé le nouveau président, Jair Bolsonaro, d’avoir incité les exploitants forestiers et les agriculteurs à défricher les terres, et des scientifiques affirment que l’Amazonie a subi des pertes accélérées depuis son entrée en fonction, en janvier.

HISTORIQUE 1 :  l'incendie de Rome 80 J-C

Origine de l'incendie de Rome
L'origine de l'incendie de Rome fait également débat : est-ce Néron qui l'aurait fait allumer lui-même ? En effet, après le désastre, il aurait utilisé une large portion de terrain brûlé pour construire son nouveau palais. Par ailleurs, il fit reconstruire la ville avec des rues plus larges, mais il s'agissait peut-être d'une simple précaution contre des incendies futurs. 

Il est aussi possible que le feu ait été un simple accident : ce n'était ni le premier, ni le dernier incendie accidentel que la Rome antique ait connu dans son histoire (en 80 ap. J.-C., l'empereur Titus connaîtra aussi un tel désastre). De nos jours, les historiens soutiennent en majorité la thèse accidentelle. Toutefois, à l'époque, la rumeur courait que l'Empereur était à l'origine du feu. Ainsi, Néron avança lui-même une autre thèse pour détourner les accusations : les pyromanes étaient des chrétiens...

HISTORIQUE 2 : Les incendies de Bourges XVI°

Le XVI° siècle restera celui des incendies de Bourges, avec une douzaine de grands sinistres. En 1508, l'Eglise Saint Bonnet est détruite, un architecte, Laboureau la fera reconstruire peu de temps après. Trente ans plus tard, c'est le quartier d'Auron qui est touché avec l'incendie du Moulin dit de Messire Jacques. Le jeudi 28 juin 1540, c'est un feu de joie qui est allumé pour la fête du quartier d'Auron, et comme les mesures de sécurité ne sont pas prises, le feu se propage à tout un pâté de maisons qui furent anéanties.
Ensuite, les années se suivent et se ressemblent, c'est presque chaque année qu'un incendie se déclare. 

Ainsi en 1545, à la fin du mois de juin, un gigantesque incendie se se propage place Gordaine. 25 maisons, parmi les plus belles de la cité sont détruites, il avait commencé à la nuit, vers dix heures du soir, il ne sera réellement stoppé que le lendemain matin à huit heures, et encore, il va couver une dizaine de jours dans les caves nombreuses de ce quartier. C'est Jean Glumeau qui nous rapporte ces faits. Presque un an jour pour jour, le 12 juin, le Moulin de Voiselle est à son tour anéanti par un incendie.

A la Pentecôte de 1552, c'est rue Bourbonnoux que se déclare un grand incendie, dans le grenier à foin de l'auberge du Heaume d'Or. Le feu se développa, et bientôt, pour la première fois dans l'histoire, la Cathédrale de Bourges sera atteinte. Une partie des chapelles fut détruite, le portail Nord endommagé ainsi que les orgues, lesquelles fondirent. Les flammes étaient si hautes qu'elles passaient par dessus la Cathédrale pour s'en aller lécher le Palais de l'Archevêque. Bientôt, hâtée par le vent, le feu se propagea à une partie de cet édifice, et la salle dite de Saint Guillaume fut détruite.

HISTORIQUE 3 : le Grand Incendie de New York  1835

le Grand Incendie de New York ce fut un désastre qui a détruit la bourse des valeurs de New-York et un grand nombre d'autre extrémité sud-est des bâtiments Manhattan à Wall Street les 16 et 17 Décembre 1835

Le feu a commencé à flamber dans la soirée dans un entrepôt de cinq étages au 25, rue marchande (Beaver Street aujourd'hui)[1] intersection avec Pearl Street et Hanover Square;[2] la ville était couverte de neige le feu a été alimenté par des rafales de vent qui soufflait du nord-ouest versEast River. En raison de la température, d'environ -27 ° C, l'East River était complètement gelé et les pompiers ont dû creuser des trous sur la surface gelée pour pouvoir puiser de l'eau. À ce moment-là, cependant, l'eau a manqué pour geler à nouveau dans les pompes et les tuyaux. Les tentatives de faire sauter les bâtiments qui étaient sur le chemin du feu (technique, cependant, évalué a posteriori comme contre-productive), ils ont été empêchés par le manque de poudre à canon sur la presqu'île de Manhattan. Les pompiers qui sont arrivés de Philadelphie pour aider les hommes locaux ont dit que le feu était visible de leurs villes.

