(Édition 10.03.18)
ACTUALITÉ
Chicago | Du ketchup aux
voitures en passant par le soja, la décision de Donald Trump d’instaurer des
tarifs punitifs sur les importations d’acier et d’aluminium pourrait avoir des
conséquences néfastes pour des régions qui ont porté Donald Trump à la
Maison-Blanche.
Entouré d’une dizaine de
travailleurs du secteur, casques à la main, le président républicain a proclamé
jeudi l’entrée en vigueur dans 15 jours de ces importants droits de douane, de
25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium.
Mais dans le Wisconsin, le
Minnesota, le Michigan et d’autres États aux bassins industriels en déshérence,
où les électeurs espéraient que le sens des affaires de Donald Trump
permettrait de relancer l’économie et les emplois, l’annonce de ces nouveaux
tarifs a aussi réveillé les craintes.
HISTOIRE-1
Les mythiques mines du roi
Salomon qui, selon la légende, étaient remplies d'or et de diamants, pourraient
en fait avoir contenu du cuivre, selon une découverte faite lors d'une campagne
de fouilles dont les résultats paraissent dans la dernière édition des Annales
de l'Académie américaine des sciences (PNAS).
Ces mines de cuivre, situées à Khirbet en-Nahas, en Jordanie, dans une région aride et inhabitée au sud de la mer Morte, remontent au 10e siècle avant l'ère chrétienne ce qui correspond au règne légendaire de David auquel a succédé son fils, le roi Salomon, et dont font état les récits bibliques. Cette nouvelle datation au carbone 14 repousse de trois mille ans les estimations précédentes de l'âge de fer dans cette région.
Les métaux extraits de ces mines auraient peut-être permis au souverain de réaliser ses ambitieux projets de construction, dont le premier temple de Jérusalem, explique l'archéologue Thomas Levy, du Levantine Archaeology Laboratory de l'Université de Californie (ouest), un des principaux auteurs de l'étude avec le Jordanien Mohammad Najjar.
Ces fouilles ont aussi mis au jour des indices d'activités métallurgiques sur le site au 9e siècle avant notre ère, ce qui pourrait corroborer l'histoire des Edomites racontée dans la Bible. Les Edomites étaient un peuple de la vallée biblique d'Edom --où sont situées ces mines-- ennemis de l'ancien Israël.
Ces mines de cuivre, situées à Khirbet en-Nahas, en Jordanie, dans une région aride et inhabitée au sud de la mer Morte, remontent au 10e siècle avant l'ère chrétienne ce qui correspond au règne légendaire de David auquel a succédé son fils, le roi Salomon, et dont font état les récits bibliques. Cette nouvelle datation au carbone 14 repousse de trois mille ans les estimations précédentes de l'âge de fer dans cette région.
Les métaux extraits de ces mines auraient peut-être permis au souverain de réaliser ses ambitieux projets de construction, dont le premier temple de Jérusalem, explique l'archéologue Thomas Levy, du Levantine Archaeology Laboratory de l'Université de Californie (ouest), un des principaux auteurs de l'étude avec le Jordanien Mohammad Najjar.
Ces fouilles ont aussi mis au jour des indices d'activités métallurgiques sur le site au 9e siècle avant notre ère, ce qui pourrait corroborer l'histoire des Edomites racontée dans la Bible. Les Edomites étaient un peuple de la vallée biblique d'Edom --où sont situées ces mines-- ennemis de l'ancien Israël.
HISTOIRE-2
Utilius Namatianus, poète
gaulois et préfet de la Ville sous Honorius, dont le De reditu suo (416) est
l’itinéraire en vers d’un voyage à travers l’Empire romain, vante les
ressources en fer de l’île d’Elbe où cette exploitation du fer a succédé à
celle du cuivre et donnera son nom à la capitale, Porto Ferraio.
Dans cette région on a
trouvé de nombreuses traces de ces multiples petites forges : ferrières des
(...)
