vendredi 5 novembre 2021

DU PAIN ET DE L'ART

(Édition 06.11.21)

ACTUALITÉ

AGENCE FRANCE-PRESSE

Rotterdam Le musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam ouvre cette semaine son nouvel entrepôt, le premier au monde à offrir l’accès au public à la collection complète des œuvres d’art d’un musée.

Dès samedi, les visiteurs pourront accéder à l’entrepôt, une gigantesque construction en forme de vaisseau recouverte de miroirs, abritant quelque 151 000 œuvres d’art, que le public pourra admirer dans leur ensemble. A peine 6 à 7 % de la collection complète d’un musée tel que le Boijmans Van Van Beuningen est exposée au public, le reste se trouvant entreposé dans des lieux fermés, a expliqué Sjarel Ex, le directeur du musée, lors d’une visite à la presse mardi. Mais en visitant l’entrepôt « vous ne suivez pas le script qui a été écrit par un curateur », raconte le directeur, qui a eu l’idée du concept.

« Ici vous voyez plutôt les choses par coïncidence, et vous sentez que vous découvrez des choses », précise-t-il.

Le but est d’entretenir la collection du musée tout en restant ouvert au public, qui pourra notamment assister à des restaurations.

HISTORIQUE 1 : la Révolution française

https://www.latribunedelart.com/note-sur-les-tableaux-enleves-a-la-belgique-en-1794-et-restitues-ou-non-en-1815

Suite aux bouleversements consécutifs à la chute de Robespierre et consorts en juillet 1794, les agences n’étaient plus en état d’effectuer les travaux d’extraction. Aussi, le 20 août 1794, le Comité de Salut public désigna-t-il de nouveaux commissaires, dont le bibliothécaire Gaspard Michel, dit Leblond, et l’architecte Charles de Wailly (qui avait construit dix ans plus tôt le château de Laeken), pour « se rendre dans la Belgique et dans les pays occupés par les Armées du Nord et de Sambre-et-Meuse pour recueillir tous les monuments, toutes les richesses, toutes les connaissances qui ont rapport aux Arts et aux Sciences, pour en enrichir la République » (Boyer, 1971, p. 499)….

Les premiers tableaux de Belgique arrivèrent à Paris le 20 septembre 1794. Le premier envoi ne comprenait que quatre tableaux : mais il s’agissait des principaux chefs-d’œuvre de Rubens conservés à Anvers, dont la fameuse Descente de croix (ill. 5) et la toile connue sous le titre de Coup de lance. À cette occasion, Barbier, l’officier chargé d’amener les tableaux à Paris, fit un discours remarqué devant la Convention nationale, discours dans lequel il convoqua les éléments constitutifs de la rhétorique révolutionnaire en la matière (Saunier, 1902, p. 26-27) : « Ces ouvrages immortels ne sont plus dans une terre étrangère ; ils sont aujourd’hui dans la patrie des arts et du génie, dans la patrie de la liberté et de l’égalité sainte, de la République française. »

HISTORIQUE 2 : le Christ sauveur de Leonardo

https://www.vanityfair.fr/culture/voir-lire/story/les-10-peintures-les-plus-cheres-de-lhistoire/2252#1-salvator-mundi-de-leonard-de-vinci-450-millions-de-dollars-1

À œuvre exceptionnelle, parcours exceptionnel. Avant d’être vendue pour une somme mirobolante, cette œuvre n’a cessé de voir sa paternité remise en question. Commandée autour des années 1500 par le roi Louis XII à l’artiste italien, ce Christ sauveur traverse ensuite la Manche en 1625, dans les bagages de Henriette Marie, sœur de Louis XIII et épouse du roi d’Angleterre Charles Ier.

On en perdra la trace pendant plusieurs décennies, jusqu'à ce qu'un collectionneur britannique l'acquiert en 1900. À cette époque, des experts comme le critique d'art Tancred Borenius l'attribuent à Giovanni Boltraffio, un élève de Leonard de Vinci. Il faudra attendre 2011 pour que deux collectionneurs américains ne restaurent la toile et révèlent au monde la véritable identité de son auteur. Dès lors, le tableau, jadis vendu à 500 euros, verra sa valeur monter en flèche, notamment lors d'une vente aux enchères chez Christie's en 2017.

HISTORIQUE 3 : Mosaïque de Constantine

Un intéressant exemple des mosaïques de l’époque macédonienne nous est fourni par la décoration du monastère d'Osios Lukas en Béotie. On peut y voir dans le narthex* la Crucifixion, le Christ Pantocator* et l’Anastasis* au-dessus des portes, ainsi que dans l’église elle-même la Theotokos (abside), la Pentecôte, des scènes de la vie du Christ et de l’ermite saint Luc, toutes exécutées avant 1048. Les scènes sont traitées avec un minimum de détails et les panneaux s’effacent devant leur encadrement d’or. Le monastère Nea Moni de Chios[14] fut érigé sous Constantin Monachos (1043-1056). Les mosaïques tout à fait exceptionnelles qui ornaient le dôme et qui représentaient probablement les neuf ordres des anges furent détruites en 1822, mais d’autres panneaux ont survécu. C’est le cas de la Theotokos* aux mains levées, des quatre évangélistes avec séraphins, de scènes de la vie du Christ et d’une anastasis* dans laquelle le roi Salomon ressemble étrangement à Constantin Monachos lui-même. On trouve dans ces mosaïques davantage de personnages, de détails, de paysages et autres situations que dans celles d’Osios Loukas.

Autre grand projet de rénovation de Constantin Monachos : la restauration de l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem entreprise entre 1042 et 1048. Rien n’a survécu.

A VOUS DE JOUER

 

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