(Edition
18.05.19)
ACTUALITÉ
Une toile de la série des "Meules" du peintre
français Claude Monet a été acquise mardi à New York pour 110,7 millions de
dollars lors d'une vente organisée par la maison Sotheby's. Il s'agit d'un
record pour l'artiste lors d'une vente aux enchères, pour un montant parmi les
dix plus élevés jamais atteints en enchères. Le prix comprend la commission et
les frais. C'est la première fois qu'un tableau impressionniste franchit le
seuil symbolique des 100 millions de dollars.
DÉFINITION : l'art selon Aristote
Rédigé vraisemblablement autour de 335 av. J.-C., la
Poétique d’Aristote est un ouvrage qui a profondément modelé la vision
occidentale de l’art. La définition aristotélicienne de l’art comme imitation a
fait l’objet de nombreux débats,…
C’est ici qu’Aristote donne sa célèbre définition de
l’art comme imitation. Les différents arts se distinguent les uns des autres
par ce caractère essentiel : soit ils imitent différemment, soit ils imitent
des choses différentes.
Par exemple, la peinture imite par le dessin, le chant
par la voix ; les danseurs imitent par les rythmes et les mouvements les
caractères, les passions et les actions.
Aristote note qu’il n’existe pas de nom qui désigne l’art
qui imite en général par le langage, et qui regrouperait à la fois les
dialogues de Socrate et les vers de poète, c’est-à-dire philosophie, poésie,
littérature…
D’autre part, l’imitation peut améliorer, conserver ou
déprécier l’objet imité. Ainsi, alors que la tragédie représente l’homme supérieur
(de par la profondeur et la gravité de sentiment qu’il affiche), la comédie se
moque des travers des hommes et se plaît à dépeindre les hommes comme
inférieurs à ce qu’ils sont en réalité.
HISTORIQUE
1 : le Christ sauveur de Leonardo
À œuvre exceptionnelle, parcours exceptionnel. Avant
d’être vendue pour une somme mirobolante, cette œuvre n’a cessé de voir sa
paternité remise en question. Commandée autour des années 1500 par le roi Louis
XII à l’artiste italien, ce Christ sauveur traverse ensuite la Manche en 1625,
dans les bagages de Henriette Marie, sœur de Louis XIII et épouse du roi d’Angleterre
Charles Ier.
On en perdra la trace pendant plusieurs décennies,
jusqu'à ce qu'un collectionneur britannique l'acquiert en 1900. À cette époque,
des experts comme le critique d'art Tancred Borenius l'attribuent à Giovanni
Boltraffio, un élève de Leonard de Vinci. Il faudra attendre 2011 pour que deux
collectionneurs américains ne restaurent la toile et révèlent au monde la
véritable identité de son auteur. Dès lors, le tableau, jadis vendu à 500
euros, verra sa valeur monter en flèche, notamment lors d'une vente aux
enchères chez Christie's en 2017.
HISTORIQUE
2 : la Révolution française
Suite aux bouleversements consécutifs à la chute de
Robespierre et consorts en juillet 1794, les agences n’étaient plus en état
d’effectuer les travaux d’extraction. Aussi, le 20 août 1794, le Comité de
Salut public désigna-t-il de nouveaux commissaires, dont le bibliothécaire
Gaspard Michel, dit Leblond, et l’architecte Charles de Wailly (qui avait
construit dix ans plus tôt le château de Laeken), pour « se rendre dans la
Belgique et dans les pays occupés par les Armées du Nord et de Sambre-et-Meuse
pour recueillir tous les monuments, toutes les richesses, toutes les
connaissances qui ont rapport aux Arts et aux Sciences, pour en enrichir la République
» (Boyer, 1971, p. 499)….
