mercredi 25 novembre 2015

QUAND ON PIGE DANS LA CAISSE : les ancêtres de la Commission Charbonneau

(Publié 28 11 15)

ACTUALITE


La Commission d’enquête sur l’industrie de la construction (CEIC) formule 60 recommandations pour mettre fin à la collusion et à la corruption dans plusieurs secteurs de l’économie où sévissent le crime organisé et d’autres groupes criminels.

Dans son rapport de 1741 pages déposé ce mardi matin, la commissaire France Charbonneau confirme l’existence d’un « véritable problème […] beaucoup plus répandu » que prévu dans l’industrie de la construction. Le rapport indique que la mafia, les Hells Angels, des syndicats, des entrepreneurs et des employés de la fonction publique ont créé une « culture d’impunité » dans la construction.

HISTOIRE-1

Une autre affaire de corruption, celle d’Harpale qui nous est connue à travers un discours d’Hypéride et trois discours de Dinarque, a peut-être été le plus grand de tous les scandales politiques ayant secoué Athènes à cette époque. Y étaient impliqués une série de personnages publics. Harpale, trésorier d’Alexandre le Grand, avait fui Babylone en janvier 324 av. notre ère et s’était réfugié à Athènes, après avoir emporté du trésor royal d’Alexandre 5000 talents en or et 30 navires. 

Après maintes négociations, il fut autorisé,l’été 324 av. notre ère, à pénétrer avec la flotte des 30 navires dans le port du Pirée, ce qui suscita de nombreuses réactions dans les milieux macédoniens. Antipatros et Olympias, mère d’Alexandre, demandèrent aux Athéniens l’extradition immédiate d’Harpale, mais les Athéniens votèrent, sur proposition de Démosthène, qu’Harpale soit emprisonné et que ses fonds soient mis sous séquestre sur l’Acropole. 

Or, peu de temps après, Harpale s’évada de prison, et des fonds déposés sur l’Acropole, on ne trouva que 350 sur les 700 talents. Sans aucun doute, 350 talents furent utilisés pour soudoyer différents Athéniens qui s’étaient impliqués dans cette affaire. Démosthène figure parmi ceux qui furent ccusés, en l’occurrence, de corruption.

HISTOIRE-2

L'économie dirigée du Bas-Empire romain a eu, elle aussi, ses « scandales ». Celui que nous connaissons le mieux est une affaire assez complexe dont l'orateur Symmaque a rapporté les éléments dans deux longues lettres écrites au temps de sa préfecture urbaine, en 384-385, à l'empereur Valen- tinien II '. Le début de l'affaire remontait alors à près de trente ans, et le principal personnage compromis n'était autre que le beau-père de Symmaque, Memmius Vitrasius Orfitus, l'un des membres les plus éminents de l'aristocratie païenne de Rome. 

Après sa victoire sur l'usurpateur Magnence, l'empereur Constance confié à Orfitus la préfecture urbaine de 353 à 356 ; puis, après une brève interruption, Orfitus avait été nommé une seconde fois préfet de la ville de 357 à 359 2. Sa carrière, brillante jusque-là, avait été désormais interrompue ; c'est alors qu'avait éclaté le scandale, cause de sa disgrâce.

HISTOIRE-3

Créée en 1975, "Chicago", la corruption en musique
Synopsis

Chicago, années 20, « une histoire de meurtre, de cupidité, de corruption, de violence, de manipulation, d’adultère et de trahison ». Le meurtre, c’est le moyen qu’ont choisi les héroïnes, Roxie Hart et Velma Kelly, pour accéder à la célébrité dans un monde où tuer est un art. La corruption, c’est ce qui caractérise Mama Morton, la gardienne de la prison où sont enfermées les héroïnes, même si elle préfère appeler son système la « réciprocité ». La manipulation, c’est l’instrument préféré de Billy Flynn, la star des avocats que se disputent les meurtrières. Par son charisme et son éloquence, ce manipulateur-né séduit habilement ses clientes, déstabilise les témoins, hypnotise les journalistes et les jurés.

L’adultère, la cupidité et la trahison sont autant de mobiles du crime, de sujets d’articles à sensation… ce sont aussi autant d’actes que subit passivement Amos, mari de Roxie, symbole du  » pauvre type  » qui ne maîtrise aucun événement. Quant à la violence, c’est celle des personnages et de leurs actes mais aussi celle des mots de cette comédie musicale subversive.

Que lui reprochait-on ? On l'accusait d'avoir puisé pendant une de ses préfectures dans une caisse romaine appelée area vinaria et de n'avoir pas remboursé ensuite. Pour se faire une idée exacte de l'affaire, il importe de savoir ce qu'était cette « area vinaria ». Or son existence était liée à l'organisation du commerce du vin au ive siècle et, en particulier, aux services des distributions officielles de boisson. C'est donc tout un aspect du « dirigisme » alimentaire de Rome que l'affaire Orfitus laisse entrevoir.

HISTOIRE-4
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