Mais bien d’autres sources
d’approvisionnement en fer existaient dans l’Empire romain et, tout d’abord, en
Gaule, la vaste zone de dépôts tertiaires ferrugineux, gisements affleurants,
qui s’étend de Cologne à Bourges, où le minerai pisolithique est facile à
recueillir à la surface du sol ou à une faible profondeur2, facile aussi à
fondre dans des bas fourneaux primitifs selon les conditions techniques du
moment. Nous savons qu’au ive siècle, huit manufactures officielles d’armes
existaient sur le sol de la Gaule ; il y en avait trois près des frontières et
trois près des gisements de matière première : on fabriquait des épées à Reims,
des épées et des boucliers à Amiens, des boucliers et des balistes à Trèves ;
des boucliers, des cuirasses et des balistes à Autun, des flèches à Mâcon ;
enfin, Argenton, grâce aux ferrières du Berry, était le siège de la plus
importante de ces manufactures.
D’autres centres
d’extraction et du travail du fer apparaissent très tôt en pays germanique,
dans l’Odenwald, en Basse-Franconie, en Souabe, mais surtout dans le Norique
(Styrie et Carinthie actuelles), dont le minerai d’Eisenerz et de Hüttenberg,
célèbre pour son excellence, alimentait les industries et le commerce
d’Aquilée, et fournissait en armes le limes danubien.
L’Espagne était une des
grandes régions métallurgiques de l’Antiquité5. On y extrayait, outre le fer,
l’étain, le plomb, le cuivre, l’argent. Les entreprises phéniciennes et
puniques s’expliquent en partie par la recherche du métal. Le minerai était
travaillé à l’époque romaine dans des sites très anciens comme Tartessos,
Gadès, Malaga, Carthagène, sur le plateau de Castille, à Bilbilis, à Tolède,
dans la sierra Morena (le Mons Marianus des Romains), à Italica, où
l’exploitation reprit sous le califat de Cordoue. La valeur des produits
manufacturés destinés à l’exportation tenait plus, d’après les auteurs
anciens6, à la qualité du travail qu’à la qualité du minerai ; elle
s’expliquait aussi par les propriétés de certaines eaux, comme celle du Tage,
pour la trempe : c’est ainsi que les coutelas espagnols (machaerae hispanae)
étaient renommés dans l’Antiquité7.
En Orient, deux centres
principaux : d’une part, le Liban, avec Damas, dont l’arsenal fut fondé par
Dioclétien, et Bosra, à la limite du désert syrien, centre d’un commerce
d’armes surveillé pour le compte des Romains par les Ġassanides, policiers du
désert ; d’autre part, l’Asie Mineure, où la production des Chalybes est en
liaison avec le centre du Caucase, un des plus anciens foyers de l’industrie du
fer.
HISTOIRE-3
Dans son ouvrage
monumental sur le IIIe Reich, une référence reconnue, William Shirer estime que
« l’existence même de l’Allemagne dépendait des importations de minerai de fer
suédois. Pendant la première année de guerre, 11 millions de tonnes furent
importées pour une consommation allemande totale de 15 millions de tonnes. »
(1) La production de matériel militaire allemand n’était possible qu’avec une
production d’acier considérable.
Elle se serait écroulée en quelques mois sans
l’apport massif de minerai à haute teneur en fer suédois. Les Alliés sont, dès le début de la
guerre, pleinement conscients que cette dépendance constitue une faiblesse
fatale pour le Reich. Pour eux « couper la route du fer » devient la priorité
pour réduire définitivement la machine de guerre allemande et gagner plus
rapidement la guerre. Pendant les mois chauds, le minerai part en toute
sécurité du nord de la Suède par la Baltique, une mer fermée aux sous-marins et
aux navires de surface britanniques. En raison des glaces sur la Baltique en
hiver le minerai est acheminé par voie ferrée à Narvik en Norvège
septentrionale puis par bateau le long des eaux territoriales norvégiennes,
échappant ainsi aux navires de guerre et aux bombardiers ennemis.
C’est ce qui décide, en
avril 1940, les Français et les Anglais
à débarquer et à occuper Narwick. Les Allemands qui occupent Oslo depuis
le début du mois font mouvement vers le nord du pays et repoussent les Alliés à
la mer. Cette première bataille perdue, celle du fer, va avoir des conséquences
dramatiques.
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