mercredi 22 juin 2016

LA POLITIQUE S'ATTAQUE AUX MURS

(Publié 25.06.2016)

ACTUALITÉ



Depuis le durcissement sur le projet de loi du travail... quelque 120 permanences de députés ou sièges de fédérations PS, selon les recensements du parti, ont été dégradés, vandalisés ou sont la cible d’opposants à la loi travail. Rien que ce week-end, la permanence du député PS de Côte-d’Or  ... a été vandalisée pour la troisième fois, la fédération PS de Paris a vu ses vitres brisées et les locaux de la permanence du Gard ont été ciblés.

HISTOIRE-1

1955 Émeute du Forum



Le 17 mars 1955, un match est programmé au Forum contre Detroit. L'unique sujet de conversation est le sort de Maurice Richard (vedette locale suspendue suite à un accrochage sur la glace), et, plus que le sort du match, chacun attend de savoir si Campbell (président de la Ligue qui a suspendu Richard) osera se montrer, ce qui serait perçu comme une extrême provocation. Effectivement, il fait son entrée. Avec son air pincé et snobinard, avec des jumelles d'opéra pour observer le jeu, il paraît hautain et méprisant. Detroit mène 2-0 mais le public se désintéresse de la rencontre....

Le Forum tourne désormais autour de Campbell, impassible devant les "Va-t-en Campbell" et autres invectives à son égard. Une nuée de projectiles s'abat bientôt sur lui : fruits pourris, œufs, bouteilles vides... Dans l'attirail d'objets emmenés par la foule, il en est un qui met fin au bombardement, alors qu'un spectateur vient de gifler Campbell. Il s'agit d'une bombe lacrymogène, qu'un groupe de jeunes avait obtenu... d'un ami policier !

Dans cette enceinte confinée, la bombe lacrymogène provoque un vent de panique. Les seize mille spectateurs du Forum doivent être évacués. Ceux qui sortent retrouvent... dix mille autres personnes qui s'étaient massées devant le bâtiment pour manifester leur soutien à Maurice Richard.  Entre la panique et l'excitation, l'atmosphère s'embrase, et un esprit d'émeute s'empare de la foule....

Au milieu de la foule immense qui parcourt la rue Sainte-Catherine, comprenant plus de dix mille personnes avec femmes et enfants, se cachent quelques centaines de vandales, dont beaucoup se laissent entraîner par le mouvement. Des voitures sont cabossées, des vitres sont brisées avec des pierres, des vitrines sont pillées. Dans la confusion, dans la griserie de l'évènement, la cause de tout cela a été depuis longtemps oubliée.

HISTOIRE-2

1917 le gouvernement canadien vote la conscription


Si le feu couve dans les campagnes, les centres urbains de la province s’enflamment. La rue parle… depuis trois mois déjà ! À peine rendu public, le projet gouvernemental a provoqué des manifestations dans la plupart des grandes villes, notamment à Québec, Montréal et Hull. Dans la Vieille capitale, une assemblée tenue le 21 mai à Saint-Sauveur, rassemble 10 000 personnes. Un jeune orateur, futur député libéral, Oscar Drouin déclare sous les applaudissements qu’il combattra la conscription jusqu’à la mort.

À Montréal, deux jours plus tard, au cours d’une manifestation monstre, les vitres du journal La Patrie, favorable à l’effort de guerre, volent en éclat. Le lendemain, c’est au tour de La Presse d’essuyer la même vindicte populaire. La foule se rassemble au Champ de Mars et au Parc Lafontaine pour y exprimer son mécontentement

HISTOIRE-3

1849 l'incendie du parlement



Le conflit commence quand le gouvernement responsable du Canada-Uni, cabinet Lafontaine-Baldwin, présente un projet de loi sur l’indemnisation des personnes qui ont subi des pertes pendant la rébellion de 1837-1838 au Bas-Canada (en anglais : The Lower Canada Rebellion Looses Act).

Cette loi vise le dédommagement des habitants du Bas-Canada, qui avaient été, lors « des troubles de 1837-1838 », victimes de représailles de la part des soldats britanniques et des milices anglophones.

En dépit des avertissements des anglophones en colère contre ce qu’ils croyaient être la French , lord Elgin, gouverneur général du Canada-Uni, appose quand même la sanction royale, le 25 avril 1949 et la Loi sur l’indemnisation entre en vigueur... Lorsque lord Elgin se retire après le discours du Trône, les groupes orangistes (anglophones radicaux) lancent sur son carrosse des oeufs, des pierres et autres projectiles...La foule se dirige ensuite vers l’Hôtel du Parlement, situé au cœur du Vieux-Montréal, place D’Youville. À l’aide de torches, on met le feu à l’édifice du parlement aux cris de « À bas le Parlement français (French Parliament) ».

L’édifice fut rapidement brûlé et détruit avec le dépôt d’archives publiques du Canada et avec la bibliothèque parlementaire, constituée de 25 000 volumes en anglais et en français, l’une des meilleures bibliothèques parlementaires du monde à l’époque. Ensuite, les orangistes se promenèrent avec des têtes de cochons au bout de leurs baïonnettes et une mitre d’évêque dessus en scandant «cochons de catholiques». L’armée britannique, sympathique aux tories, n’a rien fait pour empêcher l’émeute même si elle avait été prévenue la veille sur les événements à venir et conseillé de fermer les yeux.Le 26 avril 1849, au lendemain de la mise à feu du parlement, la foule se rassembla devant la maison du premier ministre Louis-Hippolyte Lafontaine et y mit le feu. Cette fois-ci, la situation fut sauvée grâce à l’intervention de l’armée.

HISTOIRE-4

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