vendredi 16 octobre 2020

CENSURE UNIVERSITAIRE


(Edition 17.10.20)

ACTUALITÉ

https://www.lapresse.ca/actualites/2020-10-15/l-etudiant-a-toujours-raison.php

Université d’Ottawa : Mme Lieutenant-Duval n’a pas dit n-word pour protéger les oreilles sensibles. Comme il s’agissait de citer le mot en exemple, dans un contexte pédagogique, elle l’a prononcé dans son entièreté…Ses étudiants, voyez-vous, avaient besoin d’un safe space, un espace sécurisé, pour discuter tranquillement de son sort. Lui feraient-ils perdre son cours ou pas ?

Ça s’est passé mercredi après-midi, sur Zoom, en présence de quatre employés de l’Université d’Ottawa. Il ne manquait que la principale intéressée, qui n’a pu produire qu’une lettre d’excuses pour toute défense...Au cours de la réunion, les employés ont offert aux étudiants de poursuivre la session avec un autre prof. Mais certains ont jugé cette peine nettement insuffisante…La liberté de l'enseignement ? Rien à foutre. Désormais, on veut des espaces sécurisés pour se mettre à l’abri des micro-agressions, pas des espaces de liberté pour s’exprimer sur tous les sujets sans subir de pressions.

Désormais, on préfère la censure.

HISTORIQUE 1 : CHINE 1970

https://boowiki.info/art/mouvements-politiques/gardes-rouges-revolution-culturelle.html#Le_violenze

Les étudiants se livrent à des aventures originales ou de violences graves. Ils modifient les noms des rues et des magasins en utilisant l'attaque des « mots révolutionnaires » et humilient ceux qui habillés ou coiffés d'un « bourgeois ».

Aussi connu en Occident sont les photos des victimes, en particulier les professeurs, un panneau avec le nom et les « crimes » le visage sale de l'encre dans la tête d'un chapeau d'âne, le cou. Les contraintes pour les heures de rester en équilibre debout sur une chaise, s'inclinent devant les « masses », à la rupture musculaire. Parfois, le signe est une planche de bois lourd plusieurs livres, ce qui provoque des blessures au cou. Certains cheveux sont coupés. Dans la position « avion », les bras sont tendus et enfermés derrière son dos, forçant la victime à incliner la tête. Célèbre est les images dans cette position de Wang Guangmei l'épouse de Liu Shaoqi, humilié à l'Université technique de Pékin (Qinghua). La littérature décrit diverses autres formes de torture et de violence.

Les chapeaux d'âne sont inspirés par l'écriture de Mao Rapport d'enquête sur le mouvement paysan dans le Hunan, où il est rapporté que les agriculteurs qui les ont mis dans la tête aux propriétaires fonciers. Beaucoup de maisons sont fouillées et endommagées à la recherche des victimes ou des preuves de culpabilité des articles de luxe, des livres ou des documents. Meurtres, passages à tabac et la torture, ce qui contribue à un climat de terreur qui a été comparé à un géant chasse aux sorcières [6]. De même, de nombreux suicides sont, causés par la persécution et la pression psychologique. Les gardes rouges, avec leurs familles, sont à la fois oppresseurs et les victimes, à cause du factionnalisme qui conduit à inverser les rôles. Par rapport à ceux de la nazisme, la violence se caractérisent par l'improvisation et sporadique plutôt que par la précision et de manière systématique.

 

HISTORIQUE 2 : Allemagne 1933

https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/book-burning

Dans un acte symbolique, le 10 mai 1933, les étudiants de l’université brûlèrent plus de 25 000 livres « non allemands », annonçant une ère de censure et de contrôle de la culture par l'Etat. Le soir du 10 mai, dans la plupart des villes universitaires allemandes, des étudiants de droite protestèrent « contre l’esprit non allemand » lors de défilés aux flambeaux. De hauts fonctionnaires nazis, des professeurs, des recteurs d’université et des représentants des étudiants d'université s'adressèrent aux participants et aux spectateurs selon un rituel préétabli. Lors de ces meetings, les étudiants jetèrent au feu les livres « indésirables » de manière cérémonielle, au son de la fanfare et en prononçant des « serments de feu ». À Berlin, au moins 40 000 personnes se rassemblèrent pour écouter Joseph Goebbels déclarer avec hargne : « Non à la décadence et à la corruption morale ! » et « Oui à la décence et à la moralité dans la famille et dans l'État ! 

HISTORIQUE 3 : Grèce -399

https://www.jesuismort.com/tombe/socrate#biographie

En 399 Socrate est accusé par Anytos et deux acolytes dans les termes suivants : "Socrate est coupable du crime de ne pas reconnaître les dieux reconnus par l'Etat et d'introduire des divinités nouvelles ; il est de plus coupable de corrompre la jeunesse". Le châtiment demandé est la mort. Socrate refuse le secours de Lysias et de la plaidoirie qu'il avait préparée, pour se défendre seul. Après délibération, Socrate est déclaré coupable par 281 voix contre 278.

L'institution judiciaire athénienne voulait que le condamné fît une contre-proposition pour sa condamnation ; or Socrate, au lieu de s'humilier comme le faisaient habituellement les condamnés, propose pour sa conduite passée... d'être nourri au prytanée (honneur suprême ! ) pour le restant de ses jours. Cette réponse apparut comme un outrage aux juges et la condamnation à mort de Socrate fut votée avec 80 voix de plus que ne l'avait été sa culpabilité. Socrate dit alors un dernier adieu à ses juges en leur promettant un châtiment beaucoup plus pénible : celui de voir croître ses disciples (le récit de ce procès se trouve dans l'Apologie de Socrate de Platon).

À VOUS DE JOUER


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