samedi 30 mai 2015

QUAND L'ALLEMAGNE ET L'ANGLETERRE "SE CHERCHENT"

ACTUALITE-1


Depuis quelques jours, Angela Merkel et David Cameron partagent un nouveau point commun: ils font partie du club restreint des leaders qui ont réussi à se faire réélire malgré la crise. Tout en ayant pris soin de ne pas se mêler de la campagne britannique, la chancelière s'est félicitée de la victoire des tories le 7 mai. Elle s'est aussi dite «réjouie» de recevoir David Cameron vendredi à Berlin. À la Chancellerie, le premier ministre britannique aura droit aux honneurs militaires. Angela Merkel veut montrer l'importance des liens entre la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Union européenne. Elle entend aussi entretenir la relation particulière qu'elle a nouée avec David Cameron, un allié et un partenaire pour elle.


HISTOIRE-1


Pour sortir de l'isolement, la Grande-Bretagne commence dans les années 1890 à envisager de se rapprocher de grandes puissances européennes, d'abord avec l'Allemagne sous l'influence grandissante de Chamberlain qui est ministre des colonies à partir de 1895 et est une figure incontournable du Cabinet jusqu'à sa démission en 1903. Joseph Chamberlain est convaincu qu'il existe des "affinités raciales" entre Anglais et Allemands, et donc qu'il devrait exister une alliance naturelle entre le Royaume-Uni et l'Allemagne. L'alliance avec l'Allemagne permettrait de contrer la Russie en Europe et en Extrême Orient et de surveiller la France qui a été durant tout le XIXème siècle l'élément instable de l'Europe.

En 1898, Chamberlain ouvre des négociations avec l'Allemagne à titre personnel, les négociations officielles s'ouvrant en 1901. Toutefois les Allemands demandent au Royaume-Uni d'entrer dans une alliance formelle, de créer une nouvelle Quadruple Alliance composée de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, de l'Italie et de la Grande-Bretagne. Cette attitude est typique de la diplomatie allemande post-bismarckienne voulant rompre avec une diplomatie de la nuance, du compromis, les dirigeants allemands pour des motifs d'ordre intérieur mènent une politique étrangère "cassante", où l'on peut clairement identifier les ennemis des alliés. L'Allemagne s'obstine à demander une alliance avec la Grande-Bretagne alors que, comme le fait remarquer Henry Kissinger, "ce n'était pas une alliance qu'aurait dû demander la Grande-Bretagne mais une neutralité bienveillante en cas de guerre continentale", l'Allemagne était suffisamment forte militairement pour ne pas avoir besoin d'une alliance offensive avec l'Angleterre. Dès lors, toutes les négociations entre 1898 et 1914 avec l'Allemagne échouent car la Grande-Bretagne ne veut pas accorder une alliance qui l'obligerait à entrer en guerre sur le continent européen et l'Allemagne exige cette alliance.

L'attitude arrogante de la diplomatie post-bismarckienne en Allemagne est donc à l'origine de l'échec de toute entente anglo-allemande. Face à Hatzfeld, l'ambassadeur allemand à Londres qui plastronne et estime que l'Angleterre ne peut pas se passer d'une alliance avec l'Allemagne sous peine d'être dangereusement isolée, Lord Salisbury répond dans le mémorandum du 29 mai 1901 : "Il ne serait guère avisé de notre part de nous attirer des obligations nouvelles et extrêmement lourdes dans le but de nous prévenir d'un danger dont nous n'avons aucune raison de croire par notre expérience historique qu'il existe". Il est alors évident que le Royaume-Uni recherche "les avantages de l'amitié sans les risques de l'alliance" pour reprendre l'expression de Paul Kennedy, c'est en voulant forcer le Royaume-Uni a entrer dans une alliance formelle que l'Allemagne fait échouer toute tentative de rapprochement.

HISTOIRE-2


En 1936 le gouvernement conservateur a craint l’extension du communisme au reste de l’Europe. Stanley Baldwin, le premier ministre britannique, partagea ce souci et fut assez compréhensif du soulèvement militaire en Espagne contre le gouvernement du Front populaire de gauche. Léon Blum, le premier ministre du gouvernement du Front populaire en France, accepta initialement d’envoyer des avions et de l’artillerie pour aider l’armée républicaine en Espagne. Cependant, après avoir subi des pressions de Stanley Baldwin et d’Anthony Eden en Grande-Bretagne, ainsi que de plusieurs membres de droite de son propre cabinet, il changea d’épaule. Baldwin et Blum appelèrent maintenant tous les pays d’Europe à ne pas intervenir dans la guerre civile espagnole. Un accord de non-intervention fut préparé et signé par la suite par 27 pays, dont l’URSS, l’Allemagne et l’Italie. Cependant, Adolf Hitler et Benito Mussolini ignorèrent ouvertement l’accord et envoyèrent un gros montant de soutien militaire, y compris des troupes, au général Francisco Franco et ses forces nationalistes. 

