samedi 4 janvier 2020

FUIR LA NATURE


(Édition 04.01.20)


ACTUALITÉ : Australie

RFI 31.12.19

Les feux continuent de ravager forêts et habitations, des feux rendus encore plus dangereux depuis quelques jours par une nouvelle vague de chaleur. Trois personnes ont été tuées dont un pompier ces dernières 24 heures. Ce matin, dans le sud-est du pays, des milliers de personnes ont dû fuir la cité balnéaire de Mallacoota, à 500 kilomètres à l’est de Melbourne, pour se réfugier sur la plage pour fuir un gigantesque incendie.

HISTORIQUE 1 : 79 Pompeï

D'après les données communément admises, l'éruption serait survenue en août 79 mais certains évoquent plutôt le mois d'octobre ou de novembre. L'après-midi de ce jour fatidique, le Vésuve se serait réveillé et aurait craché un gigantesque nuage de cendres et de roches incandescentes, recouvrant totalement les villes voisines de Pompéi, Herculanum et Stabies d'une couche de plusieurs dizaines de centimètres.

Sous le poids des roches et des cendres, des maisons s'effondrent sur leurs habitants. D'autres meurent étouffés par les nuées ardentes. Plusieurs heures plus tard, le volcan toujours en activité libère des coulées de lave qui dévalent rapidement les flancs pour engloutir et détruire tout sur leur passage. Les habitants fuient face à ces coulées rougeoyantes et très chaudes mais tous ne parviendront pas à s'échapper.

Certains se retrouvent brûlés, bloqués, d'autres meurent asphyxiés. L'éruption s'achève le lendemain au soir. En à peine 48 heures, elle aura rayé de la carte plusieurs villages, tué quelque 16.000 habitants (selon les estimations) et modifié complètement le paysage. D'après les découvertes, la catastrophe aurait été précédée de plusieurs petits séismes, des signes précurseurs auxquels les habitants habitués aux secousses n'ont pas fait attention.

HISTORIQUE 2 : 1923 Tokyo

Une des zones urbaines les plus densément peuplées au monde a été le théâtre d’une catastrophe dévastatrice. Le 1er septembre 1923, à 11 h 58, la région de Tokyo-Yokohama a été secouée par un séisme estimé à 7,9 (échelle de Richter), entraînant dans la mort des milliers de personnes.

Mais les Japonais n’étaient pas au bout de leurs peines. Le tremblement de terre fut accompagné d’un tsunami et de 88 incendies alimentés par des vents forts provenant d’un typhon.

Le rapport officiel fait état de 141 720 morts et de 580 397 bâtiments détruits. Des habitants d’origine coréenne, soupçonnés d’avoir allumé des incendies, ont également été tués par des milices populaires.

HISTORIQUE 3 : 2006  Louisiane

"C'est vraiment le chaos pour le moment", a reconnu le directeur de la police de Louisiane, H.L. Whitehorn.

Les rues de la Nouvelle-Orléans sont sillonnées par des gens assoiffés et affamés, et par des bandes de pillards armés qui n'hésitent pas à faire feu sur les habitants et les autorités. Celles-ci mettent à sac les boutiques du centre-ville. Les armes d'un supermarché Wal-Mart auraient entièrement disparu, un cauchemar pour la police. A l'entrée de la ville, sur la seule route ¬ partiellement inondée ¬ qui permet encore d'accéder à La Nouvelle-Orléans, un policier prévient : «Faites très attention, c'est la folie, ils tirent sur les journalistes, les flics, et même les secours.»

Avec l'importance des pillages et des tensions entre les habitants des villes sinistrées, les gouverneurs des Etats touchés ont ordonné le déploiement de 40 000 Gardes nationaux supplémentaires actuellement en route, ce qui portera à 50 000 le nombre total de Gardes nationaux mobilisés. De plus, 300 soldats qui reviennent de l'Irak ont été déployés dans la ville avec ordre de tirer à vue sur les pillards : "«Ils ont des (fusils d'assaut) M-16, chargés. Ils savent comment tirer et tuer et sont plus que volontaires pour le faire si nécessaire et j'espère qu'ils le feront», a déclaré Mme Blanco, d'un ton ferme.

Par exemple, de nombreux magasins d'alimentation, d'électronique, des bijouteries ont vu leurs vitrines et leurs portes défoncées à la Nouvelle-Orléans. Des pillards sortaient tranquillement des magasins les bras pleins, des scènes qui ont semé l'angoisse dans cette ville connue pour son amour du jazz et sa décontraction.

Les bagarres se multiplient dans une ville où il est maintenant question de survivre puisqu'il n'y a plus d'eau potable, pas de nourriture et un risque sanitaire grandissant. Ainsi, l'administration Bush a déclaré l'état d'urgence sanitaire dans les secteurs touchés, par crainte de maladies.


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