http://www.challenges.fr/entreprise/20150324.CHA4138/crash-d-un-airbus-a320-de-la-compagnie-germanwings-pres-de-barcelonette.html?cm_mmc=EMV-_-CHA-_-20150330_NLCHAACTU10H-_-en-direct-germanwings-le-bea-consterne-par-des-revelations-voyeuristes#xtor=EPR-14-[Quot10h30]-20150330
12h14: Des syndicats de pilotes déplorent les révélations de la presse et de la justice
Un syndicat européen de pilotes
de ligne a déploré les divulgations de la justice française sur le crash de
l'Airbus A320 de Germanwings, alors qu'un syndicat de pilotes français va
porter plainte contre X pour "violation du secret professionnel"
après des révélations par la presse d'éléments de l'enquête.
L'European Cockpit Association
(ECA) a dénoncé "la fuite des données du cockpit voice recorder", la
boîte noire enregistrant les sons dans le poste de pilotage de l'appareil, dont
la teneur a été dévoilée dans la nuit de mercredi à jeudi par le New York Times
et l'AFP, puis confirmée jeudi midi par le procureur de Marseille, Brice Robin.
La divulgation de ces
informations "est une violation grave des règles fondamentales et
mondialement acceptées en matière d'enquêtes sur les accidents", dont
"les motivations et les conséquences devront être abordées", a estimé
l'ECA dans un communiqué.
HISTOIRE-1
La mort de l’éthique
journalistique ? Le devoir d’informer ?
Le brave guerrier de cette
bataille de Marathon en l’an 490 (Athènes, contre toute attente, avait
vaincu les troupes perses d’invasion) est devenu le messager héroïque qui
apporta l’heureuse nouvelle de la grande victoire à Athènes. Si l’histoire n’a
pas retenu son nom, elle se souvient de son acte « qui ne devrait pas être
dénigré ».
Un extrait d’un article de
Kléanthis Paléologos, doyen honoraire de I’Académie Internationale Olympique
http://library.la84.org/OlympicInformationCenter/RevueOlympique/1989/orf261/orf261p.pdf
« Euclès courut de
Marathon, armé, chaud de la bataille pour annoncer la victoire aux anciens de
la cité qui attendaient assis, anxieux, l’issue de la bataille.
Réjouissez-vous, nous vainquons. Sur ce, il mourut et dans la joie son âme le
quitta ».
En tant que fait historique,
nous savons ainsi qu’un soldat pratiquement inconnu encore chaud de la
bataille, encore en armes, courut tout au long du chemin jusqu’à Athènes porter
le message de joie de cette grande victoire. Comment pourrions-nous aujourd’hui
2479 années plus tard mépriser cette décision d’incommensurable grandeur, prise
par un simple guerrier de courir ainsi porter l’heureuse nouvelle de la
victoire au peuple apeuré d’Athènes? Comment pouvons-nous aujourd’hui nous
méprendre sur cet acte de haute moralité et nous interroger pour savoir si ce
soldat de I’Antiquité n’aurait pas été dopé ?
Je considère cette pensée à tout
le moins comme un manque de respect à l’égard de cet événement historique et
comme un manque de respect envers l’histoire elle-même. Car devant
l’enthousiasme sans limite de cette grande victoire contre un ennemi supérieur
en nombre, le désir ardent d’un soldat inconnu d’en faire l’annonce à son
peuple angoissé, la haute moralité d’un soldat qui ne songe pas un seul instant
à la fatigue ou à l’épuisement, d’aucuns sont prêts à traduire ou à interpréter
abusivement la force morale de l’antique coureur de Marathon en tirant un
parallèle avec la situation actuelle de dopage, alors peut-être est-il temps de
leur dire de quelles substances se composait le dopage du coureur historique de
490 avant notre ère : d’enthousiasme débordant devant cette grande victoire, de
joie et de fierté d’avoir combattu dans cette bataille victorieuse, de la conscience
d’avoir accompli son devoir en défendant sa patrie, de cette grandeur d’âme qui
le Je suis persuadé que les causes de sa mort s’expliquent par les conditions
de sa course : la fatigue due à la bataille, la longue distance entre Marathon
et Athènes (42 km), la chaleur brûlante du soleil, I’impatience d’arriver à
Athènes aussi vite que possible et, enfin, la difficulté extraordinaire que
représente — pour n’importe quel soldat — l’obligation de courir une telle
distance dans les conditions que je viens de mentionner.
Le brave guerrier de cette
bataille de l’an 490 est devenu le messager héroïque de Marathon qui apporta
l’heureuse nouvelle de la grande victoire à Athènes. Si l’histoire n’a pas
retenu son nom, elle se souvient de son acte qui ne devrait pas être dénigré.