vendredi 26 avril 2019

LA CHUTE DES RICHES

(Édition 27.04.19)


ACTUALITÉ

Lors de sa précédente remise en liberté, Carlos Ghosn  (Nissan-Renault) avait pu retrouver sa famille dans un appartement de location à Tokyo, enregistré auprès du tribunal et dont il n'avait pas le droit de s'absenter plus de trois jours. Il retournera dans le même logement, selon Me Hironaka.

Si un nouveau rebondissement n'est pas à exclure dans cette affaire hors normes, qui a vu la chute d'un des plus puissants PDG de la planète au moment où il s'apprêtait à tirer sa révérence, la dernière mise en examen de Carlos Ghosn semble clore les investigations du parquet (japonais).

HISTORIQUE 1: Loik Le Floch-Prigent

Loïk Le Floch-Prigent et l’affaire Elf (1994) Pris dans la tourmente de l’affaire Elf, où se mêlent trafic d'influence, corruption et détournements de fonds, il est condamné en 2003 à cinq ans de prison ferme et écroué à trois reprises entre 2003 et 2010. Il devient alors consultant en énergie et pétrole selon Le Parisien et se fait oublier jusqu’en 2012, date à laquelle il se trouve mêlé à une escroquerie africaine. Il fait encore cinq mois de prison au Togo, puis sort un livre en 2014, Le Mouton noir –quarante

ans dans les coulisses de la République, dans lequel il se dit innocent et dénonce le système de corruption mis en place avant lui, «l’ouvrage amer d’un homme déchu», résume Le Parisien.

HISTORIQUE 2: Jacques Coeur

En juillet 1451, Jacques Cœur accompagnait le roi et la cour à Taillebourg.

Le 22 juillet, Charles VII lui accordait une somme de 762 livres tournois, pour « l'aider à maintenir son état et être plus honorablement à son service ». Immédiatement, Cœur écrivit à sa femme "que son fait était aussi bon envers le roi qu'il avait jamais été, quel­que chose qu'on en dît ".

Le 31 juillet, Charles VII donnait l'ordre d'arrêter son argentier et de saisir ses biens, sur lesquels il préleva aussi cent mille écus pour guerroyer. L'un des plus scandaleux procès de l'histoire de France allait s'ouvrir.

Les prétextes avoués, les motifs avancés pour le juge­ment et la condamnation de Jacques Cœur n'ont pratique­ment guère d'intérêt. Ils sauvaient les apparences. Ils donnaient à l'affaire une façade judiciaire. La seule raison de ce procès est d'ordre politique. La puissance de l'argentier avait atteint une telle envergure quel le roi ne pouvait plus la supporter.

D'autre part, autour du ministre, les haines des courtisans s'accumulaient. En faisant de chacun d'eux un débiteur, Cœur avait cru se faire des alliés. Il s'était fait de terribles enne­mis.

Enfin, sans doute Charles VII redoutait-il une collusion entre Jacques Cœur et son fils, le dauphin Louis, futur Louis XI, qui suscitait contre lui intrigue sur intrigue. Jacques Cœur, de son côté, faisait tout pour exciter la jalousie d'un roi aussi ombrageux.

Un dicton populaire alors fort en faveur prétendait : "Le Roi fait ce qu'il peut, Jacques Cœur fait ce qu'il veut". Sa devise bien connue à elle seule en dit long : "A vaillant cœur, rien d’impossi­ble." Plus qu'une banale devise nobiliaire, c'était, le sens étymologique, un véritable slogan, un cri de guerre.

La scène du 31 juillet fut dramatique. Un conseil restreint, présidé par Charles VII, qui se tint en l'absence de Jacques Cœur, décida l'emprisonne­ment de ce dernier et la mise de ses biens sous séquestre. Immédiatement alerté, l'argentier se présenta devant le roi, demanda qu'on lui tînt « termes de raison et de justice » et offrit de se constituer prisonnier. Charles VII prit aus­sitôt son ministre au mot et l'incarcéra.

HISTORIQUE 3 : Crassus

Après la victoire de Sylla et son ascension, Crassus commence sa carrière d'homme d'État en tant que commandant militaire... Crassus amasse une énorme fortune grâce à sa spéculation sur les biens immobiliers. Paradoxalement, Crassus s'impose sur la scène politique romaine après sa victoire contre les esclaves révoltés de Spartacus, partageant le consulat avec son rival Pompée.

Crassus se joint à César et à Pompée dans l'alliance officieuse du Premier Triumvirat. Ensemble, les trois hommes dominent le système politique romain. Cependant, l'alliance ne peut durer indéfiniment à cause des ambitions et des jalousies des trois hommes. Alors que César et Crassus sont de vieux amis, ce dernier et Pompée se haissent, Pompée devenant de surcroît maladivement jaloux des succès spectaculaires de César au cours de sa guerre des Gaules. L'alliance est rétablie à la conférence de Lucques en 56 av. J.-C., après laquelle Crassus et Pompée servent encore une fois ensemble en tant que consuls. Après son second mandat, Crassus est désigné gouverneur de la Syrie romaine... Crassus fait usage de la Syrie comme d'une plate-forme afin de lancer sa campagne militaire contre l'empire parthe, le traditionnel ennemi oriental de Rome. Sa campagne est un échec retentissant, s'achevant par sa défaite et sa mort à la bataille de Carrhes.

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