Vers deux heures du matin des hommes de la marine qu'ils portaient la poussière de la mise à feu de l'arsenal de Brooklyn, coupant ainsi les bâtiments sur le chemin du feu. A ce moment-là le feu couvrait une superficie de 200 000 m² sur 17 blocs et avait détruit entre 530 et 700 bâtiments. La région est maintenant nommé Coenties Slip.[3] Les dégâts ont été estimés à vingt millions de dollars à l'époque, ce qui équivaut à des centaines de millions dans la monnaie d'aujourd'hui. Heureusement, cependant, seulement deux personnes avaient perdu la vie dans la catastrophe.

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vendredi 16 août 2019

BRULÉE VIVANTE parce que femme


(Edition 17.08.19)


ACTUALITÉ


Femme immolée à Québec: passage rapide de l'ex-conjoint devant la juge

L’homme accusé d’avoir immolé son ex-conjointe le week-end dernier a brièvement comparu devant la juge, et l'on a pu apprendre qu'il est «isolé» des autres détenus par mesure de sécurité. 


Frej Haj Messaoud devait se présenter devant la cour pour la forme vendredi matin après avoir comparu lundi dernier. Le dossier a été reporté au 3 septembre prochain. 

L’avocat de l’accusé, Me Alex Savoie, a indiqué à la juge Réna Émond qu’il cherchait toujours a obtenir des garanties dans le but de permettre à l’homme de 39 ans de recouvrer la liberté pendant les procédures. Pour sa part, la Couronne a indiqué qu’elle était prête à procéder à l’enquête sur remise en liberté. 

HISTORIQUE 1 : Meurtres en série pour cause de dot 
Le mariage, pour le meilleur et, très vite, pour le pire. La cupidité de la belle-famille et les coups du mari, pour de l’argent, pour un téléviseur, une poignée de roupies. Le refus déchaîne une cruauté poussée jusqu’à la mort : l’aspersion de carburant et la mise à feu, ou encore le suicide forcé.


Parmi les drames que racontent les femmes de Vimochana et des parents de victimes, on trouve celui de Prema (vingt-trois ans) mariée à un cousin alcoolique qui la battait quand son père ne lui donnait pas d’argent. Ce dernier, qui avait déjà perdu une fille dans des circonstances tragiques, payait. Jusqu’au 1er novembre 2000 où il refuse 50 000 roupies à son gendre. Le soir, sa fille est gravement brûlée et hospitalisée. D’après le mari, qui a disparu, c’est un « accident ». Avant de mourir, Prema aura la force de dire comment, avec l’aide de son frère, son mari l’a bâillonnée et ligotée avant de la livrer aux flammes.

HISTORIQUE 2 : Brûler les sorcières 

Sorcières : 50 000 à 100 000 victimes

Au total, ces procès en sorcellerie auraient fait entre 50 000 et 100 000 victimes, dont 80 % de femmes. En France, selon l’historien Robert Muchembled (Le Roi et la Sorcière, l’Europe des bûchers, XVe – XVIIIe siècle, éd. Desclée de Brouwer), « la cause principale de la fin des bûchers est le développement de l’État royal centralisé : le pouvoir accroît son contrôle et met au pas les mouvements populaires, dont les chasses aux sorcières sont un aspect ».

Mais, dans les années 1620, le Parlement de Paris commence à interdire les chasses aux sorcières aux juridictions provinciales. Ainsi, des magistrats locaux sont même condamnés à mort sous Louis XIII pour avoir fait exécuter des « sorcières » sur le bûcher. Sous le règne de Louis XIV, l’édit de juillet 1682 met fin aux bûchers dans tout le royaume.

HISTORIQUE 3 : Papaouasie-Nouvelle-Guinée

La police et les pompiers sont arrivés trop tard. Jeudi, une femme a été brûlée vive par des villageois de la province de Western Highlands, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'information est rapportée par le Post Courier, un journal local.


Kepari Leniata, 20 ans, était accusée par les villageois d'avoir utilisé la sorcellerie pour tuer un enfant de six ans, mort à l'hôpital d'une mystérieuse maladie. Deux membres de la famille du jeune garçon ont mené la chasse. La femme a été torturée avec des barres métalliques chauffées à blanc et aurait reconnu tremper dans les arts obscurs. Elle a ensuite été déshabillée, traînée pieds et poings liés, recouverte de pétrole et brûlée sur une pile d'ordures.

