jeudi 19 juillet 2018

POIsON D'AVRIL ?



Edition (21.07.18)

ACTUALITÉ

Radio Canada Info  Publié aujourd'hui à 6 h 24 HAE | Mis à jour à 9 h 46 

La police britannique pense avoir identifié les suspects de l'empoisonnement au Novitchok de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia comme étant des Russes, une avancée majeure dans cette enquête, rapportait jeudi l'agence Press Association (PA).

HISTOIRE-1
Sous Louis XIV

Chaque époque a sa part d'ombre. Celle du Roi-Soleil est marquée par l'affaire des poisons. Tout a commencé par une adepte de "la poudre de succession", la célèbre marquise de Brinvilliers, qui empoisonna la moitié de sa famille. Louis XIV ordonna la formation de la Chambre ardente, cour de justice destinée à traiter discrètement l'affaire qui éclate en 1679 et met au jour un réseau de plusieurs centaines de personnes. 

On interpelle alors des devineresses, des marchands d'onguents, des alchimistes et des astrologues. On soumet à la question des sorcières, dont la Bosse, la Vigoureux ou la Voisin, une "faiseuse d'anges" qui avoue avoir brûlé 2.500 foetus dans un four crématoire dissimulé derrière une tapisserie. On écartèle, on brûle, on pend, jusqu'à ce que jaillisse, au coeur de l'affaire, le nom de la concubine du roi, Mme de Montespan.

HISTOIRE-2
Au Moyen-Âge

Comme l’empoisonnement est fréquent au Moyen Age, la peur du poison est également très présente et notamment chez ceux qui détiennent le pouvoir de par un contexte politique assez troublé. En effet les alliances se font et se défont, et la suspicion ainsi que la peur de la conspiration est répandue. Il semblerait ainsi que la peur de l’empoisonnement ait changé les habitudes pendant les banquets par exemple. Tous les plats amenés à table devaient être testés sous les yeux du prince : cétait la coutume de « l’essay » et les couverts ainsi que les sels  étaient enfermés en sécurité sous la surveillance d’un maître d’hôtel, charge créée à cette époque. Sur les tables princières il y avait toujours des cornes de licorne ou des languiers (pièces d'orfèvrerie, souvent en forme d'arbre, décorée d'émaux, de pierrerie destinées, au Moyen Âge, à porter les langues-de-serpent* cencées, à cette époque, déceler la présence du poison dans les aliments). 

La peur n’est pas seulement réservée aux hommes de pouvoir, elle touche toute la population avec la propagation des rumeurs sur les utilisations à fins meurtrières des poisons, et une paranoïa s’installe dans toutes les couches de la société en Angleterre et en Europe. L’arrivée d’un médicament qui, administré en quantité suffisante, pouvait tuer a inquiété les gens de par sa subtilité et sa discrétion pour tuer. Les livres sur les poisons ainsi que les diverses amulettes pour se protéger et les remèdes magiques des médecins ont ainsi eu beaucoup de succès dans cette période de panique.

HISTOIRE-3
À Rome

L'empereur Claude, qui périt probablement sous l'effet de champignons vénéneux, avait un fils, Britannicus, né d'un premier mariage. Néron orchestra la mort de Britannicus grâce à un poison préparé par Locuste. Cet évènement a été décrit par Suétone dans Néron, où il explique que lors d'une première tentative d'empoisonnement, Britannicus n'eut qu'une simple diarrhée. Néron convoqua Locuste pour qu'elle revoie sa préparation : « Il la força de préparer, dans sa chambre et en sa présence, le poison le plus rapide et le plus efficace. Ensuite, on l'expérimenta sur un chevreau qui ne mourut qu'au bout de cinq heures. On le fit cuire et recuire, et on le donna à un porcelet qui périt sur le champ ». Le poison, servi à Britannicus lors d'un repas qu'il prit avec Néron, tua immédiatement le jeune homme.

A VOUS DE JOUER.

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