vendredi 5 juin 2015

MÛR POUR MON MUR ?



ACTUALITÉ-1

Le Maroc construit actuellement plus de 100 kilomètres de clôtures à ses frontières avec l’Algérie. Menaces terroristes, immigration clandestine, contrebande, le Maroc cherche décidément à se barricader.

Révélés par la presse l’année dernière, ces travaux n’ont jamais été confirmés officiellement par le gouvernement jusqu’ à l’intervention de Benkirane au parlement cette semaine. Mardi dernier au parlement, le Chef du gouvernement a reconnu la construction de clôtures aux frontières de l’est les justifiant par les différends que connaissent actuellement les deux pays.

La première fois où le sujet a été abordé publiquement remonte à juillet dernier quand le ministre de l’Intérieur Mohammed Hassad a reconnu implicitement la construction de clôtures en les justifiant par la menace terroriste ciblant le pays. Le Maroc a, à plusieurs reprises, accusé l’Algérie d’inonder le royaume avec du carburant de contrebande et des psychotropes. De son côté, l’Algérie accuse le Maroc d’exporter du haschich vers le pays.

HISTOIRE-1

La Grande Muraille
Vers 220 av. J.-C., Qin Shin Huang entreprit de réunir des tronçons de fortifications existants pour en faire un système défensif cohérent contre les invasions venues du nord. Poursuivis jusque sous les Ming (1368-1644), ces travaux ont produit le plus gigantesque ouvrage de génie militaire du monde. Son importance historique et stratégique n'a d'égale que sa valeur architecturale.



Grand ouvrage défensif militaire voulu par une succession d’empires chinois, la Grande Muraille fut construite en continu du IIIe siècle avant J.-C. au XVIIe siècle après J.-C. à la frontière nord du pays. Totalisant plus de 20 000 km de long, elle commence à l’est à Shanhaiguan, dans la province du Hebei, et se termine à Jiayuguan, dans la province orientale du Gansu. Sa partie principale se compose de murs, de pistes cavalières, de tours de guet et d’abris, et longe des forteresses et des cols sur son parcours.

HISTOIRE-2

Le mur d’Hadrien
Pendant trois siècles, le mur d’Hadrien est resté la plus impressionnante des frontières de l’empire Romain. Une grande partie de l’édifice existe toujours, en particulier dans le milieu de son tracé. Inscrit au patrimoine historique mondial de l’UNESCO en 1987, le mur d’Hadrien est aujourd’hui l’attraction touristique la plus populaire du nord de l’Angleterre.

En 122 après J.-C., les romains occupaient une grande partie de la Britannia – l’Angleterre actuelle – mais ils n’avaient jamais tout à fait réussi à conquérir la région située au nord de la ligne dessinée par les villes de Newcastle et de Carlisle. La région située au-delà était occupée par les tribus calédoniennes de l'actuelle Écosse, de farouches combattants qui harcelaient les romains. Face à cette situation, Hadrien estima qu’il valait mieux abandonner tout projet de conquête de ce nord rebelle, attaché à son indépendance. Il devait donc fixer une frontière clairement définie sur toute la largeur de l’île afin de séparer les territoires placés sous le contrôle direct de l’empire Romain des régions septentrionales. Pour matérialiser cette frontière, Hadrien ordonna la construction d’un mur qui irait de la mer du Nord à la mer d’Irlande.

HISTOIRE-3

Le mur de Berlin
En 1961 au cours des jours et semaines qui suivirent, les barrages barbelés provisoires déployés à la frontière avec Berlin-Ouest furent remplacés par un mur en dalles béton renforcé de briques creuses, monté par des ouvriers sous étroite surveillance des gardes-frontières de RDA. Avec une opération coup de poing, les autorités de RDA firent murer les entrées d'immeubles et les fenêtres des rez-de-chaussée. Les habitants concernés ne pouvaient accéder à leurs logements que par les cours intérieures qui se trouvaient en territoire de RDA. C'est ainsi que de nombreux logement furent évacués de force dès 1961.

Par la suite, le dispositif de séparation fut étoffé et les contrôles aux frontières perfectionnés. A l'intérieur de Berlin, le mur qui séparait la partie Est de la partie Ouest, s'étendait sur 43,1 kilomètres. La portion extra-urbaine de séparation entre Berlin-Ouest et la RDA mesurait 111,9 kilomètres. Entre 1961 et 1989, plus de 100.000 personnes ont essayé de fuir la RDA en franchissant la frontière entre les deux Allemagnes ou le mur de Berlin. Plus de 600 fugitifs ont été abattus par les gardes-frontières de RDA, ou ont trouvé la mort autrement. On dénombre au moins 136 morts autour du seul mur de Berlin au cours de cette période.

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