Quand Chamberlain remplaça Stanley Baldwin comme premier ministre, il continua la politique de non-intervention. À la fin de 1937, il prit la décision controversée d’envoyer Sir Robert Hodgson à Burgos pour devenir le lien du gouvernement britannique avec le gouvernement nationaliste. Le 13 mars 1938, Léon Blum retourna au ministère en France. Quand il commença à plaider pour la fin de la politique de non-intervention du pays, Chamberlain et le ministère des Affaires étrangères rejoignirent avec la presse de droite française et des figures politiques comme Henri-Philippe Pétain et Maurice Gamelin afin de le renverser. Le 10 avril 1938, Léon Blum fut remplacé par Édouard Daladier, un politicien qui était d’accord non seulement avec la stratégie espagnole de Chamberlain, mais aussi avec sa politique étrangère qui plus tard devint connue comme apaisement. 

Chamberlain crut que l’Allemagne avait été mal traitée par les Alliés après sa défaire de la Première Guerre mondiale. Il pensa donc que le gouvernement allemand avait de véritables réclamations et celles-ci devaient êtres adressées. Il pensa également cela en étant d’accord sur certaines des demandes faites par Adolf Hitler et Benito Mussolini, il pensait ainsi pouvoir éviter une guerre. Anthony Eden, le ministre des Affaires étrangères de Chamberlain, ne fut pas d’accord avec la politique d’apaisement et démissionna en février 1938. Eden fut remplacé par Lord Halifax qui soutenait entièrement cette politique. … L’union de l’Allemagne et de l’Autriche (Anschluss) avait été spécialement interdite par le traité de Versailles. Quelques membres de la Chambre des Communes, dont Anthony Eden et Winston Churchill, appelèrent maintenant Chamberlain à agir contre Adolf Hitler et son gouvernement nazi. … 

La tension internationale augmenta quand Adolf Hitler commença à demander que le territoire des Sudètes en Tchécoslovaquie soit sous le commandement du gouvernement allemand. Pour résoudre la crise, les chefs du gouvernement allemand, britannique, français et italien se réunirent à Munich en septembre 1938. Le 29 septembre 1938, Chamberlain, Adolf Hitler, Edouard Daladier et Benito Mussolini signèrent l’accord de Munich qui transféra à l’Allemagne le territoire des Sudètes, une région frontalière fortifiée qui englobe une large population germanophone.
Quand Eduard Benes, le chef d’État tchécoslovaque, qui n’avait pas été invité à Munich protesta de la décision, Chamberlain lui dit que la Grande-Bretagne serait peu disposée à faire la guerre au sujet du territoire des Sudètes. L’accord de Munich fut populaire en Grande-Bretagne parce qu’il semblait avoir empêché une guerre avec l’Allemagne nazie. Cependant, quelques politiciens, dont Winston Churchill et Anthony Eden, désapprouvèrent l’accord…

En mars 1939, l’armée allemande a pris le reste de la Tchécoslovaquie. En prenant cette option, Adolf Hitler a cassé l’accord de Munich. Chamberlain réalisait maintenant qu’il ne pouvait pas avoir confiance en Adolf Hitler et que sa politique d’apaisement s’achevait maintenant. Après l’invasion de la Pologne, Chamberlain a été forcé de déclaré la guerre à l’Allemagne.


HISTOIRE-3


Au début du quatorzième siècle, en 1337, le roi d'Angleterre, Édouard III, un Plantagenêt, revendique le trône de France à son cousin, Philippe VI, un capétien. C'est le début d'un conflit qui opposa la France à l'Angleterre pendant 116 ans, et que l'on appellera la guerre de Cent Ans.

En 1336, Édouard III entre en rébellion et se déclare l'héritier du trône de France le 7 octobre 1337. L'année suivante, Philippe VI prononce la confiscation de la Guyenne. Édouard III riposte en faisant la première phase de la guerre (1338-1389).

Édouard construit des alliances et lutte à travers des petits princes français. En 1338, l'empereur Louis IV le nomme vicaire général du Saint-Empire romain germanique et lui promet son soutien

En 1338, Édouard III parvient à nouer aux Pays-Bas et en Allemagne de nombreuses alliances qui visent à encercler la France. Puis les défaites françaises se succèdent : après la victoire navale anglaise de l'Écluse (1340), le déclenchement de la guerre de succession de Bretagne (1341) permet à Édouard III de disposer d'un nouveau point d'appui sur le continent.

Le 26 août 1346, Édouard III écrase les Français à Crécy, puis s'empare de Calais (août 1347). C’est le début d’une longue liste de victoires Anglaises sur les Français.


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