vendredi 11 décembre 2020

La porno quotidienne

 


(Édition 12.12.20)


ACTUALITÉ

https://datanews.levif.be/ict/actualite/pornhub-va-collaborer-avec-child-focus/article-news-1367323.html

Pornhub est l'un des plus importants fournisseurs de vidéos pornographiques gratuites. Cela est dû notamment au fait que les utilisateurs peuvent y déposer eux-mêmes des vidéos… Au Parlement canadien (la société-mère de Pornhub, Mindgeek est hébergée au Luxembourg sur le plan technique, mais opère surtout au départ du Canada), des questions cruciales sont débattues ces derniers jours à propos des pratiques de l'entreprise.

Tout semble donc indiquer que le changement de cap de Pornhub a partiellement débuté suite à la pression publique croissante. En réagissant plus rapidement et plus efficacement aux abus, le site évitera peut-être soit de devoir s'arrêter complètement, soit d'être mis en accusation, soit encore de perdre sa popularité du fait que ses activités soient liées à du viol et à l'abus d'enfants.

HISTORIQUE 1 : 19ième siècle

http://www.racontemoilhistoire.com/2015/05/

Parmi les grandes avancées photographiques, il est possible de parler des daguerréotypes, procédé de Jacques Daguerre, mais présenté par François Arago en 1839 à l’Académie des sciences et des Beaux-Arts. Les daguerréotypes permettent de photographier plus dans le détail, d’être plus précis, et ainsi, plus réaliste. C’est ce réalisme qui va mettre en exergue les photographies érotiques, surtout de femmes. Mais aussi pornographiques, avec des couples hétérosexuels, mais aussi homosexuels (mon dieu quelle horreur).

Bin oui, on veut du détail, des plis des jupons et du poil. Mais on n’a pas le droit de faire ça pour le plaisir, c’est contraire à la morale, à la pudeur et tout le tralala. Du coup, on fait passer ça pour de la science. On appelle ça « une académie ». Un académie, c’est -initialement- une peinture de meuf ou de keum à poil pour la science, enregistrée auprès du gouvernement. Genre, pour connaître l’anatomie. C’est le cas de Nadar, avec sa photo Hermaphrodite. Les peintres peuvent ensuite les vendre au public à des fins éducatives en fait. Or… la plupart du temps, les personnes qui achètent une image de meufs nichons à l’air… C’est plus pour le plaisir que pour le savoir.

HISTORIQUE  2 : 18ième siècle

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sexualite/descente-en-enfer_474253.html

Cet enfer-là (collection de la Blibliothèque Nationale de France), avec ses romans libertins, ses estampes japonaises et bien d'autres gravures grivoises, dit beaucoup plus sur notre société, ses évolutions sociales, morales et politiques, que ne le laisserait déduire un regard simplement égrillard. Ainsi, comment ne pas voir dans la floraison des romans libertins du xviiie siècle, où s'illustrent, par exemple, Sade et Restif de La Bretonne, une forme de l'aspiration à la liberté qu'incarnent les philosophes des Lumières?

Peu à peu, les progrès de l'impression font de cette littérature, désormais illustrée par des gravures, une arme contre l'ordre établi. Rapidement se met ainsi à fleurir une littérature obscène de nature politique. «L'ordurier prend la place du libertinage érotique», commente Marie-Françoise Quignard, conservatrice en chef à la réserve des livres rares et l'une des commissaires de l'exposition. Symbolisant les corruptions du règne de Louis XVI, Marie-Antoinette en fait les frais et devient la cible privilégiée de pamphlets pornographiques qui mettent en scène son existence supposée débauchée.

HISTORIQUE 3 : dans l’antiquité

http://www.slate.fr/story/192594/pornographie-sexe-prostitution-esclavage-art-pompei-rome-antique-fresque-lupanar

Le sexe était omniprésent à Pompéi. Rares étaient les demeures qui ne possédaient pas leur peinture érotique, sans compter les nombreuses tavernes, les thermes publics ou encore les bordels, abondamment décorés d'images très explicites...

Interpréter les fresques de Pompéi comme des représentations d'une sexualité épanouie et sans complexe serait un contresens. On n'y trouve pas l'éloge de l'amour libre mais des pratiques dictées par une morale sexuelle contraignante. Le plaisir partagé entre deux amant·es consentant·es n'est guère mis à l'honneur. L'art  érotique vante surtout la satisfaction, vue comme légitime, de personnes dominant·es qui exploitent les jouets sexuels vivants, mis à leur disposition par la prostitution et l'esclavage. Toutes ces fresques n'en demeurent pas moins fascinantes, à la fois d'un point de vue esthétique et comme autant de témoignages du passé.

A VOUS DE JOUER


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