vendredi 30 mars 2018

DANS LE LIT DE LA NATION


(Édition 31.03.18)

ACTUALITÉ

La bataille judiciaire entre Donald Trump et plusieurs anciennes maîtresses présumées est encore montée en puissance mardi avec une nouvelle plainte et la publication d'un test au détecteur de mensonges qui, selon des médias américains, vient appuyer des affirmations d'une actrice porno contre lui.

HISTOIRE-1
https://www.lci.fr/politique/16-fevrier-1899-la-fellation-fatale-du-president-felix-faure-1522503.html

"Il a voulu vivre César, il est mort Pompée", se serait moqué Clémenceau. Comme tous les 16 février, jour anniversaire de son décès en 1899, Félix Faure affronte depuis sa tombe du Père-Lachaise les bons mots sur sa mort "restée dans les annales". On l'a qualifie souvent d'"heureuse", et pour cause : le seul chef de l'Etat décédé au sein même de l'Elysée a rendu son dernier souffle après un rendez-vous galant.

...une congestion cérébrale (un AVC dirait-on aujourd'hui) consécutive à une "gâterie" prodiguée par sa jeune maîtresse, Marguerite Steinheil, lui aurait été fatale. Voyant son amant de 58 ans suffoquer, la malheureuse aurait appelé à l'aide avant de s'enfuir à toutes jambes en oubliant sur place son corset - certaines mauvaises langues assurent qu'il aurait d'abord fallu lui couper les cheveux pour la dégager des mains crispées de son partenaire -. L'anecdote raconte que l’abbé arrivé sur les lieux pour l'extrême-onction aurait ensuite demandé si le Président avait "encore sa connaissance". "Non, elle vient de s'enfuir par l'escalier de service", lui aurait alors répondu un garde.

HISTOIRE-2
http://www.planet.fr/magazine-de-quoi-sont-ils-morts-le-cheval-coquin-de-catherine-ii.643983.6553.html

Selon une rumeur, Catherine II de Russie serait morte le 17 novembre 1796 à Saint-Pétersbourg après avoir eu des relations sexuelles avec un cheval, la machine qu’elle utilisait pour mener cette idylle s’effondrant sous le poids de l’animal… Elle avait 67 ans.  

Si rien ne permet d’étayer cette légende, aussi tenace que celle voulant qu’elle ait passé en revue sa garde prétorienne en érection, le tempérament de feu de l’impératrice de toutes les Russies ne fait aucun doute. Selon les historiens, elle aurait eu une bonne vingtaine d’amants recensés, dont Gregori Orlov et le fameux Grigori Potemkine, un officier de sa garde, qu’elle couvrit de présents. Lorsqu’il s’éloigna de son lit, Potemkine resta son conseiller politique et lui fournit des amants. L’un d’eux, Zimski Kosakov, serait mort à 24 ans en sa compagnie après un abus d’aphrodisiaque.

HISTOIRE-3
http://plume-dhistoire.fr/le-parc-aux-cerfs-debauche-louis-xv/

...Louis XV n’a pas le même talent que son arrière-grand-père Louis XIV à imposer ses liaisons en orchestrant des mises en scènes qui les légitiment tout en leur conférant une forme de décence. Le secret, l’incognito que Louis XV veut conserver jusqu’à la fin, est propre à exciter les imaginations.

  La grande faute de Louis XV est de ne pas se rendre compte qu’il se prête à merveille à la médisance et à la calomnie. Le moindre de ses faits et gestes est colporté dans les salons, la moindre de ses liaisons est amplifiée, déformée, transformée.

  Tout est en place pour forger durablement la légende d’un Roi inapte aux affaires, uniquement occupé par son appétit sexuel incontrôlable, enlevant des jeunes filles pour son bon plaisir. Chroniques scandaleuses et libelles orduriers, savamment utilisés par les ennemis de Louis XV (parlementaires, courtisans haineux, ministres déchus…), attisent le ressentiment populaire. Ils s’en donnent à cœur joie. Sous leurs plumes, les jeunes filles deviennent de pauvres victimes arrachées à leurs familles, destinées à « la satisfaction des passions immondes du minotaure royal ».

