vendredi 16 mars 2018

RENCONTRE DANGEREUSE

(Édition 17.03.18)

ACTUALITÉ


Corée du Nord : Donald Trump accepte de rencontrer Kim Jong-un
Le dirigeant nord-coréen s’est engagé à œuvrer à la « dénucléarisation » de la péninsule coréenne et à s’abstenir « de tout nouveau test nucléaire ou de missile », selon le conseiller à la sécurité de la République de Corée (Sud). L’annonce est aussi inattendue que spectaculaire : le président américain, Donald Trump, a accepté de rencontrer son homologue nord-coréen, Kim Jong-un, d’ici à la fin de mai. La date et le lieu de cette entrevue restent à déterminer, a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, jeudi 8 mars.

HISTOIRE-1

La troisième croisade est lancée à la nouvelle de la prise de Jérusalem par Saladin (1187) : c’est celle de Richard Cœur de Lion, de Philippe Auguste et de Frédéric Barberousse, qui s’embarquent en 1189. Les combats, qui durent jusqu’au départ des Croisés en 1192, sont aussi l’occasion pour les chefs des deux camps de se rencontrer, voire d’apprendre à s’apprécier : le partage de valeurs chevaleresques communes conduit à une certaine reconnaissance, particulièrement entre Saladin et Richard Cœur de Lion, qui se rencontrent à plusieurs reprises. Guy de Lusignan, roi de Jérusalem fait prisonnier par Saladin en 1187, est épargné et traité avec égards par le sultan ; en revanche, le parjure Renaud de Châtillon, seigneur brigand qui rompt la trêve établie en 1180 par Saladin et Baudouin IV de Jérusalem, est décapité par le sultan lui-même.

L’établissement de contacts courtois entre certains chefs francs et musulmans fait écho aux contacts qui, beaucoup plus naturellement, ont lieu depuis l’arrivée des Francs au sein des populations locales : les mariages mixtes ne sont pas la norme, mais ils ne sont pas rares ; la cohabitation sur le même territoire se fait sans trop de difficultés. En réalité, les divisions à l’intérieur même des différents camps favorise aussi les rapprochements incongrus, comme lorsque les Égyptiens avaient aidé les Francs à prendre Jérusalem aux Turcs en 1099. Si la rhétorique des textes d’époque insiste sur des différences ethniques et religieuses qui demeurent par ailleurs très ancrées dans les consciences, il semble que la tolérance ait été de mise dans la gestion des affaires locales. De plus, l’élan donné au commerce par l’installation de comptoirs vénitiens, pisans ou génois dans les États francs d’Orient favorise également les contacts, la circulation des hommes et des idées. On reste évidemment dans une logique d’affrontement, mais l’autre sert aussi de contraste et parfois, de modèle indirect : la miséricorde de Saladin envers les habitants de Jérusalem lors de la prise de la ville fait grande impression sur les populations franques – surtout au vu de la violence qui avait été déployée par les chrétiens en 1099 – et Saladin lui-même prend en exemple les Croisés pour appeler les siens au jihâd : « Regardez les Francs ! Voyez avec quel acharnement ils se battent pour leur religion, alors que nous, les musulmans, nous ne montrons aucune ardeur à mener la guerre sainte [3]. »

HISTOIRE-2

La fameuse rencontre de 1520 au camp du Drap d'or entre François Ier et Henri VIII relève sans doute davantage d'une opération de communication que de diplomatie.

L'événement qui illustre le mieux le faste du règne est la rencontre avec François Ier au début de l'été 1520. Le camp du Drap d'or se tient en effet du 7 au 24 juin 1520, entre la ville anglaise de Guînes et la ville française d'Ardres, le tout à quelques kilomètres de Calais, alors possession anglaise sur le continent. C'est l'occasion d'un extraordinaire déploiement de luxe et de richesse dont le manuel de l'Histoire de France d'Ernest Lavisse gardera encore la mémoire près de quatre siècles plus tard. Pendant quinze jours se succèdent, dans les deux villes de toile construites l'une face à l'autre, joutes, tournois, banquets et bals, qui constituent autant d'affrontements symboliques entre les deux jeunes princes, venus chacun avec une innombrable cour (cinq mille personnes sont estimées de chaque côté). Cette rencontre est un moment singulier qui ne peut pas être compris sans resituer le contexte du début de la décennie 1520, d'une part, et l'histoire mouvementée et complexe des relations franco-anglaises, d'autre part.

HISTOIRE-3

Éviter la guerre à tout prix
Le premier ministre britannique, Neville Chamberlain, rencontre deux fois Hitler avant la conférence de Munich pour tenter de lui faire entendre raison. Pendant ce temps, la Tchécoslovaquie mobilise son armée, et un jeu d’alliances se forme peu à peu.
À la conférence de Munich, les quatre chefs d’État réunis décident du sort de la Tchécoslovaquie. Il y a une entente dans la nuit du 29 au 30 septembre. On officialise l’annexion de la région des Sudètes à l’Allemagne. Pour les Français et les Britanniques, il s’agit d’une victoire, parce qu’ils ont obtenu la paix. Le mois suivant, le président du conseil des ministres français, Édouard Daladier, déclare ainsi : « La guerre n’est plus une solution. La guerre ne sera jamais plus une solution. »


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