vendredi 12 janvier 2018

AFRIQUE : UNE HISTOIRE... "de merde"



(Édition 13.01.18)

ACTUALITÉ



Les Africains ont réagi avec colère et amertume vendredi aux propos du président américain Donald Trump, qui s'est emporté sur l'immigration qualifiant, selon plusieurs médias, des nations africaines et Haïti de «pays de merde».

HISTOIRE-1

Plus que déroutante, la scène suivante s'est déroulée mardi 28 novembre dans le grand amphithéâtre de l'université de Ouagadougou, au premier jour de la tournée en Afrique d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État y a tenu un discours et eu un échange survolté avec des étudiants burkinabés, au cours duquel il a aussi eu des propos que certains ont analysé comme une insulte envers le président de Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et un quasi-incident diplomatique.

Voici ce qu'a dit Emmanuel Macron, en réponse à la question d'une étudiante burkinabée portant notamment sur la prochaine ouverture d'une centrale électrique française et le fait de savoir si la climatisation des salles de l'université liée à cette installation allait perdurer "pendant longtemps" :

    Vous m’avez parlé comme si j’étais le président du Burkina Faso [Rires et applaudissements] ! [...] Interrogez-vous sur le sous-jacent psychologique qu’il y a derrière votre interpellation et l’enthousiasme que ça a a créé. Vous me parlez comme si j’étais toujours une puissance coloniale, mais moi je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités au Burkina Faso ! [Sourire du président Roch Marc Christian Kaboré] C’est le travail du président ! Alors par contre je vous rassure [le Président burkinabé quitte la scène]... du coup il s'en va, reste là ! Du coup, il est parti réparer la climatisation.

D'après une journaliste du Parisien présente sur place, l'entourage du chef d'État burkinabé aurait ensuite justifié son départ de l'estrade par un besoin pressant.
    Même pas.... On est plein de journalistes sur place. Vous voulez pas demander au lieu d’interpréter? Selon son entourage, le président Kaboré, qui est un être humain, a fait... une pause technique

HISTOIRE-2

Souvenez-vous, c’était le 26 juillet 2007. Nicolas Sarkozy, fraîchement élu, se rendait à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) pour y prononcer un discours symptomatique de son manque de connaissances et de sa pauvreté diplomatique. Devant un parterre d’universitaires et de chercheurs qualifiés, il affirmait l’idée selon laquelle « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place, ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. »

A quelques mots près, le fameux « discours de Dakar » (écrit par notre cher Henri Guaino, encore lui) aurait pu être prononcé par le commandement français chargé de la « pacification » (c’est-à-dire de la conquête coloniale) en Afrique subsaharienne… En 1910 évidemment.

HISTOIRE-3

Le 19 décembre 1894, dans Indian Opinion, Gandhi déclare :

« L'idée générale qui semble prévaloir dans la colonie est que les Indiens valent un peu mieux, voire pas du tout, que des sauvages ou les indigènes d'Afrique. Même les enfants ont appris à croire à cette idée, avec le résultat que l'Indien est rabaissé au niveau d'un simple nègre. »
(The Collected Works Of Mahatma Gandhi – volume 1 - p. 193) http://www.gandhiserve.org/cwmg/VOL001.PDF (The Collected Works Of Mahatma Gandhi – volume 1 ) https://www.gandhiheritageportal.org/…/the-collected-works-…

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