mercredi 9 septembre 2015

CEUX QUI FUIENT


(publié 09.09.15)

ACTUALITÉ
2015 : l'exode des migrant syriens

Le groupe, qui compte des enfants en poussette, des fauteuils roulants, des personnes se déplaçant à l’aide de béquilles, les plus forts soutenant les plus faibles, s’est élancé d’un pas résolu à la mi-journée, franchissant l’un des principaux ponts sur le Danube de Budapest avant d’atteindre les limites de la ville en fin d’après-midi. Les migrants avaient environ 175 km à parcourir avant de parvenir à la frontière autrichienne, et de là tenter de rejoindre l’Allemagne.

HISTOIRE 1
Égypte : l'Exode des Hébreux

Bien qu'il soit difficile de préciser avec une absolue exactitude la date et la teneur des événements qui entourent l'Exode, on peut néanmoins en établir les faits essentiels: le départ d'Égypte, sous la conduite de Moïse, d'un groupe de Sémites qui y étaient réduits en servitude et dont l'expérience fut décisive pour l'existence et la foi d'Israël; leur marche au désert au milieu d'épreuves de toute sorte et leur installation au pays de Canaan.
Les commentateurs situent approximativement l'Exode au cours du XIIIe siècle avant Jésus Christ. Cette époque est marquée par le règne de deux grands Pharaons : Séti Ier (1309-1290) et Ramsès II (1290-1224). On sait par la documentation égyptienne que le pharaon Ramsès II fit construire des bases militaires dans le delta du Nil et que des prisonniers de guerre, des esclaves et des immigrants, surtout d'origine asiatique (tels les Sémites et les Assyriens), furent engagés pour réaliser ces travaux dans des conditions souvent très difficiles. Il est fort probable que des Hébreux furent du nombre. Les annales égyptiennes ne font aucune mention du départ des Hébreux, n'y voyant somme toute que la fuite d'un groupe d'esclaves -- comme il pouvait s'en produire de temps à autres.

HISTOIRE 2
Espagne : le grand exode de 1939

La guerre commencée en 1936 a eu son apogée avec la défaite républicaine d’avril 1939. Après la guerre et la conquête de la Catalogne par les troupes franquistes, le 15 janvier, après la chute de Tarragone, un nouvel exil massif a commencé, sous forme d’une marche impressionnante sur les routes catalanes qui menaient vers la France. Des femmes désespérées, des enfants, des soldats et des handicapés qui « furent forcés à fuir à cause de la peur physique ou psychologique des dernières phases d’une guerre perdue » ont participé à la fuite. ..
La fuite massive a comporté une série d’évènements bouleversants, parmi lesquels les bombardements incessant sur la population en fuite, la dureté d’un hiver particulièrement froid, l’abandon sur la route des affaires personnelles et de tout ce que ces objets représentaient pour la plupart des gens, en particulier pour les femmes qui jetaient dans le fossé les souvenirs de toute une vie. Des facteurs comme la faim, la séparation des familles de la part des autorités françaises après que celles-ci aient traversé la frontière, ainsi que le futur incertain au-delà de la frontière, ont façonné des expériences d‘exil, marqué un avant et un après pour beaucoup d’entre eux, et, en fin de compte, élaboré une mémoire collective de l’exil.

HISTOIRE 3
http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu04532/l-offensive-allemande-de-mai-1940-debacle-de-l-armee-francaise-et-exode-des-populations-devant-l-avancee-de-la-wehrmacht.html
France : l'exode de 1940

La débâcle devant l'armée allemande ne se limita pas aux simples militaires mais concerna en fait la nation toute entière : l'administration, l'Etat, tout vola en éclat sous le choc de l'invasion allemande. Surtout, des millions de Français se mirent à fuir l'avancée de la Wehrmacht. Les premiers flots de réfugiés commencèrent à hanter les routes dès les débuts de l'attaque allemande. Un premier exode débuta avec les débuts de l'offensive allemande le 10 mai, concernant les populations de Belgique, de la France du Nord et du Nord-Est. Puis en juin, avec la seconde poussée allemande vers le Sud, l'exode toucha toutes les populations du Nord de la Loire, qui refluèrent vers les ponts, entre Briare et Nantes, avec une concentration maximum sur la Loire moyenne, de Gien à Beaugency. Près de huit millions de Français fuyant devant l'ennemi affluèrent ainsi vers les régions du Sud de la France. Les conditions désordonnées de cet exode ne firent qu'encombrer toujours plus les routes, provoquant un spectacle lamentable qui ne fit qu'ajouter à l'ébranlement psychologique suscité par les revers militaires.

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