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vendredi 9 août 2019

UNE "GROSSE" VENTE




(Edition 10.08.19)


ACTUALITÉ


MONTRÉAL — Transat A.T. et Groupe Mach s'affrontent devant le Tribunal administratif des marchés financiers, jeudi, alors que le groupe immobilier tente de faire dérailler la vente du voyagiste québécois à Air Canada.

L'audience découle d'une plainte déposée cette semaine par la société mère d'Air Transat, qui demande aux autorités d'interdire à Mach d'acquérir un important bloc d'actions qui pourrait empêcher son acquisition par la plus importante compagnie aérienne au pays.

Marc Duchesne, l'avocat du groupe immobilier, a demandé au tribunal administratif de laisser les actionnaires décider, citant ce qu’il considérait comme leur «droit fondamental ... de choisir».

HISTORIQUE 1 : la vente de l’Alaska

En 1857, Constantin Nikolaïevitch a envoyé une lettre au ministre des Affaires étrangères Alexandre Gortchakov qui en a informé Alexandre 1er. L'empereur a écrit, concernant le message de son frère, qu'il fallait "réfléchir à cette idée".

Les arguments évoqués dans la lettre étaient très étranges. Constantin Nikolaïevitch, président de la Société géographique de Russie, semblait soudainement découvrir que l'Alaska se trouvait très loin des principaux centres de l'Empire russe. D'où la question: pourquoi vendre précisément l'Alaska? Il y avait Sakhaline, Tchoukotka, le Kamtchatka, mais pour une certaine raison le choix s'est porté sur l'Amérique russe.

Deuxième argument: le trésor était vide. C'était vrai. Mais les 7,2 millions de dollars de la transaction ( à peine plus de 10 millions de roubles à l'époque ) ne changeaient rien. A cette époque, le budget russe s'élevait à 500 millions de roubles. De plus, la dette de la Russie était de 1,5 milliard de roubles.

Troisième point: la Russie aurait été incapable de garder ce territoire en cas de conflit militaire. Le grand-duc fait du mauvais esprit: en 1854 la guerre de Crimée ne se déroulait pas uniquement en Crimée, mais également en Baltique et en Extrême-Orient. A Petropavlovsk-Kamtchatski la flotte a paré une attaque de l'escadre franco-britannique. En 1863, deux escadres ont été envoyées sur ordre du grand-duc Constantin Nikolaïevitch: une à New-York et une autre à San Francisco. Ainsi la Russie a empêché la guerre civile aux USA de dégénérer en conflit international.

Le dernier argument est désarmant de naïveté: la vente à l'Amérique devait conduire à d'excellentes relations avec la Russie. Il était pourtant plus bénéfique de conclure un accord avec le Royaume-Uni car à l'époque la Russie n'avait pas de frontière commune avec les USA.

Cependant, les relations entre les deux pays n'étaient certainement pas amicales — ce dont témoignent le faits et la rapidité de la transaction.

HISTORIQUE 2 : la vente de la Louisiane

En 1803, la France vendait aux Etats-Unis, pour la somme de 15 millions de dollars de l’époque (80 millions de francs), la colonie française de Louisiane. Le traité de cession fut signé à Paris le 30 avril 1803, côté français par le ministre du Trésor, le marquis de Barbé-Marbois, au nom de Napoléon Bonaparte, Premier Consul, et côté américain, par James Monroe et Robert R. Livingston, envoyés du Président des Etats-Unis, Thomas Jefferson.

Ce vaste territoire de plus de 2.144.476 km2 (530.000.000 acres) correspond à 22,3 % de la superficie actuelle des États-Unis, soit bien plus que l’actuel Etat de Louisiane. En effet, il incluait ce qui constitue aujourd’hui l’Arkansas, le Missouri, l’Iowa, l’Oklahoma, le Kansas et le Nebraska ; une partie de la Louisiane, du Texas, du Nouveau Mexique, du Minnesota, du North Dakota, du South Dakota, du Montana, du Wyoming et du Colorado ; ainsi qu’une partie des provinces actuelles de l’Alberta et de la Saskatchewan au Canada.