  Le nom même de l’endroit où les jeunes filles sont logées, le Parc-au-Cerfs, se prête à l’exercice : on s’imagine aisément une horde de biches effarouchées fuyant devant le royal prédateur. On a fait du Parc aux Cerfs un lupanar pompéien et du Roi un pervers aux funestes pulsions, un dépravé névrosé, vautré dans la luxure, un pédophile à l’homosexualité refoulée, adepte de frénétiques orgies.

  Louis XV, s’il n’a pas tous les tords, porte sa part de responsabilités dans ces distorsions de la réalité, qui encore de nos jours ont la vie dure. Il ne pouvait ignorer, en effet, que sa Cour était le point de mire des chroniqueurs et que les faits les plus communs et les plus patents de son existence alimentaient quantité de fausses rumeurs plus ou moins graveleuses dont se gorgeaient un public avide de gauloiseries.


A VOUS DE JOUER

samedi 24 mars 2018

COMMENT TU (ne veux pas qu'on...) T'APPELLES ?


(Édition 24.03.18)

ACTUALITÉ

L'opposition officielle à Ottawa a qualifié « d'erreur » les nouvelles directives que doivent observer les employés de Service Canada qui aborderont désormais les clients par leur nom complet ou en leur demandant de « quelle façon ils préfèrent que l'on s'adresse à eux », plutôt que d'utiliser systématiquement les « monsieur » et « madame ».

HISTOIRE-1


Quel titre ? Comment s'adresser à un...
Roi?

Lorsque l'on s'adresse à un roi, plusieurs solutions s'ouvrent à nous.

L'on peut s'adresser au roi en l'appelant "Votre Majesté Royale", et alors, il faut utiliser la troisième personne du singulier. Par exemple "Votre Majesté a t-elle l'intention de s'initier dans cette affaire?".


Ou alors, si nous l'appelons Sire, il faut employer la deuxième personne du pluriel. Par exemple: "Sire, demain à l'aube, vos armées passeront la Manche".

A savoir que verbalement, nous prévilégirons la première solution (Sa Majesté Royale/3éme personne), et à l'ecrit la deuxième solution (Sire/seconde PP)

Le prédicat de la maison royale est: Son Altesse Royale.

Empereur?

Lorsque l'on s'adresse à un empereur, plusieurs solutions s'ouvrent à nous.

L'on peut s'adresser a l'empereur en l'appelant "Votre Majesté Impériale", et alors, il faut utiliser la troisième personne du singulier. Par exemple "Votre Majesté est-elle préte?"

Ou alors, si nous l'appelons Sire, il faut employer la deuxième personne du pluriel. Par exemple: "Sire, je vous rend mes hommages".

Le prédicat de la maison impériale est: Son AltesseImpériale.

Duc?

L'on s'adresse au Duc à la troisième personne du singulier en l'appelant "Votre Altesse Ducale". . Par exemple: "Votre Altesse ducale a t-elle fait bonne route?"

Ceci est la seule et unique formule que l'on puisse employée. Et cela va de même pour les Grand-Ducs.

Le prédicat des Maisons Ducales souveraines est: " Son Altesse Ducale (ou Grand-Ducale)

Prince?


L'on s'adresse a un prince à la troisième personne du singulier en l'appelant "Votre Altesse Sérénissime". . Par exemple: "Votre Altesse Sérénissime est invité au bal."

Ceci est la seule et unique formule que l'on puisse employée.

Le prédicat des Maisons princière souveraines est: Son Altesse Sérénissime

Doge ?

Pour ce qui est du Doge je vais me renseigner autour de moi, mais je crois que nous l'appelons Altesse Illustrissime .

HISTOIRE-2

Vie et mort du citoyen

La Révolution française a apporté de nouveaux mots et des significations nouvelles pour rendre compte d'un «monde nouveau». Les mots patrie, nation, peuple, fraternité, etc., ont fait l'objet de connotations quasi religieuses. Les appellations de Monsieur/Madame, furent remplacées par Citoyen/Citoyenne. Le 8 novembre 1793, on institua par décret la règle du tutoiement (Décret sur le tutoiement obligatoire) en s'inspirant de la Rome antique; on voulait ainsi marquer l'égalité de tous les citoyens entrer eux, mais le décret sera aboli dès juin 1795. Puis il fallut changer le calendrier romain, trop religieux, et le système des poids et mesures, sans oublier la toponymie et les prénoms associés à l'Ancien Régime. Cependant, le «tutoiement révolutionnaire» et le titre égalitariste de citoyen/citoyenne à la place de monsieur/madame ne persistèrent pas.

