(Édition 25.04.2020)
ACTUALITÉ
"Hygiaphone"… si le mot (marque déposée
devenue substantif) vous est peut-être inconnu, vous avez forcément été amené à
croiser l'objet à de multiples reprises dans votre quotidien ; surtout en ces
temps de crise sanitaire, où les miasmes circulent de postillons en postillons.
Il s'agit de cette double vitre, dotée d'une membrane acoustique, qui sépare
deux personnes à un guichet de gare, de poste, de banque… Le dispositif,
inventé il y a plus de 70 ans, semble aujourd'hui avoir influencé des
équipements de protection contre le Covid-19, comme ces écrans en plexiglas
fabriqués grâce à des imprimantes 3D par des industriels ou des particuliers,
qui n'hésitent pas parfois à les baptiser "visières hygiaphone" ; et
ce malgré le fait qu'elles ne dispensent en aucun cas du port du masque.
HISTORIQUE 1 :1675 : mégaphone
A l’origine le mégaphone n’était bien évidemment pas
électronique. On date la première apparition de porte-voix aux alentours de
1675. Dans son oeuvre, le Codex Canadensis, décrivant la faune et la flore de
ce qui se nommait alors la Nouvelle France, Louis Nicolas mentionne
l’utilisation du porte-voix par les populations Amérindiennes. Ce porte-voix
était alors fabriqué à partir d’écorce de bouleau.
La version plus scientifique du porte-voix voit le
jour au 17ème siècle avec Samuel Morland. Ce dernier mena plusieurs expériences
avec différentes cornes et différents matériaux. Son modèle le plus important
était capable de porter la voix à une distance de 2,4 km.
HISTORIQUE 2: 1879 dentaphone
En 1879, pour les surdités de transmission, on préféra
le dentaphone ou ostéophone au cornet acoustique. Cette prothèse consistait en
une membrane fixée au bout d’une tige dont l’autre extrémité était tenue entre
les dents. Les sons étaient ainsi transmis à l’oreille interne par conduction
osseuse. Le célèbre musicien Ludwig Von Beethoven (1770-1827) devenu sourd à
l’âge de 26 ans utilisait cette technique. En appuyant fermement une tige de
bois sur son piano, il réussissait à entendre les vibrations acoustiques de son
instrument en tenant solidement l’autre bout de la tige entre ses dents. Ce
principe de conduction osseuse était connu des Grecs depuis 200 ans avant J.C.
HISTORIQUE 3: masques du théâtre
antique
Les fards et les masques symbolisent l’âge, la
situation et le caractère des personnages.
Les masques servaient pour les changements de rôle et
l'identification rapide des personnages sur scène, au théâtre.
Les masques anciens ne couvrent que le visage. Par la
suite, ils s'agrandissent vers le sommet du crâne, afin d’y fixer des perruques
ou au contraire, à laisser voir un crâne chauve. Le masque est percé aux yeux
et à la bouche, pour permettre au comédien de se déplacer et de s'exprimer
librement. De plus les masques servaient peut-être de porte-voix grâce à leur
bouche évasée, les spectateurs pouvaient alors suivre parfaitement la scène
même s’ils étaient éloignés. On trouve différents masques : Le masque tragique
est plutôt réaliste.
Le masque du drame satyrique porte une barbe, des
oreilles pointues et un crâne chauve. Il y a deux trous pour les yeux et un
pour la bouche.
A
VOUS DE JOUER
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