vendredi 8 juin 2018

C'EST À BOIRE QU'IL NOUS FAUT


(Edition 09.06.18)

ACTUALITÉ

Journal de Montréal 07.06.18

Qu’ils soient libéraux, péquistes ou caquistes, les élus qui siègent au Bureau de l’Assemblée nationale (BAN) se font gâter par Jacques Chagnon avec des repas gastronomiques et du vin de qualité à chacune de leurs réunions, a appris Le Journal.

HISTOIRE-1

1847 La France sous la Monarchie de Juillet

Interdits de réunion, les républicains contournent la loi en organisant à partir du 9 juillet 1847 des banquets qui réunissent des centaines de participants autour de quelques éminents orateurs. C'étaient des repas où un grand nombre de partisans se réunissaient, mangaient et discutaient autour de grands orateurs libéraux et républicains, c'est ce qu'on appela la Campagne des Banquets. L'opposition s'opposait au gouvernement Guizot afin d'obtenir plus de démocratie en étendant le droit de vote.

HISTOIRE-2

XIIe siècle Allemagne

Dans Tristan le Moine, poème allemand de la première moitié du XIIe siècle, un repas est donné le soir à la cour d'Arthur : "Quand le soir commence de tomber les chambellans apportent les chaises pour le repas dans une salle élégante, où l'on avait coutume de recevoir les hôtes étrangers".

Le repas a lieu autour de la Table Ronde. Keydin prend place à côté de la reine Guenièvre ; le roi demande à Tristan et son épouse Isolde de prendre place à côté de lui ; les chambellans attribuent leurs sièges aux autres convives. Quand tous sont assis, on leur donne à manger et à boire en grande quantité, ce qui est une marque d'honneur. Quand on a enlevé la table, les jongleurs se mettent à jouer de leurs instruments (p. 1031).

L'épisode de Tristan Ménestrel dans la Continuation du Conte du Graal par Gerbert de Montreuil commence par ce vers : "Juste au moment où le roi se lavait les mains avant le repas" (il s'agit du roi Arthur auquel on annconce l'arrivée d'un chevalier inconnu qui tente l'aventure dans son royaume, c'est Tristan qui défait un grand nombre d'adversaires). Plus tard dans le récit, à la cour du roi Marc, le soir de la première journée de tournois, a lieu un dîner : Tristan, déguisé en ménestrel, "va s'asseoir dans la salle et fait placer ses compagnons ; ils eurent en quantité à boire et à manger, car le roi veilla à ce qu'ils fussent bien servis" (p. 991, v. 4054sqq.). Dans ce texte aussi l'auteur met l'accent sur la quantité de nourriture offerte. Après le repas Tristan joue de la musique

HISTOIRE-3

Grèce antique

« Boire ensemble », c’est ce que révèle l’étymologie du symposion, traduit par « banquet », une pratique de sociabilité majeure des Grecs des époques archaïque (VIIe-VIe siècles av. J.-C.) et classique (Ve-IVe siècles av. J.-C.). À l’époque archaïque, le banquet s’inscrit pleinement dans l’identité aristocratique. Il est en effet l’un des marqueurs de l’élite des cités, au même titre que la chasse, l’élevage de chevaux ou la participation aux grands concours panhelléniques, comme les jeux Olympiques.

Ce sont ainsi des individus partageant le même statut social et les mêmes valeurs qui se réunissent : il est probable que les banqueteurs aient été aussi des compagnons d’armes. Outre des exploits militaires, ces aristocrates partageaient des moments agréables de convivialité, cependant très codifiés.

En effet, le banquet rassemblait un groupe socialement homogène dans une salle spécifique, l’andron, un mot formé sur le terme aner (« homme ») : seuls les citoyens masculins étaient conviés, et les quelques femmes admises au banquet étaient des esclaves et des prostituées.

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