(Édition 13.04.19)
ACTUALITÉ
: TRUMP
Agence France-Presse 10.04.19 (La Presse Mobile)
(Washington) L'enquête russe terminée, Donald Trump passe
à la contre-attaque : son gouvernement a annoncé mercredi vouloir se pencher
sur sa genèse pour vérifier si le FBI n'avait pas «espionné» illégalement la
campagne du milliardaire républicain.
Les investigations sur une possible collusion entre
Moscou et son entourage lors de l'élection présidentielle de 2016 étaient «une
tentative de coup d'État», a lancé Donald Trump lors d'un échange avec des
journalistes dans les jardins de la Maison-Blanche.
HISTOIRE-1
: ERDOGAN
Quand, dans la foulée de la tentative de coup d’Etat raté
du 15 juillet 2016, le président de la République Recep Tayyip Erdogan avait
paru sur les écrans et qualifié de « bénédiction de Dieu » les terribles
événements ayant occasionné des tirs contre les civils, des centaines de morts
et le bombardement de l’Assemblée nationale par des avions de guerre, le sens
de ces propos nous avait quelque peu échappé.
Le 20 juillet, lorsque l’état d’urgence fut proclamé et
que le coup d’Erdogan s’abattit sur nous de tout son poids, nous comprîmes que
ce 15 juillet « béni » pour Erdogan était une malédiction du diable pour la
Turquie. Car ce putsch raté – encore sombre et douteux par bien des aspects – a
permis au pouvoir d’asseoir le régime d’un seul homme en écrasant toute forme
d’opposition, de mettre fin à l’Etat de droit en lui confiant les rênes du
pouvoir judiciaire, et de s’acheminer vers un ordre politique et social
islamo-fasciste.
HISTOIRE-2
: HITLER
Le 4 février, sous le prétexte de lutter contre la
«menace communiste», les nazis obtiennent du vieux président Hindenburg la
promulgation d'une ordonnance autorisant l'État à interdire toutes réunions et
publications qui menaceraient sa sécurité. En Prusse notamment, la police,
dirigée par Göring, multiplie les arrestations, qui touchent dabord
les communistes, et épure l'administration de ses éléments démocrates.
Rapidement, de nombreux SS et SA sont engagés comme «policiers auxiliaires».
L'incendie du Reichstag, le 27 février, entraîne la
publication par le président du Reich d'une ordonnance «Pour la protection du
peuple et de l'État», qui instaure de fait l'État d'urgence et donne tous les
pouvoirs au gouvernement. La répression se systématise, et frappe désormais les
sociaux démocrates et l'ensemble des Allemands hostiles au nazisme; beaucoup
sont assassinés dans les premiers camps de concentration ouverts pour y
interner les nombreux opposants.
HISTOIRE-3
: CICERON
Au printemps 64, une poignée de nobles et quelques
chevaliers, accablés de dettes, prêtent serment de soutenir le projet de l'un
d'entre eux, Catilina, et de prendre le pouvoir à Rome par tous les moyens, y
compris la violence. Ils veulent non seulement se rendre maîtres des rouages de
l'État, magistratures et sacerdoces, mais aussi s'emparer de la fortune des
plus riches et réviser à la baisse les dettes dont souffrent de larges
catégories de la population romaine. Devant l'échec de Catilina, en 64 puis en
63, aux élections consulaires pour 63 et 62, le complot se durcit et s'élargit
à plusieurs régions italiennes, Étrurie, Picenum, Apulie. Les conjurés tentent
même de gagner à leur cause les Allobroges de Gaule transalpine. Leur plan
comporte l'assassinat du consul Cicéron, l'incendie de Rome, et le soulèvement
des régions d'Italie dans lesquelles des hommes armés ont été rassemblés. Mais
l'affaire s'ébruite. Quelques dames de la noblesse dont les salons s'ouvraient
aux conjurés, des individus plus ou moins impliqués dans un premier temps,
ébranlés par l'ampleur du complot, informent Cicéron et l'assemblée
sénatoriale...
Le talent oratoire de Cicéron fait le reste : il convainc
le peuple et le Sénat de l'importance du danger encouru, obtient les pleins
pouvoirs pour les consuls, l'envoi de troupes dans les régions d'Italie
infiltrées par les conjurés, puis l'arrestation des principaux protagonistes du
complot qui se trouvaient à Rome.
Les cinq hommes, dont deux sénateurs, déclarés ennemis
publics, ne bénéficient pas d'un procès. Alors que Catilina a pris la fuite,
leur sort est scellé le 5 décembre 63, dans une séance fameuse du Sénat qui
finit par voter la mort sur proposition de Caton d'Utique, soutenu par Cicéron,
contre l'avis de César plaidant pour leur relégation à vie dans des municipes
italiens et la confiscation de leurs biens. Le soir même, Cicéron fait procéder
à leur exécution par étranglement. Cette action lui vaut l'ovation du peuple et
l'octroi du titre de « père de la Patrie » réservé aux sauveurs de la
République. Peu après, en janvier 62, Catilina, qui avait rejoint les troupes
des insurgés en Étrurie, meurt courageusement en combattant à leur tête.
A
VOUS DE JOUER
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