Les premiers tableaux de Belgique arrivèrent à Paris le
20 septembre 1794. Le premier envoi ne comprenait que quatre tableaux : mais il
s’agissait des principaux chefs-d’œuvre de Rubens conservés à Anvers, dont la
fameuse Descente de croix (ill. 5) et la toile connue sous le titre de Coup de
lance. À cette occasion, Barbier, l’officier chargé d’amener les tableaux à
Paris, fit un discours remarqué devant la Convention nationale, discours dans
lequel il convoqua les éléments constitutifs de la rhétorique révolutionnaire
en la matière (Saunier, 1902, p. 26-27) : « Ces ouvrages immortels ne sont plus
dans une terre étrangère ; ils sont aujourd’hui dans la patrie des arts et du
génie, dans la patrie de la liberté et de l’égalité sainte, de la République
française. »
HISTORIQUE 3: Napoléon
Les succès de la campagne d'Italie (1796-1797) ont permis
à Bonaparte de réclamer au pape Pie VI, par le traité de Tolentino (19 février
1797), un énorme tribut en oeuvres d'art.
À Pérouse par exemple, un de ses commissaires confisque
en trois jours les meilleurs tableaux de l'église Saint-Augustin alors que la
population tente, tant bien que mal, de sauver des oeuvres en les cachant dans
les caves ou au fond des puits.
En 1811, le «petit Caporal» devenu Napoléon Ier a de
nouveau frappé de l'autre côté des Alpes, cette fois par un décret exigeant «la
réunion au domaine de la couronne des tableaux et objets d'art existant dans
les bâtiments publics» à Rome et aux alentours.
Cinq ans plus tard, après la chute de Napoléon, les
oeuvres ont fait le chemin inverse vers les grandes villes de la péninsule où
elles avaient été «empruntées».
Dans l'urgence, nombre d'entre elles ont été entreposées
dans des dépôts, d'où elles n'ont été tirées que des années plus tard pour
donner naissance à certains des plus grands musées italiens comme la
Pinacothèque de Brera à Milan ou La Gallerie dell'Accademia à Venise.
«Ce que les Italiens avaient perçu comme une déprédation
s'était transformé, par les mystères de l'histoire, en un formidable héritage
dont nous profitons aujourd'hui encore», relève Mario De Simon
HISTORIQUE
4 : un Moai
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1137080/ile-de-paques-british-museum-
londres-reclamation-restitution-statue
Accompagnée par le ministre chilien du Patrimoine
national, Felipe Ward, la délégation de Rapa Nui (nom polynésien de l'île de
Pâques, comme celui de ses habitants et de leur langue) a rencontré des
responsables du prestigieux musée londonien
« Donnez-nous une chance de le voir revenir. » Une
délégation de l'île de Pâques s'est rendue mardi au British Museum de Londres
pour demander la restitution du Hoa
Hakananai'a, un moai (géant de pierre) dérobé par les Britanniques en
1868.
À cette occasion, ils ont pu découvrir, très émus, la
statue de 2,4 mètres de haut et au poids de 4 tonnes, trônant à l'entrée d'une
des galeries.
« J'ai presque un demi-siècle de vie et c'est la première
fois que je vois le moai Hoa Hakananai'a », a déclaré la gouverneure
provinciale de l'île de Pâques, Tarita Alarcón Rapu.
« Nous sommes venus jusqu'ici, mais nous ne sommes qu'un
corps. Vous, les Anglais, vous avez notre âme », a affirmé la gouverneure en
référence au Hoa Hakananai'a.
La statue avait été emportée sans autorisation en 1868
par le Topaze, un navire britannique commandé par Richard Powell. La reine
Victoria en avait fait ensuite cadeau au British Museum.
Cet impressionnant monolithe présente un élément
inhabituel : sur son dos sont gravées des figures en bas-relief décrivant le
culte de l'homme-oiseau et d'autres aspects du passé énigmatique de l'île.
Les habitants de l'île de Pâques, qui souhaitent offrir
une réplique au musée en échange de l'original, considèrent que Hoa Hakananai'a
a apporté la paix sur leur territoire, vers l'an 1000, en mettant fin aux
guerres tribales.
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