vendredi 21 juin 2019

AUX FEUX ... de la SAINT-JEAN !



(Édition 22.06.19)

ACTUALITÉ


Dans la religion chrétienne, Saint-Jean-Baptiste est un cousin de Jésus. Son rôle n'a pas été des moindres puisque, sorte de messager, il annonçait selon la croyance l'arrivée du Royaume du Dieu sur un secteur en baptisant les pèlerins avec l'eau du Jourdain. Saint-Jean-Baptiste a, d'après la Bible, connu une fin tragique : il fut décapité vers 28-29 après Jésus-Christ sur ordre d'Hérode, roi de Palestine. Quand les traditions païennes et chrétiennes ont fusionné, la fête de la Saint-Jean a été fixée au 24 juin, jour de la naissance du Saint et 6 mois avant le réveillon de Noël . Exportée plus tardivement en Amérique, elle est même devenue en 1977 fête nationale du peuple québécois.

Date de la Saint-Jean

Fête fixe de notre calendrier grégorien, la Saint-Jean a toujours lieu à la même date, le 24 juin. Pour autant, elle change de jours de la semaine suivant les années. En 2019, elle tombe un lundi. Jour férié régional au Canada (au Québec, Yukon et Terre-Neuve-et-Labrador), la fête de la Saint-Jean ne l'est pas en France, contrairement à d'autres dates religieuses sur un jour comme le lundi de Pâques, le jeudi de l'Ascension ou le lundi de Pentecôte.

HISTORIQUE 1 : chez les Incas

Le soleil avait une place si importante chez les incas que nous ne pouvions pas parler de la symbolique du solstice d'été sans parler de ce que cela représentait pour les incas. La civilisation Inca était une civilisation incroyablement développée sur l'agriculture et l'astronomie (manière de comprendre le monde qui permettait d'avoir une agriculture efficace) et cette dernière garantissait une bonne santé et un bon développement de la société. C'est pour cette raison que le soleil avait une place très importante dans la société Inca et en son honneur, les dirigeants incas ont fait construire de nombreux temples du soleil dans les plus grosses villes de leur empire.

Lors du solstice d'été les incas célébraient Inti Raymi (célébration du soleil), cette fête durait 9 jours et a été interdite par les espagnols dès qu'ils sont arrivés an Amérique du sud. Cette célébration prenait place sur la place principale de Cusco, trois jours avant que ne commence la fête, la noblesse Inca, le Sapa Inca et l'armée devaient effectuer un jeûne durant lequel il pouvait uniquement s'alimenter de maïs blanc et de chucam. Le jour principal de l'Inti Raymi (24 juin) dans le temple du soleil on allumait le feu sacré, on dansait et on faisait de la musique, les participants se peignaient le visage en jaune (couleur du soleil). Selon Juan Betanzos (explorateur espagnol) pour l'Inti Raymi des enfants de moins de 10 ans étaient sacrifiés ainsi que des lamas noirs à l'aide d'un couteau de cérémonie appelé tumi. Une fois la fête finie, les femmes jetaient des fleurs rouges et des plumes multicolores sur le passage du Sapa Inca.
                                                          
HISTORIQUE 2 : les deux Saint Jean

Jean le Baptiste ouvre la porte estivale et annonce le cycle d’obscuration. Jean l’Évangéliste ouvre la porte hivernale et annonce le cycle d’illumination : la Nativité à la fin du cycle estival et, un peu plus tard, durant le cycle hivernal, la Résurrection du Christ. C’est pourquoi Jean l’Évangéliste rapporte lui-même dans son évangile les paroles du Baptiste : « Il faut que lui grandisse et que je décroisse  ».
Il faut aussi considérer le fait que les deux saints Jean sont des hommes et ils symbolisent, à travers les solstices, le Christ chronocrator, celui qui dirige, qui domine le temps – direction suprême de la vie et de l’univers, fonction céleste entre toutes, que seul un homme peut assumer. (texto !)


HISTORIQUE 3 : en France

Les feux de joie sont traditionnellement au cœur de la fête de la Saint-Jean. Elle est non seulement très populaire dans les campagnes, mais on la retrouve également dans les villes. Certaines communes organisent la construction d’un immense bûcher en bois pouvant aller jusqu’à une dizaine de mètres de hauteur et destiné à être brûlé le soir de la fête. On retrouve notamment cette tradition en Alsace. Jusqu’en 1648, c’est le roi de France qui allume le feu sur l’actuelle Place de l’Hôtel-de-Ville à Paris.

Cette fête occasionne de grands rassemblements de populations autour des feux de joie, veillées au cours desquelles la musique et la danse occupent une place centrale. La Saint-Jean est toujours très proche du solstice d’été, c’est-à-dire du jour le plus long et de la nuit la plus courte de l’année, qui a fréquemment lieu le 21 juin, jour de la Fête de la Musique. La nuit très courte permet de faire la fête jusqu’au petit matin. En fonction des régions et des époques, on retrouve différents rituels pratiqués autour du feu, perdurant ou non de nos jours :

·         Lorsqu’il reste seulement les braises, on saute au-dessus du feu. Les amoureux le font chaque année pour préserver la flamme de leur amour. Les célibataires, eux, doivent tourner neuf fois autour du feu afin de trouver un mari ou une femme.

·         Jeter une pièce dans le feu et la retrouver dans les cendres permettrait de s’assurer prospérité tout au long de l’année.

·         On conserve les cendres du feu pour se protéger de la foudre et préserver les animaux. Excellent engrais, elles sont aussi répandues dans les sols à ensemencer pour favoriser la fertilité des terres. Le proverbe veut d’ailleurs que la Saint-Jean soit le moment de récolter des plantes car « les herbes de Saint-Jean gardent leurs vertus tout l’an » ; bénéficiant de la double influence du soleil et de la lune, celles-ci conservent effectivement leur apparence très longtemps.

A VOUS DE JOUER

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