HISTOIRE-3

Homme ou femme ... dans la gorge ...?


Le saviez-vous ? La « pomme d’Adam » est le nom que le grand public donne au cartilage proéminent de la thyroïde, sur la face antérieure du cou. Cette expression vient de l’histoire d’Adam et Eve, faisant référence au fruit défendu, devenu au fil du temps une « pomme ». Elle serait « restée en travers de la gorge » d’Adam et est, depuis, visible chez tous les hommes adultes. Plus la pomme d’Adam est basse et plus la voix est grave. Il arrive parfois, dans de rarissimes cas, que la pomme d’Adam soit aussi visible chez la femme.

A VOUS DE JOUER

NOTE : Il nous fera plaisir de recevoir vos liens historiques que nous ajouterons aux nôtres. Car chaque page hebdomadaire peut continuer à s'enrichir... pour tous ceux qui y reviennent périodiquement.(Utilisez la fenêtre orange "Donner votre avis".)

vendredi 16 mars 2018

RENCONTRE DANGEREUSE

(Édition 17.03.18)

ACTUALITÉ


Corée du Nord : Donald Trump accepte de rencontrer Kim Jong-un
Le dirigeant nord-coréen s’est engagé à œuvrer à la « dénucléarisation » de la péninsule coréenne et à s’abstenir « de tout nouveau test nucléaire ou de missile », selon le conseiller à la sécurité de la République de Corée (Sud). L’annonce est aussi inattendue que spectaculaire : le président américain, Donald Trump, a accepté de rencontrer son homologue nord-coréen, Kim Jong-un, d’ici à la fin de mai. La date et le lieu de cette entrevue restent à déterminer, a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, jeudi 8 mars.

HISTOIRE-1

La troisième croisade est lancée à la nouvelle de la prise de Jérusalem par Saladin (1187) : c’est celle de Richard Cœur de Lion, de Philippe Auguste et de Frédéric Barberousse, qui s’embarquent en 1189. Les combats, qui durent jusqu’au départ des Croisés en 1192, sont aussi l’occasion pour les chefs des deux camps de se rencontrer, voire d’apprendre à s’apprécier : le partage de valeurs chevaleresques communes conduit à une certaine reconnaissance, particulièrement entre Saladin et Richard Cœur de Lion, qui se rencontrent à plusieurs reprises. Guy de Lusignan, roi de Jérusalem fait prisonnier par Saladin en 1187, est épargné et traité avec égards par le sultan ; en revanche, le parjure Renaud de Châtillon, seigneur brigand qui rompt la trêve établie en 1180 par Saladin et Baudouin IV de Jérusalem, est décapité par le sultan lui-même.

L’établissement de contacts courtois entre certains chefs francs et musulmans fait écho aux contacts qui, beaucoup plus naturellement, ont lieu depuis l’arrivée des Francs au sein des populations locales : les mariages mixtes ne sont pas la norme, mais ils ne sont pas rares ; la cohabitation sur le même territoire se fait sans trop de difficultés. En réalité, les divisions à l’intérieur même des différents camps favorise aussi les rapprochements incongrus, comme lorsque les Égyptiens avaient aidé les Francs à prendre Jérusalem aux Turcs en 1099. Si la rhétorique des textes d’époque insiste sur des différences ethniques et religieuses qui demeurent par ailleurs très ancrées dans les consciences, il semble que la tolérance ait été de mise dans la gestion des affaires locales. De plus, l’élan donné au commerce par l’installation de comptoirs vénitiens, pisans ou génois dans les États francs d’Orient favorise également les contacts, la circulation des hommes et des idées. On reste évidemment dans une logique d’affrontement, mais l’autre sert aussi de contraste et parfois, de modèle indirect : la miséricorde de Saladin envers les habitants de Jérusalem lors de la prise de la ville fait grande impression sur les populations franques – surtout au vu de la violence qui avait été déployée par les chrétiens en 1099 – et Saladin lui-même prend en exemple les Croisés pour appeler les siens au jihâd : « Regardez les Francs ! Voyez avec quel acharnement ils se battent pour leur religion, alors que nous, les musulmans, nous ne montrons aucune ardeur à mener la guerre sainte [3]. »

HISTOIRE-2

La fameuse rencontre de 1520 au camp du Drap d'or entre François Ier et Henri VIII relève sans doute davantage d'une opération de communication que de diplomatie.

