(Édition 22.06.19)
ACTUALITÉ
Dans la religion chrétienne, Saint-Jean-Baptiste est un
cousin de Jésus. Son rôle n'a pas été des moindres puisque, sorte de messager,
il annonçait selon la croyance l'arrivée du Royaume du Dieu sur un secteur en
baptisant les pèlerins avec l'eau du Jourdain. Saint-Jean-Baptiste a, d'après
la Bible, connu une fin tragique : il fut décapité vers 28-29 après Jésus-Christ
sur ordre d'Hérode, roi de Palestine. Quand les traditions païennes et
chrétiennes ont fusionné, la fête de la Saint-Jean a été fixée au 24 juin, jour
de la naissance du Saint et 6 mois avant le réveillon de Noël . Exportée plus
tardivement en Amérique, elle est même devenue en 1977 fête nationale du peuple
québécois.
Date de la Saint-Jean
Fête fixe de notre calendrier grégorien, la Saint-Jean a
toujours lieu à la même date, le 24 juin. Pour autant, elle change de jours de
la semaine suivant les années. En 2019, elle tombe un lundi. Jour férié
régional au Canada (au Québec, Yukon et Terre-Neuve-et-Labrador), la fête de la
Saint-Jean ne l'est pas en France, contrairement à d'autres dates religieuses
sur un jour comme le lundi de Pâques, le jeudi de l'Ascension ou le lundi de
Pentecôte.
HISTORIQUE 1 : chez les Incas
Le soleil avait une place si importante chez les incas
que nous ne pouvions pas parler de la symbolique du solstice d'été sans parler
de ce que cela représentait pour les incas. La civilisation Inca était une
civilisation incroyablement développée sur l'agriculture et l'astronomie
(manière de comprendre le monde qui permettait d'avoir une agriculture
efficace) et cette dernière garantissait une bonne santé et un bon
développement de la société. C'est pour cette raison que le soleil avait une
place très importante dans la société Inca et en son honneur, les dirigeants
incas ont fait construire de nombreux temples du soleil dans les plus grosses
villes de leur empire.
Lors du solstice d'été les incas célébraient Inti Raymi
(célébration du soleil), cette fête durait 9 jours et a été interdite par les
espagnols dès qu'ils sont arrivés an Amérique du sud. Cette célébration prenait
place sur la place principale de Cusco, trois jours avant que ne commence la
fête, la noblesse Inca, le Sapa Inca et l'armée devaient effectuer un jeûne
durant lequel il pouvait uniquement s'alimenter de maïs blanc et de chucam. Le
jour principal de l'Inti Raymi (24 juin) dans le temple du soleil on allumait
le feu sacré, on dansait et on faisait de la musique, les participants se
peignaient le visage en jaune (couleur du soleil). Selon Juan Betanzos
(explorateur espagnol) pour l'Inti Raymi des enfants de moins de 10 ans étaient
sacrifiés ainsi que des lamas noirs à l'aide d'un couteau de cérémonie appelé
tumi. Une fois la fête finie, les femmes jetaient des fleurs rouges et des
plumes multicolores sur le passage du Sapa Inca.
HISTORIQUE 2 : les deux Saint Jean
Jean le Baptiste ouvre la porte estivale et annonce le
cycle d’obscuration. Jean l’Évangéliste ouvre la porte hivernale et annonce le
cycle d’illumination : la Nativité à la fin du cycle estival et, un peu plus
tard, durant le cycle hivernal, la Résurrection du Christ. C’est pourquoi Jean
l’Évangéliste rapporte lui-même dans son évangile les paroles du Baptiste : «
Il faut que lui grandisse et que je décroisse
».
Il faut aussi considérer le fait que les deux saints Jean
sont des hommes et ils symbolisent, à travers les solstices, le Christ
chronocrator, celui qui dirige, qui domine le temps – direction suprême de la
vie et de l’univers, fonction céleste entre toutes, que seul un homme peut
assumer. (texto !)
HISTORIQUE 3 : en France
Les feux de joie sont traditionnellement au cœur de la
fête de la Saint-Jean. Elle est non seulement très populaire dans les
campagnes, mais on la retrouve également dans les villes. Certaines communes
organisent la construction d’un immense bûcher en bois pouvant aller jusqu’à
une dizaine de mètres de hauteur et destiné à être brûlé le soir de la fête. On
retrouve notamment cette tradition en Alsace. Jusqu’en 1648, c’est le roi de
France qui allume le feu sur l’actuelle Place de l’Hôtel-de-Ville à Paris.
Cette fête occasionne de grands rassemblements de
populations autour des feux de joie, veillées au cours desquelles la musique et
la danse occupent une place centrale. La Saint-Jean est toujours très proche du
solstice d’été, c’est-à-dire du jour le plus long et de la nuit la plus courte
de l’année, qui a fréquemment lieu le 21 juin, jour de la Fête de la Musique.
La nuit très courte permet de faire la fête jusqu’au petit matin. En fonction
des régions et des époques, on retrouve différents rituels pratiqués autour du
feu, perdurant ou non de nos jours :
· Lorsqu’il
reste seulement les braises, on saute au-dessus du feu. Les amoureux le font
chaque année pour préserver la flamme de leur amour. Les célibataires, eux,
doivent tourner neuf fois autour du feu afin de trouver un mari ou une femme.
· Jeter une
pièce dans le feu et la retrouver dans les cendres permettrait de s’assurer
prospérité tout au long de l’année.
· On
conserve les cendres du feu pour se protéger de la foudre et préserver les
animaux. Excellent engrais, elles sont aussi répandues dans les sols à
ensemencer pour favoriser la fertilité des terres. Le proverbe veut d’ailleurs
que la Saint-Jean soit le moment de récolter des plantes car « les herbes de
Saint-Jean gardent leurs vertus tout l’an » ; bénéficiant de la double
influence du soleil et de la lune, celles-ci conservent effectivement leur
apparence très longtemps.
A
VOUS DE JOUER
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Vous avez des histoires à ajouter ?