(publié 23.09.15)
ACTUALITE
Question : Il y a aussi
les attaques incessantes et de plus en plus efficaces contre les films qui
montrent des scènes de sexes non simulées, comme Love récemment. Ce point
précis ne fait pas partie de votre projet de loi, mais vous envisagez néanmoins
de renforcer les pouvoirs de la Commission de classification des films…
Réponse de Fleur Pellerin,
ministre de la culture, France.
"Il existe en effet
une Commission de classification qui représente à la fois l’intérêt des
familles, des enfants, des créateurs et de l’Etat, et c’est à elle de juger ce
qui doit être interdit aux moins de 18 ans. Or, les règlements sont aujourd’hui
rédigés de façon telle qu’en cas de « scène de sexe non simulée » le film doit
automatiquement être classé en 18 +. En réalité, la marge d’appréciation de la
commission est donc inexistante. C’est là-dessus qu’on va réfléchir ensemble.
Nous souhaitons voir dans quelle mesure la commission peut prendre en compte
l’intention du créateur, la dimension artistique ou esthétique d’un tel film,
alors qu’elle n’est pas en mesure de le faire aujourd’hui. Pour l’instant il
n’y a pas de calendrier, c’est une réflexion qui est en cours, avec toutes les
parties prenantes."
HISTOIRE-1
Les hommes simulent
Selon une étude américaine
réalisée par des chercheurs de l’université du Kansas, les hommes seraient bien
plus nombreux qu’on ne le pense à simuler lors de l’acte sexuel. En effet, 30%
des hommes interrogés expliquent avoir déjà simulé. La simulation est donc loin
d’être uniquement le fait des femmes. Si l’on en croit les témoignages des
hommes interrogés lors de cette enquête, la simulation aurait pour but de
privilégier le plaisir de la partenaire lors des ébats sexuels. En faisant
semblant d’atteindre le 7e ciel, les hommes aideraient les femmes à réellement
prendre du plaisir, et justement à ne pas simuler. Mais ce n’est pas la seule
raison puisque selon les chercheurs, les hommes qui simulent le feraient aussi
par un manque de confiance en eux et en leurs capacités.
HISTOIRE-2
Les réalisateurs simulent
Déjà en 1972, le film de
Bernardo Bertolucci, Dernier tango à Paris, avait été considéré à sa sortie
comme une œuvre pornographique. On y voyait notamment une scène de sodomie
hyperréaliste qui provoquait chez le spectateur un certain malaise. La scène
pourtant, était bien simulée…
En 1999, Eyes Wide Shut,
le film de Stanley Kubrick avec Tom Cruise et Nicole Kidman, montre une scène
d’orgie, qui lui a valu le titre de thriller érotique. Une qualification
contestée par certains critiques. Le film, interdit au moins de 18 ans,
construit surtout une ambiance à travers la quête (sexuelle et sentimentale)
d’un couple durant toute une nuit. Dans cette scène particulièrement stylisée,
le sexe prend des allures de cérémonie, entre sacré et débauche, à grand
renfort de masques vénitiens. Le jeu des capes et des corps nus filmés en
travelling dérange et séduit à la fois. Le sexe ici devient presque irréel,
comme dans un songe, à la fois attirant et repoussant.
HISTOIRE-3
Au moyen-âge :les historiens simulent...
(ces temps n'étaient
peut-être pas aussi "obscurs" qu'on nous l'a raconté..)
Le mariage est le seul
îlot de sexe vraiment autorisé. Sans surprise, les théologiens ne recommandent
pas la volupté lors de l’acte sexuel. Au début du Moyen Age, la chasteté est la
«vertu première» qui fait retrouver «l’état angélique». On enseigne alors le
dégoût des «passions charnelles», qui «troublent les choses dans le genre
humain». La recherche de plaisir est un «péché mortel», et il faut donc éviter
de provoquer le désir en se bornant «à des relations nocturnes» en esquivant la
nudité, et on en passe. Heureusement pour ces pauvres bougres, il semble y
avoir eu une grande distance «entre ce que les moralistes enjoignent de faire
et ce que les gens font».
Si les hommes ont sans
doute malgré tout joui d’une assez grande liberté, le Moyen Age n’est pas la
période la plus réjouissante pour le plaisir des femmes. «Satisfaire son désir
c’est, pour un homme, prendre, chevaucher, roissier (frapper)», relève Jacques
Rossiaud. Et l’amour courtois ? «En Germanie ou à Venise, les comportements
amoureux ordinaires du Moyen Age font couramment s’entremêler courtoisie,
douceur et brusquerie.» Une petite éclaircie toutefois pour ces dames : chez
certains médecins, barbiers et matrones, on prodiguait les préceptes de
Gallien, médecin grec de l’Antiquité, qui croyait qu’«une double jouissance est
nécessaire à la fécondation».
Sexualités au Moyen Age de
Jacques Rossiaud, éd. Jean-Paul Gisserot.
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