Au départ, le Président Jefferson avait chargé James Monroe et Robert R. Livingston de négocier l’achat du port de La Nouvelle-Orléans et de la région de la côte septentrionale du golfe du Mexique connue sous le nom de Floride occidentale, pour la somme de 10 millions de dollars. Mais lorsque Napoléon Bonaparte leur proposa de leur vendre l’ensemble de la colonie française de Louisiane, les négociateurs américains s’empressèrent d’accepter. Par cette cession, la jeune Amérique voyait l’étendue de son territoire doubler, s’étendant considérablement vers l’Ouest.

La vente de la colonie française de Louisiane par Napoléon Bonaparte aux États-Unis d’Amérique marqua la fin d’une longue histoire qui s’étend sur trois siècles.  Cependant, la colonisation française en Louisiane a laissé un patrimoine culturel important, et la langue française demeura encore la principale langue parlée en Louisiane jusqu’à la Guerre de Sécession.

HISTORIQUE 3 : l’Ile de Manhattan acheté par un … Belge

Le 4 mai 1626, Minuit débarque sur l'île des Manhattes, où la colonie ne compte encore qu'une trentaine de maisons, alignées le long de rues bien tracées. Un fortin protège la grange où sont stockées les vivres. Le village est entouré de champs et vergers entretenus par des Wallons. Habitué à diriger des groupes, le nouveau gouverneur compose son conseil. C'est à ces huit compagnons qu'il fait part de sa première ambition : acheter l'île aux autochtones. La cérémonie d'achat se serait déroulée le 26 mai, trois semaines après l'arrivée de Minuit en Amérique. 

Pour acquérir l'île, il aurait offert aux Indiens des tissus, des haches, des ustensiles de cuisine. Valeur estimée : 60 florins, l'équivalent d'une semaine de salaire du gouverneur ! Homme entreprenant, Minuit fait croître Nieuw Amsterdam. Le fortin est remplacé par un édifice en dur, protégé par des bastions et des fossés. Les fermes alentour, appelées "bouveries", rappellent les exploitations de Wallonie. Pour faciliter l'acheminement du blé vers le bourg, une route est tracée, Breedweg, futur Broadway. Soucieux de pacifier la région et de nouer de nouveaux contacts commerciaux, Minuit veille à rester en bons termes avec les tribus indiennes voisines de l'île. 

Mais après cinq ans d'efforts, il est suspendu de ses fonctions, victime de l'hostilité du nouveau pasteur de la communauté et des intrigues d'un directeur de la Compagnie, qui cherchait à imposer son neveu au poste de gouverneur. Rappelé dans les Provinces-Unies, il est licencié en 1632. 

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vendredi 2 août 2019

LE POUVOIR ? Non, merci !

La secrétaire à la Justice de Porto Rico Wanda Vazquez, qui devait
remplacer temporairement le gouverneur Ricardo Rossello, poussé à la démission par un large mouvement de contestation, a décliné dimanche le poste, affirmant qu'elle n'était pas «intéressée».
«Je le répète, je ne suis pas intéressée par le poste de gouverneure», a déclaré MmeVazquez sur Twitter.

«J'espère que le gouverneur identifiera et soumettra un candidat pour le poste de secrétaire d'État avant le 2août, et je le lui ai dit», a-t-elle ajouté,
prolongeant la crise politique qui dure depuis plusieurs semaines dans l'île des Caraïbes.

Les protestations y ont commencé à la mi-juillet après des révélations sur des conversations entre le gouverneur et 11 hauts responsables locaux, anciens ou actuels, sur la messagerie cryptée Telegram. Ces hommes y échangent blagues misogynes et commentaires homophobes, visant notamment le chanteur vedette Ricky Martin.

Dans un des messages controversés, un collaborateur de M. Rossello plaisante sur les victimes de l'ouragan Maria, qui avait fait près de 3000 morts en septembre2017.

HISTORIQUE 1 : le grand-duc Michel de Russie

Nicolas II abdiqua à 3 heures 5, le 2 mars, sous la pression des généraux et des représentants de la Douma. Il le fit en faveur de son fils, Alexis. Toutefois, Nicolas II reconsidéra ensuite sa décision, sa réflexion ayant été la suivante : le jeune tsarévitch qui était âgé de douze ans et qui souffrait d'hémophilie, serait devenu trop vulnérable une fois séparé de ses parents. Dans un second document, signé à 11 heures 15, mais inscrit comme ayant été rédigé à 3 heures 5, heure du précédent document, Nicolas II de Russie déclara : « Notre héritage, nous le léguons à notre frère, le grand-duc Michel Alexandrovitch et lui donnons notre bénédiction pour son accession au trône ».

