vendredi 1 mars 2019

UN gros PROBLÈME


(Édition 02.03.19)

ACTUALITÉ


Pour la première fois de l'histoire, l'influente American Heart Association (AHA) a diffusé lundi un avis ajoutant l'obésité à la liste des facteurs augmentant les risques chez les enfants et les adolescents de contracter des maladies cardiovasculaires. Alors qu'un enfant sur trois souffre d'embonpoint ou d'obésité au Québec, plusieurs experts estiment qu'une véritable crise de santé publique est à nos portes et que Québec doit investir rapidement en prévention.

HISTOIRE-1 : 2004

Ces maladies, l’obésité par exemple, n’affectent pas que des pays riches comme le Canada et son voisin du sud. Un dossier présenté à l’émission Le Point, le 13 mars 2004, révélait que des pays du Tiers-Monde comme la Chine et le Brésil font aussi face à l’augmentation du taux d’obésité. Plusieurs pays et plusieurs organisations de par le monde appuient le programme de l’OMS pour combattre l’obésité. (5) Malgré le taux effarant d’enfants états-uniens victimes d’obésité, il semble bien que l’administration Bush tente d’y faire obstruction si l’on en croit une missive du début de janvier 2004 où l’Adjoint au Secrétaire à la santé, William Steiger, s’adresse au Directeur Général de l’OMS, J.W. Lee, en reprenant à son compte les arguments fallacieux de l’industrie de la malbouffe. (6) Dans une lettre incisive, Ruskin invite Steiger à prendre le parti des enfants de son pays. « Si vous ne pouvez le faire, le temps est venu de plier bagages et de rejoindre les lobbyistes de l’industrie de l’alimentation. Vous n’êtes pas meneur de claques pour Coca-Cola ou Philip Morris”, ajoute-t-il, cinglant.

HISTOIRE-2 : 17ième siècle

Aujourd'hui, en Occident, les personnes obèses sont souvent stigmatisées. Dans nos sociétés, la minceur est devenue une obsession, qui a donné naissance à l'industrie du contrôle du poids. Comme le rappelle le sociologue Pierre Fraser, la perception négative de l'obésité remonte au milieu du 19e siècle. 
 
Auparavant, le corps humain n'avait pas la même importance que maintenant. Au Moyen Âge, être gros était même un signe d'opulence, puisque, à cette époque, seuls les gens riches pouvaient faire bombance. 
 
Toutefois, au 17e siècle, l'excédent de poids était parfois vu comme une maladie liée à un manque de volonté ou de discipline. Un siècle plus tard, après que le mot obésité a fait son entrée dans les dictionnaires médicaux, les personnes obèses seront parfois même considérées comme inutiles et improductives à la société. 
 
- Pierre Fraser, Obésité et société : un impossible combat, Lux éditeur, collection Futur proche (à paraître en août)

HISTOIRE-3 : Antiquité et Moyen-Âge

Cependant, elle n’a pas toujours été perçue de la même manière à travers les époques.

En effet, de l’époque Antique jusqu’à celle du Moyen-Âge, le « Gros » était perçu comme prestigieux. Être gros à cette époque était synonyme de pouvoir et de santé. Dans le contexte d’une époque où tout le monde ne mange pas à sa faim, avoir de la graisse devient très rapidement un idéal de santé. Dans cette société, celui qui mange à sa faim est respecté et bien vu, celui qui mange beaucoup domine les autres.

Au cours de cette époque, la graisse est jugée utile car elle montre la richesse, elle est synonyme de santé, et elle protège du froid. Cependant, un surplus de graisse trop important, le « très gros » suscite critiques et interrogations. A cette époque, il existe donc deux grosseurs : l’une, le « gros », synonyme de santé et de vigueur, puis l’autre, le « très gros », synonyme de faiblesse et d’excès. Plusieurs moyens firent leur apparition pour évacuer le « trop gros ». Le surplus de graisse se voyait évacué par purge, saignée ou asséché grâce à diverses techniques.

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