samedi 14 septembre 2019

ESPIONNAGE: rien de nouveau sous... la table




(Édition 14.09.19)


ACTUALITÉ


Il y a quelques jours, le journal  Politico a affirmé qu'Israël aurait mis en place en 2017 un système d'interception des communications portables dans la zone autour de la Maison Blanche, au cœur de Washington (Etats-Unis). « Ces appareils devaient sûrement servir à espionner le président Donald Trump » et ses conseillers, a expliqué un responsable américain cité par le journal.

HISTORIQUE 1 : Antiquité

Dès la plus haute Antiquité apparaissent de nombreuses preuves de l' existence d’organisations de renseignement dans toutes les grandes civilisations : au Moyen-Orient (Mésopotamie, Egypte, Perse), en Extrême-Orient (Inde et Chine) et en Europe (Grèce, Carthage et Rome). L'espionnage est attesté par des textes nombreux : la Bible ; les inscriptions des temples de Louxor ; les récits d’Hérodote et ceux des historiens romains ; et les deux plus anciens traités de stratégie au monde : L’Arthasastra de Kautilya (Inde) et L’Art de la Guerre de Sun Tse (Chine). Au Moyen Âge , les pratiques du renseignement se pérenisent, notamment dans l’Empire byzantin et en Chine. Les Vikings y recourent systématiquement lors de leurs raids, tout comme les Normands pour la conquête de l’Angleterre. Pendant les Croisades, l’espionnage est pratiqué tant par les royaumes chrétiens que musulmans, comme pendant la guerre de Cent Ans. Les opérations clandestines s’observent également dans la péninsule ibérique lors de la Reconquista, dans l’Amérique préhispanique et au Japon, avec les mystérieux ninjas. Ainsi, tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, principautés, royaumes et empires qui s’affrontent pour la domination du monde conduisent des actions secrètes qui comportent tous les volets de l’espionnage moderne : espionnage , contre-espionnage , écritures secrètes , interception des courriers , assassinats ciblés ...

HISTORIQUE 2 : Guillaume le Conquérant

Eric DENECE  et Jean DEUVE - LES  SERVICES  SECRETS  AU  MOYEN  AGE - Editions OUEST-FRANCE - 11 x 18 cm -176 p - 8 € - Collection "Espionnage"

" Les opérations secrètes menées par Guillaume le Conquérant pour la conquête du trône d'Angleterre sont l'un des plus beaux épisodes de la guerre du renseignement au Moyen-Age. La palette des techniques utilisées ( espionnage, contre-espionnage, diversion, intoxication ) en fait une action d'une très grande complexité qui révèle le très haut niveau de compétence de Guillaume et de son état-major dans l'art des opérations clandestines.

   Surtout son étude ouvre une perspectie historique nouvelle : les similitudes sont frappantes  entre l'opération Fortitude conduite par les Alliés le 6 juin 1944 et l'action conçue en1166 par Guillaume le Conquérant pour la conquête de l'Angleterre".

HISTORIQUE 3 : Louis XIV

Secret et espionnage militaire au temps de Louis XIV. Un article de Lucien Bély

LouisXIV a le goût du secret et ses grandes entreprises militaires en ont besoin. Cet article montre comment le secret accompagne la pratique politique, en particulier dans le domaine de la guerre et la préparation des opérations militaires. A contrario l’État est avide d’information et il rassemble des renseignements venus de tous les horizons, grâce à l’effort de tous les agents du roi et aux réseaux particuliers qui se mettent au service du souverain. Il faut tenter en effet de deviner les stratégies élaborées par le camp ennemi, mais la collecte d’information se fait aussi à l’échelle d’un front ou bien, très localement, aux environs d’une forteresse. Cet article distingue macro-espionnage ou macro-observation à l’échelle internationale et micro-espionnage ou micro-observation sur le terrain. Les généraux envoient des hommes pour surveiller et comprendre le mouvement des ennemis. Les habitants du pays ou des villages près desquels s’établit une armée peuvent aussi jouer un rôle essentiel pour connaître la topographie précise des alentours. Le talent d’un homme de guerre, du général au moindre commandant de place, tient donc à la qualité de son information. Ainsi, pour chaque bataille, s’opère une forme de dialogue ou de négociation, avec, d’un côté, les instructions et les ordres reçus du roi, souvent très secrets, d’un autre côté, les avis rassemblés sur place, les constatations faites par le général, celui-ci gardant lui-même le secret sur ses dernières résolutions et sur les manœuvres qu’il envisage. L’auteur aborde, à travers l’exemple de Feuquières, la façon que peut avoir un contemporain de Louis XIV de penser l’espionnage et d’évoquer les espions.


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