vendredi 25 novembre 2016

LES ENFANTS TUEURS


(Publié 03.12.2016)
ACTUALITÉ


La Presse/Agence France-Presse19.11.2016


« Les camps d'entraînement de Daech (acronyme arabe du groupe EI, NDLR) sont des machines à broyer les enfants, jusqu'à ce qu'ils oublient d'où ils viennent » et « se sentent proches des bourreaux, prêts à combattre pour eux à la vie à la mort », affirme le prêtre catholique français Patrick Desbois, qui a recueilli le témoignage d'enfants yézidis enrôlés de force par l'EI.

Dans son livre La Fabrique des terroristes, il décrit le quotidien ultraviolent de Jotiar, Schvan et Diar, âgés de neuf, 14 et 15 ans.

« Ils doivent se lever très tôt, suivent l'enseignement coranique puis sont formés à résister aux coups et par spécialisation [kalachnikov, tireur d'élite, pose de bombe, kamikaze] », raconte-t-il à l'AFP. Les petits combattants « ont tous une ceinture d'explosifs adaptée à leur taille, une kalachnikov et des grenades ».

« On ne sentait rien. On sentait qu'on était Daech », lui a expliqué Diar. Selon le prêtre, les enfants sont contraints de se droguer, « un engrais chimique pour que la greffe prenne ».

À ce jour, le renseignement estime à 400, en terre de djihad irako-syrienne, les enfants de parents français ou partis de France, dont au moins 19 identifiés comme combattants. Trois au moins sont morts au combat.


HISTOIRE-1

Aki Ra, dont les deux parents ont été tués par le régime de Pol Pot au Cambodge se voit forcé de prendre les armes alors qu'il n'a que dix ans. Il est inconscient de la portée de ce qu'il fait et de l'existence d'une autre réalité que celle des armes, mais il se questionne tout de même au fil de ses rencontres et de ce qu'il voit. Attaquée par les Vietnamiens, sa division est décimée et Aki Ra se voit enrôler dans l'armée de ceux qu'il considérait comme ses ennemis jusque là. Il pense s'y sentir mieux parce qu'il y mange à sa faim, mais est-ce vraiment le cas? Est-ce qu'une armée est vraiment « meilleure » qu'une autre?


C'est une histoire vraie qui est racontée dans un manga de deux tomes.(Enfant soldat, Decourt éditeur)


HISTOIRE-2



Empire Ottoman : Le janissaire, lui, est recruté parmi les prisonniers faits par les Turcs au cours de l’expansion de l’Empire, soit après les batailles, soit au cours de raids, ou encore par le système que les ottomans appelaient alors le « devchirmé » : chaque année, des milliers d’enfants chrétiens, âgés de 10 à 15 ans et d’origine balkanique ou provenant des steppes russo-ukrainiennes pour la plupart, étaient retirés à leurs parents et envoyés dans des casernes spéciales pour y apprendre le métier des armes et être convertis à l’Islam – ce qui n’empêche pas les futurs janissaires de demeurer des esclaves « grâce » à leurs origines chrétiennes, alors qu’un être né en terre d’Islam ne peut être esclave, théoriquement.


HISTOIRE-3

Au Moyen Âge, l’éducation des chevaliers commençait vers 7 ans, avec un entraînement militaire. Vers 12 ans, il devenait un écuyer en suivant un chevalier. Il était alors confronté à la violence des combats. Ce n’est qu’à 21 ans qu’il était adoubé et devenait à son tour un chevalier.


HISTOIRE-4

En Grèce antique : Les jeunes Spartiates apprennent à lire et à écrire (Plutarque rapporte que cette partie-là de l’éducation est réduite au strict minimum), ainsi qu’à chanter. L’essentiel de leur formation consiste à s’endurcir physiquement par l’athlétisme, à manier les armes, à marcher en formation, et surtout, à obéir aveuglément aux supérieurs et à toujours rechercher le bien de la cité. Les cours de morale apprennent aux garçons spartiates que la victoire de la cité n’est plus l’affaire d’un seul l’homme mais est une gloire collective. Dès l’âge de 11-12 ans, le jeune Spartiate est prêt à défendre la cité et à aller au combat.

HISTOIRE-5

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