ACTUALITÉ
Nicolas Sarkozy en rêvait, François
Hollande l'a fait. Président, Nicolas Sarkozy souhaitait mettre en place une
censure d'internet en France avec sa
loi sur la sécurité intérieur Loppsi 2, mais c'est finalement sous le
mandat de son successeur qu'elle s'est mise en place.
La loi de lutte contre le
terrorisme, votée en septembre dernier, prévoit de bloquer
les sites internet faisant "l'apologie du terrorisme". Un concept
passé sans mal dans le contexte émotionnel suivant les attentats meurtriers contre
"Charlie Hebdo" et le supermarché Hyper Cacher. Seulement, le
gouvernement a ouvert la porte à un début de censure du web, une brèche dans
laquelle nombreux sont ceux qui tentent de s'engouffrer.
HISTOIRE 1
En 1535 menacé par les idées
réformistes luthériennes le roi de France François Ier met en places des édits
de censures interdisant toute impression de livre.
En janvier 1534, François Ier en
vient à interdire l'impression de tout livre – sous peine de mort. Interdiction
suspendue un mois après, en même temps que commencent à être mises en place des
mesures de contrôle de l'imprimerie. Elles seront petit à petit réitérées et
précisées tout au long du XVIe siècle : nécessité de la mention du nom de
l'auteur et de l'imprimeur sur toute publication, limitation du nombre des
imprimeurs dans chaque ville, instauration du "privilège du Roi", qui
vaut à la fois autorisation de publication et protection de l'imprimeur contre
la concurrence et d'éventuelles contrefaçons et dont au moins un extrait doit
figurer en tête ou à la fin de l'ouvrage.
(Jacques Poitou ; 2010 ; Une montée
progressive en charge ; http://j.poitou.free.fr/pro/html/cens/ancienregime.html)
HISTOIRE 2
Le XVIe siècle marque ainsi d’un
côté le développement de la censure et la dégradation des relations entre les
autorités chargées de l’appliquer. Le pouvoir royal tente d’affermir son
pouvoir en la matière. L’ordonnance de François 1er organisant le
« dépôt légal » en 1537 avait d’abord valeur de conservation. Mais
une déclaration de la même année conférait à ce dépôt une mission de police des
publications.
(Dominique Reynié ;
1998 ; Le triomphe de l'opinion publique: l'espace public français du XVIe
au XXe)
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