L'abdication fut contresignée par le ministre de la Cour impériale, le comte Frederickz. Selon les lois fondamentales de l'Empire, Michel Alexandrovitch de Russie devint tsar de Russie le jour où l'abdication de son frère Nicolas II fut légalement proclamée[5]. Michel Alexandrovitch fut proclamé « empereur Michel II de Russie » par les troupes russes et une minorité de villes.

L'accession au trône de Michel Alexandrovitch de Russie fut souhaitée par une partie du nouveau gouvernement provisoire, notamment Pavel Milioukov, d'autres, tel que Alexandre Kerensky, considéraient cela impossible du fait des évènements. Le soviet de Petrograd qui venait d'être formé, s'opposait lui fortement à cette accession, souhaitant l'établissement d'une république.

Arguant que le soviet n'accepterait pas le maintien de la monarchie, Alexandre Kerensky persuada le grand-duc Michel de renoncer à régner. Accompagné de deux avocats (dont Vladimir Dmitrievitch Nabokov, père du futur écrivain Vladimir Nabokov), ils rédigèrent une déclaration de renonciation au trône à signer par le grand-duc. Le lendemain, le 3 mars 1917, Michel Alexandrovitch de Russie signa le document, ce dernier ayant eu peur pour sa vie[7]. Le grand-duc ne refusait pas le trône, dans cet acte d'abdication, mais reporta l'exercice de l'autorité sur le gouvernement provisoire, dans l'attente de la réunion de la constituante par laquelle le peuple russe déciderait de la conservation ou du remplacement de la monarchie.

Le manifeste déclarait entre autres :

« Je suis fermement résolu à assumer le pouvoir si telle est la volonté de notre grand peuple, qui doit désormais au suffrage universel et par l'intermédiaire de l'Assemblée constituante établir une forme de gouvernement et de nouvelles lois fondamentales de l'État russe. »

Cette renonciation au trône, bien que provisoire et conditionnelle, marqua la fin du régime impérial en Russie.

HISTORIQUE 2: le comte de Chambord

La défaite de Sedan en 1870 marque la fin du second Empire, et les élections du 28 janvier 1871 donnent une chambre aux deux tiers royalistes. Malgré cette majorité, la chambre refuse de faire appel au comte de Chambord, pour éviter de lui faire endosser la défaite, et de le faire « rentrer dans les fourgons de l’Etranger « , préférant attendre le départ des Allemands pour une éventuelle restauration. Le 8 juin 1871 est abrogée la loi d’exil : les princes peuvent rentrer en France, et les Orléans proposent enfin aux légitimistes une fusion acceptée par le Comte de Chambord, à la seule condition du rétablissement du drapeau blanc. La négociation n’aboutit pas, et le comte de Chambord renonce au trône, et repart en exil après un bref séjour.

A l’automne 1873, alors que la « république sans les républicains » semble en plein désarroi quant à son avenir, il revient incognito en France et réside 10 jours à Versailles, mais Mac-Mahon lui refuse toute entrevue et fait alors voter le septennat : la république s’installe pour durer.

Après cette dernière restauration manquée, le comte de Chambord meurt le 24 août 1883 à Frohsdorf. Il est enterré à Goritz (Slovénie)

HISTORIQUE 3 : César

Certes, le peuple romain avait en horreur le nom de roi. César peut-il, sans risque, prétendre à un titre abhorré ? Il désire ce titre. En 44 avant J.-C., on sent qu'il va l'obtenir. En février, le sénat lui accorde un costume de roi, un trône. À la fête des lupercales, son lieutenant Antoine tente de le coiffer du diadème, équivalent hellénistique d'une couronne. 

On lui attribue le titre de pater patriae (père de la patrie), il devient dictateur perpétuel, sa tête apparaît sur les monnaies, ce qui est une prérogative royale ou divine. Des monnaies avec le titre royal sont sur le point d'être émises. Mais on sent la foule prête à protester. César fait mine de repousser la royauté. Peut-être portera-t-il le titre de « roi » hors de Rome ? Il s'apprête à partir en guerre contre les Parthes, or, en Orient, un titre de « roi » est très opportun. Il a d'ailleurs adopté Octave, pour le seconder là-bas, en attendant de lui succéder éventuellement.

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