mardi 31 mai 2016

CONTRE LA CONTR... ACEPTION


(Publié 04.06.2016)

ACTUALITÉ

En Turquie

La Presse+  31.05.2016

« On nous parle de contraception, de planification familiale. Aucune famille musulmane ne peut avoir une telle mentalité. »

— Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui en a appelé aux mères pour accroître le nombre de Turcs. L’opposition et les mouvements féministes turcs reprochent au régime du président islamo-conservateur d’entretenir les violences contre les femmes avec des préjugés religieux.


HISTOIRE-1

En Egypte, des documents écrits, remontant à 3000 ans av. J.-C., mentionnent l’utilisation  de suppositoires vaginaux faits à base de pâte de levain et d’excréments séchés de crocodile. Dans d’autres pays, la préférence va aux excréments d’éléphant. La plupart de ces ovules contenaient une matière huileuse ou visqueuse, comme du lard ou de l’huile d’olive, afin de barrer le chemin du sperme.

En Afrique, beaucoup plus récemment, certaines tribus utilisaient des bouchons à base de purée de tubercule, d’algues ou de chiffons mélangés à des herbes médicinales. Des textes médicaux, remontant à l’Antiquité, font aussi référence à quantité de potions à ingurgiter, méthode moins contraignante que les préservatifs ou les pessaires, mais, elle aussi, infiniment plus dangereuse. Ainsi, il était recommandé de boire l’eau avec laquelle on avait lavé un mort et de manger du pain contenant des morceaux de ruche et des abeilles mortes.

Ailleurs, on recommande des infusions faites à partir d’écorces de différents arbres, de jaune d’œuf, de bave de chameau, de plantain et de safran. Dans certaines régions, on fabriquait des pilules d’huile, de mercure et d’eau ayant servi aux forgerons pour refroidir leur tenaille.

HISTOIRE-2

Au Moyen-Âge



Les classes paysannes forment l’essentiel de la société, et on le sait, les classes populaires connaissent des difficultés à pratiquer la contraception, pour deux raisons: matérielles, on peut pas ouvrir le ventre d’un animal pour en récupérer la vessie ou les boyaux à chaque fois qu’on a envie de sexe. Imagine,   »Chérie, faut qu’on arrête, on a utilisé un troupeau entier de chèvres ce mois-ci ! » Ça fait désordre. Et puis surtout, une majorité d’individus ne savait pas comment s’y prendre. Les familles étaient nombreuses, une moyenne de 7 enfants par femme. De fait, l’Eglise qui rejetait la contraception mettait en place des longues périodes d’abstinence, pour permettre un peu de repos aux utérus de ces dames.

Aussi, pendant le carême, l’Avent, pendant les fêtes, les menstruations et les grossesses, il était interdit de sauter sur son conjoint et de lui réclamer furieusement du sexe. DIEU VOUS SURVEILLE.

HISTOIRE-3

A l'ère industrielle

(Article de Philippe Aries)

Dans mon hypothèse, la cause du passage d’une natalité naturelle à une natalité contrôlée est le changement de la famille, le développement de l’affectivité à l’intérieur de la famille et son repli sur l’enfant. L’éducation et la promotion de l’enfant sont devenues la fin principale de la famille au XIXe siècle. Il n’était plus tolérable de le semer comme graine au vent. Il devenait trop précieux, trop unique. Il fit partie d’un plan, préparé dans des conversations chuchotées autour de la table ou sur l’oreiller. La diminution du nombre des enfants appartient au modèle nouveau d’une famille bourgeoise ou petite-bourgeoise, qui se propose d’atteindre son but en favorisant l’ascension du fils plutôt que de la fille là où le père lui-même espérait accéder. 
Tous ces calculs, tous ces efforts, ne peuvent pas être répartis sur trop de têtes. Ce type de famille en ascension sociale est forcément malthusien. Là où cette ambition n’existe pas encore, le modèle ancien d’insouciance a persisté, en particulier dans les zones les plus « prolétariennes » des classes populaires. La famille malthusienne est un phénomène bourgeois, petit-bourgeois, ou paysan. Elle est plus rare dans les prolétariats industriels, du moins dans ceux encore tout neufs du début du XIXe siècle.

HISTOIRE-4

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