L'événement qui illustre le mieux le faste du règne est la rencontre avec François Ier au début de l'été 1520. Le camp du Drap d'or se tient en effet du 7 au 24 juin 1520, entre la ville anglaise de Guînes et la ville française d'Ardres, le tout à quelques kilomètres de Calais, alors possession anglaise sur le continent. C'est l'occasion d'un extraordinaire déploiement de luxe et de richesse dont le manuel de l'Histoire de France d'Ernest Lavisse gardera encore la mémoire près de quatre siècles plus tard. Pendant quinze jours se succèdent, dans les deux villes de toile construites l'une face à l'autre, joutes, tournois, banquets et bals, qui constituent autant d'affrontements symboliques entre les deux jeunes princes, venus chacun avec une innombrable cour (cinq mille personnes sont estimées de chaque côté). Cette rencontre est un moment singulier qui ne peut pas être compris sans resituer le contexte du début de la décennie 1520, d'une part, et l'histoire mouvementée et complexe des relations franco-anglaises, d'autre part.

HISTOIRE-3

Éviter la guerre à tout prix
Le premier ministre britannique, Neville Chamberlain, rencontre deux fois Hitler avant la conférence de Munich pour tenter de lui faire entendre raison. Pendant ce temps, la Tchécoslovaquie mobilise son armée, et un jeu d’alliances se forme peu à peu.
À la conférence de Munich, les quatre chefs d’État réunis décident du sort de la Tchécoslovaquie. Il y a une entente dans la nuit du 29 au 30 septembre. On officialise l’annexion de la région des Sudètes à l’Allemagne. Pour les Français et les Britanniques, il s’agit d’une victoire, parce qu’ils ont obtenu la paix. Le mois suivant, le président du conseil des ministres français, Édouard Daladier, déclare ainsi : « La guerre n’est plus une solution. La guerre ne sera jamais plus une solution. »


A VOUS DE JOUER

vendredi 9 mars 2018

GUERRE DES MÉTAUX



(Édition 10.03.18)

ACTUALITÉ


Chicago | Du ketchup aux voitures en passant par le soja, la décision de Donald Trump d’instaurer des tarifs punitifs sur les importations d’acier et d’aluminium pourrait avoir des conséquences néfastes pour des régions qui ont porté Donald Trump à la Maison-Blanche.
Entouré d’une dizaine de travailleurs du secteur, casques à la main, le président républicain a proclamé jeudi l’entrée en vigueur dans 15 jours de ces importants droits de douane, de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium.

Mais dans le Wisconsin, le Minnesota, le Michigan et d’autres États aux bassins industriels en déshérence, où les électeurs espéraient que le sens des affaires de Donald Trump permettrait de relancer l’économie et les emplois, l’annonce de ces nouveaux tarifs a aussi réveillé les craintes.

HISTOIRE-1

Les mythiques mines du roi Salomon qui, selon la légende, étaient remplies d'or et de diamants, pourraient en fait avoir contenu du cuivre, selon une découverte faite lors d'une campagne de fouilles dont les résultats paraissent dans la dernière édition des Annales de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

Ces mines de cuivre, situées à Khirbet en-Nahas, en Jordanie, dans une région aride et inhabitée au sud de la mer Morte, remontent au 10e siècle avant l'ère chrétienne ce qui correspond au règne légendaire de David auquel a succédé son fils, le roi Salomon, et dont font état les récits bibliques. Cette nouvelle datation au carbone 14 repousse de trois mille ans les estimations précédentes de l'âge de fer dans cette région.

Les métaux extraits de ces mines auraient peut-être permis au souverain de réaliser ses ambitieux projets de construction, dont le premier temple de Jérusalem, explique l'archéologue Thomas Levy, du Levantine Archaeology Laboratory de l'Université de Californie (ouest), un des principaux auteurs de l'étude avec le Jordanien Mohammad Najjar.

Ces fouilles ont aussi mis au jour des indices d'activités métallurgiques sur le site au 9e siècle avant notre ère, ce qui pourrait corroborer l'histoire des Edomites racontée dans la Bible. Les Edomites étaient un peuple de la vallée biblique d'Edom --où sont situées ces mines-- ennemis de l'ancien Israël.

