dimanche 28 août 2016

ARNAQUES FINANCIERES

(publié 02.04.2016)


ACTUALITÉ

Le Monde.fr avec AFP
Le 31 mars 2016 à 16h01 Mis à jour le 31 mars 2016 à 18h53

Les pertes sur les sites illégaux de trading de devises ou liées aux escroqueries par faux ordres de virement sont estimées à 4,5 milliards d’euros en France sur six ans.

HISTOIRE-1

- L'affaire Thérèse Humbert (1856-1918)
Cette femme, aux origines paysannes, s'est mariée avec le fils d'un ministre de la IIIe République. Elle fait croire avoir touché un énorme héritage d'un millionnaire américain, et obtient sur la base de ses dires des prêts, gagés sur ce supposé pactole. L'escroquerie dure vingt ans, avant que le pot aux roses ne soit découvert. Thérèse et son mari sont condamnés à 5 ans de travaux forcés.

HISTOIRE -2


La référence, pour ne pas dire l'icône des arnaqueurs, c'est Charles Ponzi. Dans les années 20, ce modeste immigré italien a réussi à convaincre plus de 40 000 investisseurs de lui apporter jusqu'à 15 millions de dollars (l'équivalent de plusieurs dizaines de milliards actuels) en leur offrant des taux d'intérêt miraculeux : jusqu'à 50% en 45 jours. Son système était simple, voire limpide : il payait les intérêts des premiers arrivés en leur distribuant l'argent déposé par les nouveaux épargnants.

Accusé de 86 crimes et délits, il fit de la prison de 1926 à 1934 et mourut quelques années plus tard, paralysé et à moitié aveugle, dans un hospice pour nécessiteux du Brésil, sans un sou en poche. Mais il était devenu célèbre, donnant même son nom à un système, la "Pyramide de Ponzi", repris par de nombreux "financiers" depuis lors et promis à un bel avenir !

HISTOIRE-3

En 1878, Lesseps, qui bénéficie d'une énorme célébrité depuis la création de Suez, réussit à faire admettre l'idée du percement du canal de Panama. L'entreprise est menée avec une incroyable légèreté. En dépit du relief, des éboulements, de la fièvre jaune qui décime les travailleurs, Lesseps s'obstine dans la création d'un canal à niveau, sans écluses, Il dissimule l'ampleur des dépenses qui atteindront plus du double de ce qui était prévu. Lesseps fait appel aux petits épargnants et accorde sa confiance à des aventuriers de la finance comme Cornelius Herz ou le baron de Reinach. Ceux-ci n'hésitent pas à acheter plusieurs journaux comme le Figaro, le Gaulois, le Moniteur universel, qui vantent les mérites de l'entreprise, tandis que s'enflent les frais de publicité et d'administration. En 1887, la compagnie a déjà englouti 1 400 millions et n'a déblayé que 37 millions de m3 sur les 70 millions prévus. Pour éviter une catastrophe, Lesseps se résigne à un canal à écluse et doit demander le vote d'un emprunt à lots. Obtenu le 9 juin 1888, par des moyens de corruption, le vote ne peut empêcher la mise en liquidation de la compagnie, le 4 février 1889.

Le scandale éclate trois ans plus tard quand la Libre Parole, d'Edouard Drumond, dénonce la ruine de 85 000 petits épargnants, la corruption parlementaire et le rôle de Herz et de Reinach. Ces révélations provoquent une intense émotion dans l'opinion publique. Une centaine de députés, les "chéquards", sont compromis, y compris Clemenceau, dont la carrière connaîtra une éclipse de dix ans.

HISTOIRE-4

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