vendredi 21 avril 2017

ON VOTE



(Edition du 22.04.2017)

ACTUALITÉ


Courrier international 21.04.2017


FRANCE : La presse internationale scrute avec attention la campagne présidentielle qui s’achève. Après le Brexit et l’élection de Trump, cette élection pourrait être “encore plus importante pour le monde que pour les Français” selon les mots du Financial Times


HISTOIRE-1
http://www.universalis.fr/encyclopedie/elections-histoire-des-elections/1-la-genese-de-l-election/

ATHÈNES : À Athènes au Vième siècle avant J.-C., la plupart des postes de magistrat étaient accessibles par tirage au sort au sein de l'assemblée du peuple (Ekklèsia), il en allait de même pour les membres du conseil (Boulé) et pour les héliastes parmi lesquels étaient recrutés les membres des tribunaux populaires (Dikastèria). Seuls quelques magistrats, une centaine environ, étaient élus : les généraux (Stratègoi) et les responsables de l'administration des finances principalement. Cet emploi du tirage au sort comme procédure de désignation peut sembler étrange aujourd'hui. Un historien aussi sérieux que Fustel de Coulanges en a proposé une interprétation religieuse qui témoigne surtout de son incompréhension du phénomène... 

Comme l'a bien montré Bernard Manin, le tirage au sort était tout simplement considéré par les anciens Grecs comme le mode de désignation le plus démocratique, alors que l'élection, qui mettait en jeu la puissance sociale des candidats et de leurs familles, était synonyme de gouvernement oligarchique ou aristocratique. Cette méfiance vis-à-vis de l'élection s'explique aisément. Pour les Grecs de l'Antiquité, il était primordial d'assurer une rotation des postes, car chacun devait être à la fois et successivement gouvernant et gouverné. Or la libertéd'élire implique aussi celle de réélire, et la tentation de perpétuer à travers le mécanisme de l'élection une magistrature personnelle.

HISTOIRE-2
http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/03/13/l-election-une-histoire-et-une-anthropologie_4382122_3260.html


BUSH et les CISTERCIENS : Le 12 décembre 2000, un arrêt de la Cour suprême mit un terme au recompte des voix en Floride : George W. Bush, qui remporta la majorité des grands électeurs désignés Etat par Etat, devint président des Etats-Unis, alors qu'Al Gore avait obtenu un demi-million de voix de plus que lui. Peu de commentateurs songèrent alors à rapprocher cette situation des conflits qui déchirèrent l'ordre cistercien au milieu du XVIIe siècle. Et pourtant : divisé en deux camps, l'ordre devait désigner un abbé au cours de son chapitre général. Chacune des cinq branches de l'ordre choisit cinq représentants. 

Un désaccord éclata, rapporte l'historien Olivier Christin dans son nouvel ouvrage, Vox populi, à propos de la procédure de vote : fallait-il voter tous ensemble, ou bien au sein de chacune des cinq branches ? Dans ce cas, remporter trois des cinq votes permettait de d'élire un abbé qui néanmoins pouvait être minoritaire en nombre total de voix – à l'instar de George W. Bush.

HISTOIRE-3
https://democratie.cidem.org/index.php?page=histoire

EN FRANCE : La Constitution du 22 brumaire an VIII (13 décembre 1799) met en place le régime du Consulat. Elle institue le suffrage universel masculin et donne le droit de vote à tous les hommes de plus de 21 ans. Mais il est limité par le système des listes de confiance. Il s’agit d’un scrutin à trois degrés : les électeurs désignent au suffrage universel un dixième d’entre eux pour l’établissement des listes départementales, qui eux-mêmes élisent un dixième d’entre eux pour former une liste nationale. Le Sénat choisit ensuite sur cette liste nationale notamment les membres des assemblées législatives, les tribuns, et les consuls. Le peuple ne désigne donc pas encore directement ses représentants.
Le mouvement révolutionnaire qui éclate en février 1848 met fin à la monarchie de Juillet et institue la Seconde République. Le suffrage universel masculin est alors adopté par le décret du 5 mars 1848 et ne sera plus remis en cause. Sont électeurs tous les Français âgés de 21 ans et jouissant de leurs droits civils et politiques. Le droit d’être élu est accordé à tous les électeurs de plus de 25 ans. Le vote devient secret.

L’ordonnance du 21 avril 1944 donne aux femmes de plus de 21 ans le droit de vote et rend ainsi le droit de suffrage réellement universel. Les femmes votent pour la première fois aux élections municipales de mars 1945.

Pendant longtemps, le droit de vote avait été refusé aux femmes en raison d’arguments misogynes : les femmes seraient faites pour être des mères et de bonnes épouses, ce qui ne serait pas compatible avec l’exercice du droit de vote ou d’un mandat politique. Par ailleurs, certains hommes politiques redoutaient l’influence qu’aurait pu avoir l’Eglise sur le vote des femmes. La Première guerre mondiale et l’apparition des suffragettes a fait progressivement évoluer le débat.
Le Président de la République Valéry Giscard d’Estaing abaisse, par la loi du 5 juillet 1974, l’âge de l’obtention du droit de vote à 18 ans au lieu de 21 ans.
Source : Les institutions de la France, Découverte de la vie publique, éd. La Documentation Française, Paris, 2004, p 204-205

HISTOIRE-4


Le théâtre des rencontres entre les différents clans a été choisi : ce fut la plaine de Thingvellir, en bordure du lac. Là où se trouve une crevasse Almannagjá qui matérialise l’endroit où se rejoignent les plaques américaines et européennes.
Pourquoi cet endroit ? La légende dit que le propriétaire de l’endroit, Thórir Kroppinskeggur, jugé pour avoir tué son serviteur, a été privé de ses terrains, lesquels ont été utilisés pour que se tienne un Althing, c’est-à-dire une assemblée générale. C’était en l’an 930, et cette première assemblée est considérée comme l’acte fondateur de la nation islandaise. Et comme le premier parlement au monde ! Il se trouve que l’endroit s’est révélé parfait pour la tâche : les petites collines adossées à une paroi rocheuses ont aidé les orateurs à convaincre leur auditoire.

HISTOIRE-5

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