ACTUALITÉ
Lors d'une audition au Sénat ce
jeudi, Jean-Marc Janaillac, le PDG du groupe français de transport aérien, a
expliqué avec une augmentation du prix du carburant et d'une pression
concurrentielle beaucoup plus forte.
En 2018, "les compagnies du
Golfe, qui s'étaient un peu calmées repartent à l'offensive, suivies par
Turkish Airlines qui s'était mise aussi en sourdine", mais aussi par les
"compagnies chinoises et d'Asie du sud-est", qui augmentent elles
aussi "assez fortement leur offre", sans oublier "l'arrivée en
force des compagnies low-cost long-courriers" comme Norwegian ou Level, la
compagnie du groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus,
HISTOIRE-1
En France, l’industrie de la
chapellerie était pratiquée principalement par les Huguenots. Cependant, après
la révocation de l’édit de Nantes en 1685, plus de 10 000 chapeliers huguenots,
interdits de pratiquer leur religion en territoire français, émigrent en
Grande-Bretagne et en Nouvelle-Angleterre. L’industrie française de la
chapellerie s’effondre alors, au profit du Royaume-Uni et de ses colonies.
Vers le milieu du XIXe siècle, le
feutre de castor est remplacé peu à peu par le velours de soie, qui est moins
coûteux et encore plus élégant. Dès que le prince Albert, époux de la reine
Victoria, se coiffe de chapeaux de soie vers 1840, le chapeau de castor
disparaît (l’histoire ne dit pas si le prince Albert a été payé par une
compagnie de soie).
HISTOIRE-2
Pour comprendre cette rupture et
ce qu’elle implique en termes de nouvelles formes de concurrence entre les
pays, il est utile de remonter un peu dans l’histoire de la mondialisation. Ce
n’est pas en effet la première fois que l’on identifierait des nations, grandes
ou petites, perdantes de la mondialisation. Par exemple, de plus en plus
d’économistes s’accordent aujourd’hui sur l’idée selon laquelle la
désindustrialisation et l’appauvrissement relatif de la Chine et de l’Inde au
cours du19ième siècle ont été, pour une part au moins, le revers de la
dynamique d’agglomération des activités industrielles et d’innovation en
Europe, elle-même nourrie par la baisse des coûts de transport internationaux.
Au cours du 20ième siècle, de nombreux pays en voie de développement, ont été
de nouveau heurtés par la mondialisation, en étant poussés à plus encore de
spécialisation agricole dans une dynamique aujourd’hui reconnue comme
appauvrissante pour ces pays.
HISTOIRE-3
Le retour au protectionnisme :
1879-1945
A la fin des années 1870, l'Europe
continentale amorça un retour au protectionnisme. La période 1879-1945 va être
marquée par la multiplication des guerres et représailles commerciales. Ces
conflits restèrent d'abord bilatéraux et européens dans les années 1880-90,
puis se généralisèrent à l'ensemble des pays industriels avec la grande guerre
commerciale des années 1930.
L'Allemagne, dès 1879, impulsa le
mouvement, suivie par la France en 1892 (tarif Méline). Seul le Royaume-Uni
garda une politique unilatérale de libre-échange. Les causes de ce revirement
furent le ralentissement de la croissance économique mondiale, la baisse des
prix mondiaux (baisse de 40% entre 1874 et 1899) et la concurrence accrue de
nouveaux pays dans l'alimentaire (blé américain).
De 1919 à 1929, les grands Etats
industriels conservèrent un protectionnisme important, avec un recours massifs
aux restrictions quantitatives, en raison des désordres monétaires et l'arrivée
de
nouveaux pays compétitifs
(Amérique du Sud) dont les exportations avaient été stimulées par la guerre
(fourniture de matières premières agricoles et minières aux alliés). En juin
1930, les Etats-Unis votèrent la loi Hawley-Smoot, qui instaura le régime protectionniste
le plus dur de toute l'histoire du commerce mondial.
La crise de 1929 apparut
immédiatement aux Etats-Unis beaucoup plus brutale que la dépression des années
1870-80 pour l'Europe : montée rapide du chômage et baisse très forte des prix
(les prix de gros baissent de 42% entre 1929 et 1931). La mise en place d'un
protectionnisme fort pour tous les secteurs exposés à la concurrence
internationale semblait alors la seule réponse pour réduire la crise.
HISTOIRE-4
L'histoire de la corderie est
étroitement liée à la vallée du Cailly qui a façonné le paysage économique de
la région.
L’industrie cotonnière s’y est
installée dès le 18e siècle...
A partir de 1701, la demande de
cotonnades devient si intense que les marchands et fabricants rouennais
organisent la production en zone rurale, avec l'aide de la main d'œuvre
campagnarde. Le nombre de travailleurs ruraux vivant du filage, de l'ourdissage
et du tissage des cotonnades passe de 20 000 en 1730 à 100 000 à la fin du
siècle...
A la fin du 18e siècle, les
machines anglaises (mécaniques à eau) font leur apparition....
Au 19e siècle, la vallée connait
un essor économique prodigieux avec l'expansion de l'industrie cotonnière.
Entre 1815 et 1820, quinze nouvelles filatures hydrauliques sont édifiées sur
les rives du Cailly. En 1850, 51 filatures, 4 entreprises de tissage, 22
indienneries et 17 teintureries jalonnent un territoire long de 44km..
Cependant, durant la seconde
moitié du 19e siècle, les problèmes d'approvisionnement en matières premières,
conjugués à la modernisation coûteuse de la mécanisation, vont obliger de
nombreuses filatures à cesser leur activité.
Finalement la perte des colonies
françaises, notamment l'Algérie, va s'avérer fatale à l'industrie
haut-normande. Elle ne peut plus concurrencer la production à bas prix des pays
étrangers et l'ère du coton s'achève définitivement dans les années 1950. Les
bâtiments qui accueillaient les filatures et les ateliers textiles sont
reconvertis.
A VOUS DE JOUER
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