vendredi 4 septembre 2015

EN CAMPAGNE : semer les votes

(publié 05.09.15)

ACTUALITÉ

la Presse canadienne 27.07.15

QUÉBEC - Le ministre conservateur Denis Lebel voit d'un bon oeil la perspective d'une longue campagne électorale fédérale.

Le ministre de l'Infrastructure était de passage à Québec, lundi, pour annoncer la prolongation d'une entente Canada-Québec sur le logement social avec à la clé un investissement conjoint de 577 millions $ sur cinq ans.

Une «bonne nouvelle» qui s'ajoutera à «plusieurs beaux projets» à être dévoilés «dans les prochaines semaines», a promis M. Lebel aux côtés du ministre québécois des Affaires municipales, Pierre Moreau.

Quoi qu'il en soit, le ministre Lebel a soutenu que l'annonce n'avait «rien à voir» avec l'échéancier électoral automnal.

HISTOIRE-1
www.payot/rivages.net

Le "petit manuel de campagne électorale" donne à tout candidat la marche à suivre pour arriver à ce résultat, en le guidant par des conseils précis et méthodiques. Il fut vraisemblablement rédigé par Quintus Cicéron en 64-65, à l’usage de son frère Marcus, qui briguait le consulat. Ce petit traité, qui emprunte des allures épistolaires, est parvenu jusqu’à nous comme l’esquisse d’une campagne parfaite.

Le système électoral que Marcus Tullius Cicéron (106-43 av. J.-C.) a connu dans les dernières décennies de la République romaine est différent du nôtre. Mais le principe d’une campagne électorale reste le même, obéissant aux lois des élections républicaines : s’assurer le soutien des personnages influents et se concilier la masse des électeurs en les manipulant subtilement.

HISTOIRE-2
http://secouchermoinsbete.fr/5982-pour-elire-le-pape-il-fallut-enfermer-les-cardinaux

À la mort d'un pape les cardinaux se réunissent pour en élire un nouveau, comme ce fut le cas avec l'élection de Benoît XVI en 2005. Mais en 1271, l'élection fut interminable, français et italiens ne parvenant pas à se mettre d'accord. Cela dura 2 ans et 9 mois. Exaspérés, les romains firent murer le palais épiscopal où se tenait l'élection avec les cardinaux à l'intérieur.
Le résultat ne se fit pas attendre : le pape fut rapidement choisi.

Celui-ci, Grégoire X, décida de généraliser cette méthode. À l'avenir, les cardinaux seraient enfermés à clef dans une chambre. En latin, "à clef" se dit cum clave, ce qui a donné le mot conclave. Mais comment une fois enfermés, informer le reste du monde du déroulement du vote ? Aujourd'hui, après chaque tour de scrutin, les bulletins sont brulés dans un poêle dont la cheminée est visible depuis la place Saint Pierre. En y ajoutant un produit qui rend la fumée soit blanche soit noire, les cardinaux indiquent si le nouveau pape est élu ou non.

HISTOIRE-3
http://www.societe-perillos.com/papes_secrets.htm

Le 6 avril 1378, après la mort de Grégoire XI, à Rome, le conclave envisage comme successeur un cardinal aragonais du nom de Pedro de Luna. Ce dernier semble bénéficier de l’unanimité pour recevoir la tiare pontificale.

Seulement il y a un problème important, car Pedro n’est pas Italien. Cette possibilité, que le pape ne soit pas romain, provoque une nuit de terreur durant laquelle des hordes populaires menacent d'assassiner les prélats. Face à ce déchaînement, les cardinaux finissent par céder à la pression de la rue, et l’archevêque de Bari est élu sous le nom d’Urbain VI.

Après avoir réalisé leur faiblesse, les prélats organisent le 20 septembre 1378 un nouveau conclave. Cette fois, ils élisent Robert de Genève, qui, devenu pape en prenant le nom de Clément VII, s'installe en Avignon. L'Europe entre dans un long conflit de principe et se divise en deux camps, chacun alors prenant parti pour l'un ou l'autre pape, en fonction de ses seuls intérêts politiques.

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