LE FIGARO : Vous avez récemment écrit un livre sur les affres du monde arabe face à la modernité. Quel regard portez-vous sur les attentats à Paris ?
LE FIGARO : Diriez-vous
que la situation des jeunes musulmans d’Europe est similaire ? Eux aussi semblent
déchirés...
HISTOIRE
- 1:
Après
quatre ans à Rome Attila rentra chez son père, en une heure il redevint un Hun
tout semblable à ses frères de race. Renvoyant les maîtres lettrés dont
l'empereur Honorius lui avait fait don à son départ de Ravenne, il se fait raser à
vif le crâne, n'y laissant, à la mode Hunnique, qu'une mèche qu'il comptait bien
voir s'allonger. Il arracha ses vêtements propres pour enfiler l'étroit
pantalon de peau qui sentait si bon le suint de mouton employé pour l'assouplir.
Étant dans la yourte ronde en feutre et clignant des yeux sous la fumée du
foyer, il s'assit au fond à gauche à la place du maître et non d'un invité et,
à belle dents, déchira une lanière de viande séchée avant de boire une ample
rasade de lait de jument alcoolisé par la fermentation. Geste de haute
politique autant que de goût personnel. Un vrai Hun, voilà ce qu'il entendait
montrer à son peuple qu'il était resté
!
(Percheson
1962, Sur les pas d’Attila, pp 57-58).
HISTOIRE – 2 :
Attila
venant d'une population à la nature encore bien primitive, aux brutalités
constantes, aux perfidies souvent
simpliste, mais confiante en elle, convaincue de sa force, avide de domination,
il voit à la cour Impériale la hantise du passé, la volonté de survivre mais
aussi de jouir éperdument du présent malgré la crainte de l'avenir ou à cause
d'elle; il voit ici les cupidités, les débauches de toutes sortes, les vices et
les turpitudes étalés d'une société en décomposition. Tout cela lui répugne; il
ne se laisse jamais entraîner ou compromettre;
acquérant une parfaite maîtrise de soi, il observe, il s'instruit. Oh !
Il saura ce que vaut une parole impérial, et surtout ce qu'elle ne vaut pas. Il
verra ici l'amitié réelle et la jalousie perfide, le dévouement et le complot,
le mérite reconnu ou bafoué, le crime puni et le crime payant. Et le Barbare
que Rome croit "civiliser" à sa manière se félicite de trouver de si
nombreux signes de décrépitude dans un "vieux monde" qu'il rêve déjà
d'alarmer et, si possible, de soumettre à sa loi.
(Bouvier-Ajam
1999, Attila le fléau de dieu, p. 53).
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