vendredi 22 décembre 2017

DRÔLE DE MONNAIE ou monnaie de "drôles"






Edition 23.12.17

ACTUALITÉ

Agence France-Presse 21.12.17

Le cours de la monnaie virtuelle bitcoin, qui faiblit depuis mardi alors qu'il semblait en passe d'atteindre les 20 000 dollars en tout début de semaine, chutait de nouveau brutalement depuis vendredi matin en Asie, s'approchant des 13 000 dollars.

Vers 12H50 heure de Tokyo, le bitcoin s'échangeait pour quelque 13 248 dollars, contre environ 15 800 dollars en début de matinée, soit une chute de plus de 16%, selon des données compilées par l'agence Bloomberg.

La plus célèbre des crypto-monnaies fait actuellement l'objet d'une intense spéculation et son cours était monté en flèche depuis mi-novembre, alors qu'il avait commencé l'année autour de 1000 dollars.

HISTOIRE-1

Russie 1998 : chute du rouble


La crise financière que la Russie a connue en août 1998 a été un choc économique et financier considérable. Elle continue de marquer la politique actuelle du gouvernement russe et explique sa prudence extrême, voire excessive, en ce qui concerne la dette publique.

Cette crise a aussi eu des répercussions internationales nombreuses. La combinaison d’une forte dévaluation et d’un défaut sur la dette interne a eu des conséquences importantes tant sur la finance internationale qu’en Russie.

Survenant après la crise asiatique mais avant la dévaluation du réal brésilien, elle est symptomatique d’une période de crises financières. La crise russe constitue le mélange entre une crise type de pays émergent en économie financière libéralisée et une crise spécifique d’un pays post-soviétique en transition (Sapir, 1999). On y retrouve donc à la fois des éléments directement liés à la libéralisation financière des années 1985-95 et des éléments structurels, propres aux séquelles de la transition.

HISTOIRE-2

France : chute des Assignats

Avec la Révolution, la France venait de quitter le standard or pour s’aventurer sur l’océan encore peu connu des billets de banque papier soutenant le nouveau régime. La nouvelle monnaie fonctionna correctement, c’est-à-dire quelle bénéficia de la confiance du peuple, pendant un an avant que les citoyens ne constatent qu’elle perdait progressivement de sa valeur chaque mois qui passait.

La guillotine fonctionnant à plein régime, l’économie était le dernier souci des politiques qui, voyant qu’ils n’avaient plus rien à mettre en face de l’Assignat pour le garantir, prirent la décision délirante de lancer la planche à billets advitam eternam dans toutes les imprimeries fonctionnant encore dans le pays.

Et comme toujours dans ces cas, la compensation n’ayant nulle part où se figer, où se fixer, où s’immobiliser, entreprit sa destruction aveugle d’abord des prix, puis des emplois, ensuite des commerces, jusqu’à ce que des hordes de milliers de manifestants partout sur le territoire s’en prennent aux boulangers, en panne de farine, et posent leur tête sur des piques, les accusant d’affamer la population.

HISTOIRE-3

En Nouvelle France : la monnaie de carte.

Benjamin Sulte fait ainsi l’historique de la monnaie de carte :

“L’intendant de Meulles était venu en Canada en 1682 et s’apercevant que nous vendions à la France moins que nous n’achetions d’elle, il comprit pourquoi le Canada se trouvait sans argent.

Les habitants avaient recours au troc... On donnait un objet, un article quelconque en échange de ce que l’on achetait ou du travail exécuté. Cet état primitif était par trop gênant. EnEn sus, depuis 1684, le roi envoyait un détachement de soldats pour garder les dépôts de pelleteries, mais il oubliait de le payer tout en ordonnant de le faire vivre. De Meulles conçut l’idée de fabriquer de l’argent au moyen de sa signature, dans l’espoir que le roi lui ferait l’honneur de rencontrer ces obligations.

Le roi approuva la mesure et ne paya guère. Faute d’imprimerie, on devait écrire les sortes de “bons” à la plume; faute de carton, il y avait le papier ordinaire, mais celui-ci était tellement ordinaire qu’il n’avait aucune consistance. On adopta le dos blanc des cartes à jouer qui abondaient au magasin, paraît-il. Sur le dos de la dame de trèfle, par exemple, on écrivait: “Bon pour la somme de quatre livres”.

L`Intendant de la Nouvelle-France signait et posait son sceau de cire. Le trésorier de la colonie signait. Parfois, le gouverneur signait aussi, la seconde dénomination était de quarante sous, sur une moitié de carte. La troisième, quinze sous, prenait un quart de carte, avec des lettres initiales au lieu de la pleine signature.

Après 1720, on eut recours aux cartons, mais c’était la même chose, en empirant, si bien que, rendu à 1760, il y avait plus de quatre-vingts millions de francs de ces écritures qui n’étaient pas payées et que le trésor français répudia.

Rien de semblable à nos cartes n’existait en Europe lorsque l’intendant signa sa première pièce de cette monnaie.
Il créait un nouveau genre de circulation financière. La banque de Venise n’avait rien de pareil. La banque de Hollande s’en approchait encore moins. Aucun monarque ne répandait du papier en guise d’argent. La banque d’Angleterre n’existait pas encore en 1685 »

À VOUS DE JOUER.

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