samedi 12 mai 2018

VANDALES ? que dalle !


(Édition 12.05.18)

ACTUALITÉ


En 2017, selon les chiffres du ministère de l’intérieur, les atteintes aux édifices religieux et aux sépultures, a enregistré une baisse de 7,5 % après une période d’augmentation continue relevée de 2008 à 2016. Le nombre de faits constatés s’est élevé à 978 en 2017 contre 1 057 en 2016.
Les atteintes aux lieux de culte et sépultures juifs enregistrent une hausse de 22 % par rapport à 2016, de 23 à 28 faits. Les atteintes aux sites musulmans ont connu, eux, une baisse de 15 %, avec 72 faits recensés en 2017, contre 85 en 2016.
Avec 878 faits constatés en 2017, les atteintes aux édifices et sépultures chrétiens ont diminué de 7,5 % par rapport à 2016 (949 faits) mais constituent près de 90 % des atteintes globales, en raison notamment de leur grand nombre.

HISTOIRE-1


Considérons à part les destructions contingentes et qui relèvent des fameux «dommages collatéraux». On ne fait pas de guerre sans provoquer de dégâts indirects -y compris sur le patrimoine… Parmi d'innombrables exemples, citons l'incendie de la Grande bibliothèque d'Alexandrie, en 47 avant notre ère, du fait de l'offensive de César; la destruction du colosse de Rhodes par les troupes califales d'Othmân Ibn Affân, en 654 de celle-ci; l'acharnement des arbalétriers de Louis XII contre un cheval de craie conçu par Léonard pour les Sforza, en 1499; l'explosion de la toiture du Parthénon, transformé en dépôt de poudre par les Ottomans, et pris pour cible par les Vénitiens, en 1687; l'incendie des Tuileries par la Commune de Paris, en 1871; le bombardement de la cathédrale de Reims par les Allemands, en 1914, etc. Dans ces derniers cas, le départ est difficile à faire, de la conséquence fortuite et de la volonté délibérée...

HISTOIRE-2

Le vandalisme religieux

Dès les années 1525-1535, le clergé réclama la condamnation à mort de tous ceux qui nuisaient à l’unité de l’Eglise, dont la langue serpentine essayait d’endoctriner, donc de corrompre, par la séduction du langage. Ses sermons prêchaient la violence, considérée comme purificatrice et comme un excellent moyen de prouver sa fidélité à Dieu. Du côté huguenot, on relève aussi des excès, comme le vandalisme dans les églises, l’iconoclasme - la destruction des images -, des parodies de la messe avec jet d’hosties dans un feu, de processions où le prêtre était mené à l’envers sur un âne, l’adoration du Saint-Sacrement par un verrat monté sur l’autel, des exhumations de dépouilles de catholiques, déshabillées et traînées dans les rues, des meurtres d’ecclésiastiques, parfois selon des rituels de dérision, des tueries et encore d’autres atrocités. Mais jamais la brutalité des protestants n’a atteint à la fois l’ampleur et la cruauté systématique de celle des catholiques.

HISTOIRE-3

Le vandalisme… vandale

Que n’a-t-on pas dit des Vandales ? (248-538)

Pilleurs, conquérants cruels, êtres de terreurs saccageant et dévastant tout sur leur passage comme le fera Attila qui en sera un temps l’un des maîtres. Mais cette caricature Barbares est-elle bien fondée ? Rien n’est moins sûr même s’il est évident que d’importantes troupes Vandales sous la férule de chefs ou de rois avides auront dévasté bien des pays et territoires durant leur errance.

Mais cette réputation est usurpée et mue pour le moins par la propagande Romaine pour « Barbariser » l’étranger aux yeux des autochtones et pour le pire pour en faire une tentative de symbole de tous les autres peuples Germains.
Et apparemment cette entreprise eut un tel succès !

Rome, puis l’Eglise catholique (avec le célèbre « Fléau de Dieu » attribué à Attila déjà appuyé par les Vandales) et jusqu’à Voltaire reprendront cette imagerie de terreur qui prévaut d’ailleurs toujours depuis… En fait cette légende négative n’est que le prolongement des caricatures appropriées d’abord aux Païens puis aux Barbares, également aux Germains et en fait à tous les Nomades, « les Etrangers ».

En fait de terreur, les Vandales n’auront pas effrayé leurs Frères ni déstabiliser la Germanie. Poussés par les Huns, chassés par les leurs, ils n’auront tout bonnement pas trouvé de terres accueillantes, peut-être par tempérament, pas faiblesses ou par choix. « Boucs-émissaires », ces perpétuels exilés ne sont peut-être devenus que ce à quoi tous les auront destinés à être…

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