ACTUALITÉ
Le Fonds européen de
stabilité financière (FESF) a officiellement déclaré la Grèce en « défaut » de
paiement, après le non-remboursement de 1,5 milliard d’euros au Fonds monétaire
international (FMI). Pour le président du Fonds, Klaus Regling :
« Ce défaut est
une cause de grave inquiétude. Cela rompt l’engagement pris par la Grèce
d’honorer ses obligations financières et ouvre la voie à de sévères
conséquences pour l’économie et le peuple grec. »
Le Fonds, le plus gros créancier du pays avec des prêts
totalisant 144,6 milliards d’euros, dit pourtant « garder toutes les options
ouvertes » en fonction des évolutions en Grèce. Le Fonds « suivra en permanence
la situation et évaluera régulièrement sa position ». En attendant, il se
réserve le droit d’agir ultérieurement, « sans réclamer de remboursement
immédiat » à Athènes. L'Union des banques grecques a indiqué que les banques
avaient « des liquidités suffisantes jusqu’à leur réouverture prévue mardi ».
Les banques sont fermées depuis le 28 juin et les retraits aux guichets
automatiques limités à 60 euros par jour.
HISTOIRE-1
Souvenons-nous que la Grèce a déjà fait faillite, en 1893.
Le petit État qui a arraché son indépendance à l'empire ottoman en 1822 n'a
alors que 71 ans d'existence. Il a vu les bonnes fées du capitalisme de l'Europe
de l'Ouest se pencher sur son berceau. Qui l'ont couvert de prêts en guise de
cadeaux de naissance… Mais aussi de dettes.
La Grèce se lance alors dans de grands, trop grands
travaux, tous azimuts. Le canal de Corinthe, long de plus de 6 kilomètres,
percé entre la mer Ionienne et la mer Égée est le plus symbolique.
L'armée nationale, bâtie à grands coups de drachmes au
service de velléités irrédentistes, coûte une fortune. Le développement de
l'appareil d'État est exponentiel: la fonction publique est le premier
employeur du pays, le nombre de fonctionnaires par habitant est le plus élevé
d'Europe. Il faut dire que les puissances européennes avaient imposé à la Grèce
en 1833 un monarque bavarois, Otton, qui s'est installé sur le trône avec la
lubie de s'entourer d'une administration massive à l'allemande.
HISTOIRE-2
Ainsi, les Etats-Unis n'auraient jamais connu le
"défaut de paiement" agité depuis plusieurs semaines. Pas si vite...
Même si on a tendance à oublier les mauvais souvenirs,
l'Amérique a déjà été dans l'impossibilité de payer ses dettes. La première
fois c'était en 1814, mais la jeune nation avait une bonne excuse: elle était
en pleine guerre contre l'Empire britannique dans la "seconde guerre d'indépendance".
Le Trésor était vide, la Maison Blanche et le Capitole carbonisés, les troupes
se battaient même gratuitement.
HISTOIRE-3
Guerre des Mercenaires
Durant la première guerre punique, les Carthaginois se
servaient d’armées composées principalement de mercenaires (contrairement aux
Romains), dont ils réglaient le paiement après les guerres, qui avaient
jusqu’alors presque toujours été des victoires puniques.
Cependant, la première guerre punique, elle, fut une
écrasante défaite carthaginoise, et les Romains leur avaient imposé un traité
selon lequel Carthage se voyait obligé de verser l’énorme indemnité de guerre de
3200 talents. Le versement de cette amende provoqua une véritable crise
économique dans la ville, et les dirigeants ne purent pas régler les
mercenaires (près de 20 000 hommes) qui attendaient. Ceux-ci décidèrent donc, à
défaut de paiement, de se servir sur le pays, et ravagent les côtes
nord-africaines, bientôt rejoints par de nombreux autres brigands, désireux de
faire fortune en pillant. Leurs chefs furent Matho, Spendios et Autarite.
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