HISTOIRE-2

Utilius Namatianus, poète gaulois et préfet de la Ville sous Honorius, dont le De reditu suo (416) est l’itinéraire en vers d’un voyage à travers l’Empire romain, vante les ressources en fer de l’île d’Elbe où cette exploitation du fer a succédé à celle du cuivre et donnera son nom à la capitale, Porto Ferraio.

Dans cette région on a trouvé de nombreuses traces de ces multiples petites forges : ferrières des (...)
Mais bien d’autres sources d’approvisionnement en fer existaient dans l’Empire romain et, tout d’abord, en Gaule, la vaste zone de dépôts tertiaires ferrugineux, gisements affleurants, qui s’étend de Cologne à Bourges, où le minerai pisolithique est facile à recueillir à la surface du sol ou à une faible profondeur2, facile aussi à fondre dans des bas fourneaux primitifs selon les conditions techniques du moment. Nous savons qu’au ive siècle, huit manufactures officielles d’armes existaient sur le sol de la Gaule ; il y en avait trois près des frontières et trois près des gisements de matière première : on fabriquait des épées à Reims, des épées et des boucliers à Amiens, des boucliers et des balistes à Trèves ; des boucliers, des cuirasses et des balistes à Autun, des flèches à Mâcon ; enfin, Argenton, grâce aux ferrières du Berry, était le siège de la plus importante de ces manufactures.

D’autres centres d’extraction et du travail du fer apparaissent très tôt en pays germanique, dans l’Odenwald, en Basse-Franconie, en Souabe, mais surtout dans le Norique (Styrie et Carinthie actuelles), dont le minerai d’Eisenerz et de Hüttenberg, célèbre pour son excellence, alimentait les industries et le commerce d’Aquilée, et fournissait en armes le limes danubien.

L’Espagne était une des grandes régions métallurgiques de l’Antiquité5. On y extrayait, outre le fer, l’étain, le plomb, le cuivre, l’argent. Les entreprises phéniciennes et puniques s’expliquent en partie par la recherche du métal. Le minerai était travaillé à l’époque romaine dans des sites très anciens comme Tartessos, Gadès, Malaga, Carthagène, sur le plateau de Castille, à Bilbilis, à Tolède, dans la sierra Morena (le Mons Marianus des Romains), à Italica, où l’exploitation reprit sous le califat de Cordoue. La valeur des produits manufacturés destinés à l’exportation tenait plus, d’après les auteurs anciens6, à la qualité du travail qu’à la qualité du minerai ; elle s’expliquait aussi par les propriétés de certaines eaux, comme celle du Tage, pour la trempe : c’est ainsi que les coutelas espagnols (machaerae hispanae) étaient renommés dans l’Antiquité7.

En Orient, deux centres principaux : d’une part, le Liban, avec Damas, dont l’arsenal fut fondé par Dioclétien, et Bosra, à la limite du désert syrien, centre d’un commerce d’armes surveillé pour le compte des Romains par les Ġassanides, policiers du désert ; d’autre part, l’Asie Mineure, où la production des Chalybes est en liaison avec le centre du Caucase, un des plus anciens foyers de l’industrie du fer.

HISTOIRE-3

Dans son ouvrage monumental sur le IIIe Reich, une référence reconnue, William Shirer estime que « l’existence même de l’Allemagne dépendait des importations de minerai de fer suédois. Pendant la première année de guerre, 11 millions de tonnes furent importées pour une consommation allemande totale de 15 millions de tonnes. » (1) La production de matériel militaire allemand n’était possible qu’avec une production d’acier considérable. 

Elle se serait écroulée en quelques mois sans l’apport massif de minerai à haute teneur en fer suédois. Les Alliés sont, dès le début de la guerre, pleinement conscients que cette dépendance constitue une faiblesse fatale pour le Reich. Pour eux « couper la route du fer » devient la priorité pour réduire définitivement la machine de guerre allemande et gagner plus rapidement la guerre. Pendant les mois chauds, le minerai part en toute sécurité du nord de la Suède par la Baltique, une mer fermée aux sous-marins et aux navires de surface britanniques. En raison des glaces sur la Baltique en hiver le minerai est acheminé par voie ferrée à Narvik en Norvège septentrionale puis par bateau le long des eaux territoriales norvégiennes, échappant ainsi aux navires de guerre et aux bombardiers ennemis.

