vendredi 16 juillet 2021

DÉFENDRE SA VILLE

(Édition 17.07.21) 

ACTUALITÉ

 

(AFP - AFP - 16 juillet 2021)

Machettes et fusils à proximité, ils se frottent les mains à la chaleur des braseros, dos courbés et capuches sur la tête: ces hommes armés montent la garde à l'entrée de Phoenix, township devenu un point chaud entre Sud-Africains noirs et d'origine indienne. Depuis le déclenchement des violences le 9 juillet, de nombreux quartiers de la nation "arc-en-ciel" ont pris en main leur sécurité, compensant les défaillances d'une police vite débordée. Mais ici, à 25 km du port de Durban (Est), les accusations de racisme ont fusé: les vigiles improvisés sont tous d'origine indienne, les vingt morts cette semaine tous noirs.

HISTORIQUE 1 : 1871 la Commune de Paris

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/commune-de-paris-pourquoi-les-parisiens-se-sont-r%C3%A9volt%C3%A9s/ar-BB1eHQ5W

La capitale est assiégée par les armées prussiennes. Les Parisiens accusent la république bourgeoise et ceux qui l’incarnent, comme le Ministre des Affaires étrangères, Jules Favre, d’être trop conciliants envers la Prusse. Alors que la colère monte chez les ouvriers, le gouvernement en place, à majorité royaliste, choisit de signer un armistice avec le nouvel Empire allemand le 28 janvier 1871… Un mois plus tard, les vainqueurs défilent sur les Champs-Élysées. Les Parisiens se sentent trahis et humiliés. La situation est explosive. Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif, veut désarmer les Parisiens. Il charge les soldats de l’armée régulière commandée par le général Vinoy de récupérer les canons stockés dans plusieurs quartiers de Paris. Le 18 mars 1871, sur la butte Montmartre, les habitants de la capitale – hommes, femmes, enfants, vieillards - affluent pour faire barrage. Les officiers ordonnent de faire feu mais les soldats refusent et se rangent du côté des Parisiens. Des barricades sont montées, les généraux Lecomte et Clément-Thomas sont massacrés… Sans l’avoir voulu, les révolutionnaires se retrouvent maîtres de la capitale et de ses deux millions d’habitants.

HISTORIQUE 2 : 1917 Saint-Pétersbourg

https://www.lumni.fr/video/les-debuts-de-la-revolution-russe-apocalypse-la-1ere-guerre-mondiale

C'est la Russie tout entière que la guerre a amputée de sa richesse, de ses forces vives, de son énergie. L'armée russe commence à se mutiner, de nombreux soldats abandonnent leur poste pour rejoindre leurs femmes qui manifestent le 23 février 1917 à Saint-Pétersbourg contre la guerre, la faim, la perte de leurs maris. Les étudiants et les ouvriers se joignent à elles. Et c'est le début de la révolution russe. La garnison de la capitale, chargée du maintien de l'ordre, se range derrière les révoltés, comme l'y invitent les pancartes qui proclament « Union du peuple et de l'armée. Vive la République. A bas l'ancien pouvoir. »

HISTORIQUE 3 : au Moyen-Âge

https://books.openedition.org/pup/6062 (à propos du livre « Villes en Guerre »)

À la fin du Moyen Âge, la guerre de siège est l’essentiel et le contrôle des villes est un enjeu majeur. Elles ont les ressources matérielles, humaines et morales pour opposer à l’ennemi une résistance prolongée. La succession ou la simultanéité des conflits, petits ou grands, bouleverse leur quotidien. La confrontation des sources d’archives et des textes littéraires permet de prendre la mesure de ces modifications. Le logement des gens de guerre, troupes étrangères au corps social, à ses usages et à ses valeurs affecte les modes de vie. Les conditions de travail évoluent avec l’afflux des réfugiés, le ravage du plat pays, la mise en place d’une économie de guerre et les limitations de la circulation des personnes et des biens. La pression fiscale s’intensifie et grève les budgets. Les tensions s’accentuent et le tissu social se déchire. Les adversaires se livrent à une guerre de propagande qui trouble les esprits. Avec la paix, intervient le travail de mémoire nécessaire à la refondation du pacte social. Il se manifeste surtout par des cérémonies commémoratives et la rédaction de chroniques. Le récit des événements subit de nombreux avatars : travestissements, silences, recompositions, ajouts. Reste que de l’Italie à l’Espagne, des villes d’Empire à celles du royaume de France, les sources témoignent de manière concordante et impressionnante des souffrances des citadins.

HISTORIQUE 4 : 1099 la prise de Jérusalem

http://jeanmarieborghino.fr/croisades-prise-de-jerusalem/

Sur les remparts, les hommes de Godefroy de Bouillon réussissent enfin à éliminer les défenseurs. Quelques-uns se faufilent, pénètrent à l’intérieur de la cité, et s’empressent vers la porte de Joséphat qu’ils ouvrent toute grande. Pendant ce temps, au nord, Tancrède de Hauteville s’empare du Dôme du Rocher. Au sud, Raymond de Saint-Gilles obtient la capitulation de la ville. Il est midi, « à l’heure ou le seigneur a vécu sa passion » ; après un siège éprouvant et de difficiles combats, Jérusalem est redevenue chrétienne. Mais la bataille est loin d’être terminée. Au prétexte de « purifier » les Lieux Saints, les Croisés vont, plusieurs jours durant, commettre un horrible carnage. Soldats et pèlerins se ruent et se répandent dans la ville conquise. Dans les rues, dans les maisons, ils pillent, exécutent les guerriers, massacrent femmes et enfants, musulmans, juifs et même chrétiens. Bien qu’il soit en usage de mettre à mort les défenseurs des garnisons qui ont refusé de capituler, tous les chroniqueurs de cette époque sont unanimes pour souligner le caractère épouvantable de la tuerie.

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