(Édition 13.01.18)
ACTUALITÉ
Les Africains ont réagi
avec colère et amertume vendredi aux propos du président américain Donald
Trump, qui s'est emporté sur l'immigration qualifiant, selon plusieurs médias,
des nations africaines et Haïti de «pays de merde».
HISTOIRE-1
Plus que déroutante, la
scène suivante s'est déroulée mardi 28 novembre dans le grand amphithéâtre de
l'université de Ouagadougou, au premier jour de la tournée en Afrique
d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État y a tenu un discours et eu un échange
survolté avec des étudiants burkinabés, au cours duquel il a aussi eu des
propos que certains ont analysé comme une insulte envers le président de
Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et un quasi-incident diplomatique.
Voici ce qu'a dit Emmanuel
Macron, en réponse à la question d'une étudiante burkinabée portant notamment
sur la prochaine ouverture d'une centrale électrique française et le fait de
savoir si la climatisation des salles de l'université liée à cette installation
allait perdurer "pendant longtemps" :
Vous m’avez parlé comme si j’étais le
président du Burkina Faso [Rires et applaudissements] ! [...] Interrogez-vous
sur le sous-jacent psychologique qu’il y a derrière votre interpellation et
l’enthousiasme que ça a a créé. Vous me parlez comme si j’étais toujours une
puissance coloniale, mais moi je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans
les universités au Burkina Faso ! [Sourire du président Roch Marc Christian
Kaboré] C’est le travail du président ! Alors par contre je vous rassure [le
Président burkinabé quitte la scène]... du coup il s'en va, reste là ! Du coup,
il est parti réparer la climatisation.
D'après une journaliste du
Parisien présente sur place, l'entourage du chef d'État burkinabé aurait
ensuite justifié son départ de l'estrade par un besoin pressant.
Même pas.... On est plein de journalistes
sur place. Vous voulez pas demander au lieu d’interpréter? Selon son entourage,
le président Kaboré, qui est un être humain, a fait... une pause technique
HISTOIRE-2
Souvenez-vous, c’était le
26 juillet 2007. Nicolas Sarkozy, fraîchement élu, se rendait à l’université
Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) pour y prononcer un discours symptomatique
de son manque de connaissances et de sa pauvreté diplomatique. Devant un parterre
d’universitaires et de chercheurs qualifiés, il affirmait l’idée selon laquelle
« le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans
l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires vit avec les
saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît
que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des
mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence
toujours, il n’y a de place, ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de
progrès. »
A quelques mots près, le
fameux « discours de Dakar » (écrit par notre cher Henri Guaino, encore lui)
aurait pu être prononcé par le commandement français chargé de la «
pacification » (c’est-à-dire de la conquête coloniale) en Afrique
subsaharienne… En 1910 évidemment.
HISTOIRE-3
Le 19 décembre 1894, dans
Indian Opinion, Gandhi déclare :
« L'idée générale qui
semble prévaloir dans la colonie est que les Indiens valent un peu mieux, voire
pas du tout, que des sauvages ou les indigènes d'Afrique. Même les enfants ont
appris à croire à cette idée, avec le résultat que l'Indien est rabaissé au
niveau d'un simple nègre. »
(The Collected Works Of Mahatma Gandhi – volume 1 - p. 193)
http://www.gandhiserve.org/cwmg/VOL001.PDF (The Collected Works Of Mahatma
Gandhi – volume 1 )
https://www.gandhiheritageportal.org/…/the-collected-works-…
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