C’est ce qui décide, en avril 1940, les Français et les Anglais  à débarquer et à occuper Narwick. Les Allemands qui occupent Oslo depuis le début du mois font mouvement vers le nord du pays et repoussent les Alliés à la mer. Cette première bataille perdue, celle du fer, va avoir des conséquences dramatiques.


A VOUS DE JOUER

vendredi 2 mars 2018

CHICANE DANS LA CABANE


(Edition 03.03.18)

ACTUALITÉ


La démission du député Gabriel Ste-Marie comme leader parlementaire dimanche — qui a critiqué un manque de «confiance» avec sa chef et des «différences de vues sur le travail parlementaire» a «déstabilisé» l’équipe, a indiqué l’élu Michel Boudrias. «Le ciment est ramolli», a-t-il illustré, en dénonçant comme ses collègues une «mécanique défaillante quon doit impérativement corriger».

HISTOIRE-1

En Allemagne

Le complot du 20 juillet 1944 est une opération essentiellement planifiée par des conjurés militaires souhaitant le renversement du régime nazi afin de pouvoir négocier la fin de la Seconde Guerre mondiale avec les puissances alliées.

Le complot comprenait deux étapes étroitement imbriquées. La première phase consistait en l’assassinat d’Adolf Hitler ; la seconde en la prise du pouvoir et la mise en place d’un nouveau régime, en détournant de son objectif le plan d’urgence établi par les nazis, l’Opération Walkyrie, prévu pour permettre à l’armée de réprimer une insurrection.

La première phase du complot échoua. Si la bombe placée par le colonel Claus von Stauffenberg dans une des salles du Wolfsschanze explosa, Adolf Hitler ne fut que légèrement blessé. L’incertitude sur le sort de Hitler et l’impréparation des conjurés, retardèrent en outre le lancement du coup d’État. Ce retard lié à l’annonce de la survie de Hitler, permit à ses partisans de faire échouer le complot.

L’échec du complot, suivi par une répression particulièrement féroce, accrut le rôle de Heinrich Himmler et renforça la méfiance de Hitler à l’égard du corps des officiers, à l’exception de ceux de la SS.

HISTOIRE-2

En France

Comme l'a écrit Voltaire, « tous les historiens flétrissent le Connétable du nom de traître » . Charles III, duc de Bourbon et comte de Montpensier, né en 1489, était, grâce à son mariage avec Suzanne de Bourbon, petite-fille de Louis XI, à la tête d'une immense principauté au coeur du royaume de France. Son cousin François Ier avait couvert d'honneurs ce valeureux guerrier, héros de Marignan, promu connétable de France. Mais, à la mort sans enfant de Suzanne en 1521, le roi de France, poussé par sa mère, Louise de Savoie, voulut récupérer l'héritage bourbonien. 

Le connétable, formé aux anciennes moeurs, jugea que le roi se comportait en seigneur indigne. Manipulé par sa belle-mère, et poussé à bout, il céda aux promesses mirifiques de Charles Quint et passa de son côté, contribuant au désastre français de Pavie en 1525. On connaît le mot, apocryphe, que lui lança Bayard frappé à mort : « J'ai pitié de vous voir servir contre votre prince et votre patrie et votre serment. » Tandis que le connétable de Bourbon tombait en mai 1527 sur les remparts de Rome, le parlement de Paris décida que tous ses biens revenaient à la couronne de France, que sa mémoire était flétrie et qu'en conséquence la porte de son hôtel parisien serait peinte en jaune, la couleur des traîtres

HISTOIRE-3

A Rome

César ne semble pas se soucier des complots visant à l'assassiner. En effet, il se sépare de sa garde personnelle et il amnistie plusieurs opposants. Des conspirateurs réussissent à convaincre un jeune sénateur nommé Brutus que la République est en danger face à la soif de pouvoir de César. Brutus a les faveurs de César car il est le fils de l'une de ses maîtresses.

Le complot contre César est programmé pour le 15 mars de l'année 44 avant Jésus-Christ. Le jour J, le plan des conjurés se déroule comme prévu. Marc Antoine et sa garde sont attirés hors de l'hémicycle du Sénat et la mise à mort peut avoir lieu. Brutus donne le vingt-quatrième et dernier coup de poignard à Jules César.


A VOUS DE JOUER