(Publié 02/12/2015)
ACTUALITE
LeMonde.fr 29/11/15
Le pape François est arrivé dimanche à Bangui pour une
visite de deux jours dans la capitale de la Centrafrique. Il a dénoncé « la
haine aveugle que le démon déchaîne en Centrafrique », en affirmant que «
toutes les communautés souffrent indistinctement »et que Dieu « ne fait pas de
différences » entre elles.
HISTOIRE-1:
au point de départ
A 14 Dieu ne fait pas de différences entre les gens Ac
10/34
(L'apôtre) Pierre prit la parole :
"En vérité, je le comprends : Dieu ne fait pas de
différence entre les hommes ; mais, quelle que soit leur race, il accueille les
hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. Il a envoyé sa Parole pour annoncer
la paix par Jésus Christ : c’est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous."
HISTOIRE-2
: en route
Écoutons maintenant le Pape Grégoire XVI dans son
encyclique du 15 août 1832 : « Quand l'apôtre nous déclare qu'il n'y a qu'un
Dieu, qu'une foi, qu'un baptême, ceux-là doivent trembler qui osent soutenir
que toute religion peut ouvrir la porte de la béatitude éternelle. Qu'ils
sachent bien que, au témoignage du Sauveur lui-même, on est contre Jésus-Christ
par cela seul que l'on est pas avec Jésus-Christ (Luc, XI-23) ; que l'on
disperse malheureusement tout, quand on ne recueille pas avec lui ; et que sans
aucun doute, ils périront éternellement, ceux qui ne s'attachent pas à la foi
catholique ou ne la conservent pas entière et pure ». Le souverain pontife
pouvait-il condamner d'une manière plus formelle l'indifférentisme,
c'est-à-dire « ce système dépravé qui, par la ruse des méchants, cherche à
pénétrer partout, qui montre le salut éternel comme pouvant être acquis dans
toutes les croyances religieuses, pourvu que les mœurs soient bonnes et la
conduite honnête ».
HISTOIRE-3
: à une certaine arrivée
Dans l’église Saint-Pierre de Dangan, les Blancs ont leurs
places dans le transept, à côté de l’autel. C’est là qu’ils suivent la messe,
confortablement assis sur les fauteuils de rotins recouverts de coussins de
velours. Hommes et femmes se coudoient. (...). La nef de l’église, divisée en
deux rangées, est uniquement réservée aux Noirs. Là, assis sur des troncs
d’arbres en guise de bancs, ils sont étroitement surveillés par des catéchistes
prompts à sévir brutalement à la moindre inattention des fidèles. Ces
serviteurs de Dieu, armés de chicottes, font les cent pas dans l’allée centrale
qui sépare hommes et femmes (VB : 54)."Une vie de boy" (1956) roman
de Ferdinand Oyono.
HISTOIRE-4 : paix ici; guerre ailleurs
(notre résumé) La croisade est intrinsèquement liée à la paix. En effet,
la paix était un préalable nécessaire au lancement d’une croisade : il s’agissait
bien sûr de la paix entre Chrétiens avant d’aller affronter les infidèles. Dans
la genèse même de la première Croisade, les historiens mettent généralement en
avant le rôle du mouvement de la paix de dieu, lancé par les Églises
épiscopales. Il est apparu dans le sud de la France à la fin du Xe siècle
alors que s’écroulait le pouvoir du roi. Il s’est répandu vers le nord dans
les premières décennies du siècle suivant. Il s'y est ajouté la " trêve
de dieu" dans les années 1040, ce qui lui donnait un aspect législatif et créait
une tradition, tout en étant repris ensuite par les princes. D’ailleurs, le
pape Urbain II proclama lui-même une nouvelle fois "la paix de Dieu" au concile
de Clermont en 1095.
Les successeurs d’Urbain II sur le trône de Saint Pierre
ont repris le projet de paix et de cessation de tout acte de violence en Europe
avant de lancer une nouvelle croisade... (pour occuper les princes turbulents et leurs sujets en mal de pillages).
HISTOIRE-5
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