jeudi 13 juin 2019

LE DROIT À L'ÉPUISEMENT

(Édition 15.06.19)

ACTUALITÉ

Lundi 27 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait l’entrée du burn-out, un concept qu’on traduit souvent en français par « épuisement professionnel » ou « surmenage », dans la Classification internationale des maladie avant, finalement, de se rétracter le lendemain. C’est une douche froide pour les partisans de sa reconnaissance qui militent depuis plusieurs années pour l’obtenir.

HISTORIQUE 1 : Ankor

Le 22 avril, une femelle éléphant est morte d'épuisement près du temple d'Angkor Vat au Cambodge. Décédé d'une crise cardiaque, l'animal était utilisé depuis 15 ans pour transporter sur son dos des touristes.

Si certains rêvaient encore de se promener à dos d'éléphant, l'histoire de Sambo devrait suffire à les convaincre d'y renoncer. Cette éléphante âgée de 40 à 45 ans est morte le 22 avril dernier près du temple Bakheng à Angkor, l'un des principaux sites touristiques au Cambodge.

HISTORIQUE 2 : Tchekhov

"A vingt ans, nous sommes tous des héros nous entreprenons tout nous pouvons tout mais, à trente ans, nous sommes fourbus et ne valons plus rien. Par quoi expliquer cette fatigue ?"

Ivanov (1887) de Anton Tchekhov

HISTORIQUE 3 : Charles-Quint


Epuisé par ces luttes constantes durant une quarantaine d'année, Charles Quint décide d'abdiquer, en 1555.

Cependant, les conditions politiques ne permettent pas la transmission de l'héritage à une unique personne, il cédera d'abord les Pays-Bas (en 1555) et l'Espagne (en 1556) à son fils Philippe II, puis les possessions autrichiennes et la dignité d'empereur romain germanique à son frère cadet, Ferdinand Ier de Habsbourg, en 1556. Ce dernier est définitivement élu le 24 mars 1558 empereur romain germanique.

HISTORIQUE 4 : karōshi mort par surmenage

Le nombre de demandes de compensation liées à des dècès causés par un excès de travail sont en forte augmentation au Japon. Entre mars 2014 et mars 2015, 1.456 demandes ont ainsi été enregistrées, selon les données fournies par le ministère du Travail.
Ce phénomène du travail excessif causant la mort est tellement fréquent au Japon qu'il a un nom, «Karoshi». Les autorités en distinguent deux types, la mort liée à une maladie cardiovasculaire causée par un excès de travail et le suicide causé par un stress trop important lié au travail. Et leur qualification obéit à des critères précis. Pour les décès liés à une maladie cardiovasculaire, il faut que l'employé ait travaillé 100 heures supplémentaires le mois précédent ou plus de 80 heures au cours de deux ou trois mois lors des six mois précédents. Et un «karoshi» par suicide est considéré comme tel s'il est lié a un excès de travail de 160 heures au moins le mois précédent, ou plus de 100 heures lors de trois mois consécutifs.   
 


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