(publié samedi 22.08.15)
ACTUALITÉ
La Presse+ 16 août 2015
Le décor était magnifique, les invités étaient heureux et
le beau temps était au rendez-vous, hier, quand le chef du Parti québécois
Pierre Karl Péladeau et l’animatrice Julie Snyder ont célébré leur mariage, au
Musée de l’Amérique francophone. La foule était très nombreuse dans le
Vieux-Québec pour applaudir le couple, érigé en « symbole » du mouvement
souverainiste par l’ancien premier ministre Bernard Landry.
HISTOIRE
-1
UN MARIAGE SYMBOLIQUE
On peut en effet dresser un parallèle entre un mariage et
l’alliance apportée par Jésus, et c’est ce parallèle que vient souligner le
miracle des noces de Cana : de même que le mariage est une alliance entre un
homme et une femme, la religion est une alliance entre le Créateur (Dieu) et sa
créature (l’homme). Mais pour que cette union, symbolisée par le repas de fête,
soit effective, il faut encore qu’un témoin signe le contrat d’alliance. Dans
le cadre du mariage, ce contrat est signé au terme d’une célébration officielle
selon des rites propres à chaque époque. Dans le cadre religieux, Jésus signera
ce contrat avec son sang en mourant sur la croix et ce sang est ici symbolisé
par l’eau transformée en vin.
HISTOIRE
-2
UNE ASSOCIATION
ISABELLE DE CASTILLE et FERDINAND D'ARAGON: les deux rois
(de royaumes espagnols) furent liés par les liens du mariage, mais aussi par un
contrat d'association politique. Toutes les décisions en politique étrangère
étaient prises en commun. Ils voyagaient donc ensemble par monts et par vaux,
Isabelle partageant la vie de camp de son mari... En 1481, les maures
relancèrent la guerre en s'emparant de Zahara. Ils venaient sans le savoir de
prononcer la fin de l'émirat espagnol. Le dernier acte fut donné, 10 ans plus
tard, à Grenade qu'un dur siège encerclait. La résistance fut farouche, mais la
ville se rendit au bout de 6 mois aux Rois Catholiques le premier janvier de
l'année 1492. En mars de la même année, les juifs furent officiellement
expulsés...
La diplomatie, à l'époque, se résumait à avoir une bonne
politique matrimoniale. Ferdinand, le stratège, s'adonna aux calculs les plus
savants pour isoler une France expantionniste. Il s'allia avec l'empereur
Maximilien Ier par l'intermédiaire de deux mariages croisés. Sa fille Jeanne se
maria au fils du second, Philippe (1496), tandis que son fils Jean, l'héritier
potentiel des deux couronnes, était marié à Margarette (1497). Hélas, Jean
mourut sans descendance la même année. Ferdinand rétablissait aussi des liens
avec le Portugal en donnant sa fille Isabelle au roi Alfonse. Celui-ci mourut
rapidement. La veuve fut aussitôt mariée au nouveau roi Manuel du Portugal.
Mais Isabelle décèda elle-même en 1498, son fils en 1500. Manuel épousa alors
une autre soeur, Maria. Une dernière fille, Catherine fut mariée au roi
d'Angleterre Henri VIII. Échec. Et Jeanne commençait à donner des signes de
folie. Cependant, le drame pour la Castille était la mort d'Isabelle en 1504.
HISTOIRE
3
DES ÉBATS
Henri IV, alors âgé de 47 ans, qui a répudié sa femme
Marguerite de Valois « la Reine Margot », épouse Marie de Médicis, âgée de 25
ans. Le mariage a lieu le 5 octobre 1600 à Florence par procuration, le roi est
représenté par le duc de Bellegarde, grand écuyer de France. La nouvelle reine
se met alors en route pour rejoindre son époux ; elle débarque à Marseille
début novembre et entre à Lyon le 3 décembre 1600. Le roi, préoccupé par la
situation de Savoie, ne rejoint son épouse que le 9 décembre et le mariage peut
enfin être consommé. Le légat pontifical, le cardinal Aldobrandini, célèbre le
17 décembre une messe à la cathédrale Saint-Jean
Henri IV, alors âgé de 47 ans, qui a répudié sa femme
Marguerite de Valois « la Reine Margot », épouse Marie de Médicis, âgée de 25
ans. Le mariage a lieu le 5 octobre 1600 à Florence par procuration, le roi est
représenté par le duc de Bellegarde, grand écuyer de France. La nouvelle reine
se met alors en route pour rejoindre son époux ; elle débarque à Marseille
début novembre et entre à Lyon le 3 décembre 1600. Le roi, préoccupé par la
situation de Savoie, ne rejoint son épouse que le 9 décembre et le mariage peut
enfin être consommé. Le légat pontifical, le cardinal Aldobrandini, célèbre le
17 décembre une messe à la cathédrale Saint-Jean afin de solenniser le mariage.
C’est l’occasion de bals, festins et de feux
Sur ce que fut la première nuit d’Henri et de Marie, on
possède les témoignages du grand aumônier Cheverny et de Jean Baptiste Agucchi,
ambassadeur de Florence.
Comme il vint dans son cabinet pour s’habiller, où je me
trouvais comme je ne manquois guère, il en rapporta tant de satisfaction qu’il
ne se put tenir de publier les beautés rares et excellentes qu’il avoit
trouvées en sa nouvelle épouseCheverny
Le roy dit que sa femme et luy étaient restés tous deux
attrapés, lui de l’avoir trouvée plus belle est gracieuse qu’il ne se l’était
persuadé et elle, lui semblait-il, de l’avoir trouvé plus jeune qu’elle ne le
pensait et qu’elle pouvait le croire d’après sa barbe blancheAgucchi
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